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Critique du film et du DVD Zone 2
SUPERNOVA 2000

 
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Une équipe de sauvetage spatial répond à un appel au secours. Après avoir subi des avaries, elle se retrouve dans une situation délicate...

SUPERNOVA montre à quel point un studio peut s'ingérer dans la création d'un film pour finalement le saborder. Ce n'est donc pas moins de trois réalisateurs qui travaillent dessus avant de jeter l'éponge : Francis Ford Coppola, Jack Sholder et pour terminer Walter Hill. Trois réalisateurs qui n'ont certainement pas la même idée lorsqu'ils abordent le scénario de SUPERNOVA. Walter Hill va même jusqu'à refuser de laisser apparaître son nom au générique, ce qui explique la présence d'une quatrième personne pour endosser la responsabilité. Thomas Lee, à l'instar d'un Alan Smithee, n'existe pas.

On éprouve à la vision du film un sentiment étrange. Certaines séquences s'enchaînent assez mal, d'autres manquent de développements. Un résultat dû au remontage par les studios du film, source de désaccord avec le réalisateur. Pourtant, SUPERNOVA n'est pas aussi mauvais que tout ce que l'on a pu entendre dire. On sent que le scénario recèle de bonnes idées qui hélas ne seront bien souvent qu'effleurées pour un résultat plus immédiat. On commence une ébauche du personnage de Nick VanZant (James Spader) pour ne jamais la mener au bout. Le passé de Karl et Kaela (Angela Bassett) ne sera jamais révélé. L'étude du capitaine (Robert Forster) sur les dessins animés ne mène à rien... Autant d'intrigues ou de personnages inachevés qui laissent le spectateur bien perplexe. Ce n'est donc pas l'histoire qui sauve le film mais ses effets spéciaux. On pardonnera le design des décors qui par moments donnent l'impression d'être dans un film de science-fiction des sixties ou des seventies (pas mal d'intérieurs ne sont pas loin de LA PLANETE DES VAMPIRES, c'est dire !), pour se laisser bercer à la vision de jolies séquences spatiales.



Pour bien comprendre l'étendue du désastre, il faut justement jeter un oeil aux scènes coupées. Treize segments pour une bonne vingtaine de minutes évacuées du métrage final. On y trouve des éclaircissements, de nouveaux personnages et surtout une vision différente du film. En effet, on peut y dénoter une envie de réaliser quelque chose de très différent par rapport à ce qui fut présenté à l'arrivée. On entr'aperçoit des notions philosophiques que vous ne trouverez pas vraiment dans le film. L'humour qui s'installe entre Nick et Sweetie (Dulcinée en VF) semble aussi avoir disparu pour un rendu bien plus sérieux. On sent bien, en regardant ces scènes après le film, que plusieurs personnes ont travaillé dessus mais en prenant des directions totalement différentes.

Le DVD délivre une bien jolie image seulement gâchée par l'apparition de pas mal de tâches sur la pellicule. Pour un film aussi récent, il y a de quoi être étonné de trouver autant de petits défauts de ce genre. On peut aussi constater une légère saute d'image accompagnée tout d'un coup d'un mixage sonore sensiblement différent dans une même scène (chapitre 9 [27'51]). C'est d'ailleurs surtout sur ce dernier point, seulement dans la version originale, que l'on repère ce problème. Les voix des personnages perdent tout d'un coup de la profondeur pour donner une impression bien plus plate. Rassurez-vous, le reste du métrage n'est pas affligé de ce défaut. Au contraire, la bande sonore est des plus tonitruantes. Je ne pourrais lui reprocher qu'un petit manque de graves à mon goût.

SUPERNOVA n'est finalement qu'un divertissement qui joue la carte du suspense et de l'horreur soft (bien plus hard dans les scènes coupées). Peut-être conscient de sa réelle valeur, l'éditeur devrait présenter le DVD à un prix attractif au moment de sa sortie. A moindre coût, on le regardera seulement pour admirer l'espace profond et les vaisseaux spatiaux le traverser bien au chaud dans notre salon, sans en espérer le lyrisme d'un 2001.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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L'édition vidéo
SUPERNOVA DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h27
Image
2.35 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
German Dolby Digital 5.1
Italian Dolby Digital 5.1
Spanish Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Anglais
  • Supplements
      • Scènes coupées
      • Un autre début
      • Journal de bord de Nick
      • Autopsie
      • Ping-pong
      • Loyauté de l'équipage
      • Présentation de "George"
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