Header Critique : VAMPIRE DE WHITECHAPEL, LE (THE CASE OF THE WHITECHAPEL VAMPIRE)

Critique du film et du DVD Zone 2
LE VAMPIRE DE WHITECHAPEL 2002

THE CASE OF THE WHITECHAPEL VAMPIRE 

Une nuit, à Londres, un moine est mystérieusement assassiné dans l'église de son ordre. Deux petites marques sanglantes trouvées sur son cou semblent indiquer qu'il a été la victime d'un vampire. Sherlock Holmes mène l'enquête...

LE VAMPIRE DE WHITECHAPEL est le dernier volet de la série de quatre téléfilms dédiés à Sherlock Holmes tournés au Canada, en partenariat avec Hallmark, par la jeune firme Muse Entertainments, à laquelle on devait déjà LA LÉGENDE DE SLEEPY HOLLOW de Pierre Gang (sorti en France en vidéo). Après LE CHIEN DES BASKERVILLE, LE SIGNE DES QUATRE et CRIMES EN BOHÈME, on retrouve donc, pour ce nouveau mystère, la même équipe qu'antérieurement, à savoir le réalisateur Rodney Gibbons, ainsi que les acteurs Matt Frewer (Holmes) et Kenneth Welsh (Watson).

Une communauté monastique vivant à Londres, dans le quartier de Whitechapel, est endeuillée par un mystérieux décès. Frère Sinclair a été retrouvé assassiné dans l'église, le cou marqué par deux petites piqûres rouges. Tout semble indiquer qu'il s'agit du forfait d'un vampire. Holmes s'attaque à cette enquête, bien décidé à démonter ce qu'il considère comme un tissu de superstitions. Il découvre que Frère Marstoke, un des religieux, est revenu de Guyane, pays où des moines de sa mission avaient, semble-t-il, déjà été victimes de cette étrange malédiction vampirique. A l'origine de ce mal, il y aurait la décision prise par Marstoke d'organiser l'extermination par empoisonnement des chauves-souris dites "vampires", justement, qu'on trouve dans cette région d'Amérique du sud. En effet, le moine soupçonnait ces rongeurs de favoriser la diffusion d'une épidémie mortelle. Rapidement, la police londonienne s'intéresse au docteur Chagas, un spécialiste des chauves-souris, luttant pour la préservation de leurs différentes variétés...

Autant les trois premiers titres de cette série s'inspiraient directement de récits écrits par Conan Doyle, autant LE VAMPIRE DE WHITECHAPEL est censé proposer une histoire originale, ne reprenant que les célèbres personnages principaux créés par cet écrivain. Toutefois, cette enquête rappelle un peu "Le vampire du Sussex" (publiée dans le recueil "Les archives de Sherlock Holmes"), déjà adapté à l'écran dans, par exemple, le téléfilm LE VAMPIRE DE LAMBERLEY interprété par Jeremy Brett. Les liens entre cette nouvelle et l'œuvre de Rodney Gibbons sont tout de même bien ténus.

LE VAMPIRE DE WHITECHAPEL, en fait, combine deux éléments classiques des aventures de Sherlock Holmes. D'une part, comme dans LE SIGNE DES QUATRE, le mystère paraît lié à un drame colonial (ici, une initiative malheureuse prise par des missionnaires en Amérique du sud), ce qui apporte une importante touche d'exotisme. Surtout, on retrouve le très classique procédé consistant à faire passer un crime pour un fait surnaturel, avant que Holmes ne démasque la très réelle machination qui en est la véritable explication (LE CHIEN DES BASKERVILLE, par exemple). Le titre, faisant référence au quartier de Whitechapel, pourrait laisser croire que cette affaire a un rapport avec la figure de Jack l'éventreur. Ce n'est pas vraiment le cas, le tueur préférant, dans ce téléfilm, s'en prendre à des moines plutôt qu'à des prostituées. Par contre, cette enquête dans le cadre d'une communauté religieuse rappelle, par bien des aspects, des thrillers monastiques dans le style du NOM DE LA ROSE ou de la série télévisée CADFAEL.

Comme ses trois prédécesseurs, LE VAMPIRE DE WHITECHAPEL surprend agréablement par les moyens mis en oeuvre : décors et costumes d'époque très soignés, caméra relativement mobile, éclairages inquiétants... Le casting est de très bonne tenue, tout comme le doublage français, bien supérieur à ce qui est proposé, en la matière, sur la plupart des sorties vidéos. Certes, il ne s'agit pas d'un film d'épouvante extrêmement violent, destiné à un public très "spécialisé". Au contraire, son fantastique vise avant tout un public familial, et semble chercher avant tout à faire frémir de jeunes enfants en vacances ou des vieilles dames anglaises à l'heure de la tisane. Et cela fait partie du charme modeste de ce titre...

Néanmoins, la banalité de son intrigue, le caractère extrêmement bavard de son développement ou la grossièreté de certaines fausses-pistes sont autant d'éléments qui ne rendent guère palpitant ce téléfilm bien conventionnel. Qui plus est, le choix de Matt Frewer pour incarner Sherlock Holmes ne paraît pas très pertinent. Certes, il est moins clownesque que dans certains épisodes antérieurs, mais le côté farfelu de son interprétation l'empêche de paraître un Holmes intelligent et, donc, complètement crédible.

Manquant d'originalité et de rythme, cet épisode, dont les prémices sont intéressants, a hélas un peu de mal à tenir sur toute sa longueur. Quoi qu'il en soit, ce titre a été publié en DVD aux USA par Artisan, dans un coffret regroupant les quatre volets de cette série. Il arrive en France à la location, puis devrait sortir à la vente, notamment dans un coffret contenant, lui aussi, les quatre épisodes.

Le DVD propose une image 1.33 en 4/3 seulement. La colorimétrie paraît un peu pâle et les contrastes peuvent manquer de franchise. La définition et la propreté de l'image sont variables d'un plan à l'autre. Certains passages sont très précis, avec une définition remarquable, tandis que quelques scènes souffrent d'un bruit vidéo envahissant. Le résultat est globalement passable, mais doit être mis en rapport avec la destination de ce DVD (location et vente "économique").

La bande-son est proposée en anglais, sur une très agréable piste 2.0, tandis que la piste française, un peu moins naturelle, est mixée en 5.1. On apprécie vivement la présence d'un sous-titrage français (absent, rappelons-le, des trois précédents "Sherlock Holmes" de cette collection).

La section bonus se réduit à une bande-annonce du SIGNE DES QUATRE et à un teaser du CHIEN DES BASKERVILLE, accompagnées de filmographies de Rodney Gibbons, Matt Frewer et Kenneth Welsh.

LE VAMPIRE DE WHITECHAPEL n'est certes pas un titre très passionnant, même s'il se laisse consulter, grâce à son travail soigné sur l'atmosphère. Quant à cette édition DVD, au vu de sa destination, elle est plutôt honnête.

Rédacteur : Emmanuel Denis
Photo Emmanuel Denis
Un parcours de cinéphile ma foi bien classique pour le petit Manolito, des fonds de culottes usés dans les cinémas de l'ouest parisiens à s'émerveiller devant les classiques de son temps, les Indiana Jones, Tron, Le Dragon du lac de feu, Le Secret de la pyramide... et surtout les Star Wars ! Premier Ecran fantastique à neuf ans pour Le retour du Jedi, premier Mad Movies avec Maximum Overdrive en couverture à treize ans, les vidéo clubs de quartier, les enregistrements de Canal +... Et un enthousiasme et une passion pour le cinéma fantastique sous toutes ses formes, dans toute sa diversité.
50 ans
1 news
660 critiques Film & Vidéo
1 critiques Livres
On aime
Soin apporté aux costumes, aux décors et à l'ambiance
On n'aime pas
Enquête modérément passionnante
RECHERCHE
Mon compte
Se connecter

S'inscrire

Notes des lecteurs
Votez pour ce film
Vous n'êtes pas connecté !
-
1 votes
Ma note : -
L'édition vidéo
THE CASE OF THE WHITECHAPEL VAMPIRE DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Simple couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h25
Image
1.33 (4/3)
Audio
English Dolby Digital Stéréo Surround
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
      • Bande-annonce
      • Le Chien des Baskerville
      • Le Signe des Quatre
      • Filmographies
      • Rodney Gibbons
      • Matt Frewer
      • Kenneth Welsh
    Menus
    Menu 1 : VAMPIRE DE WHITECHAPEL, LE (THE CASE OF THE WHITECHAPEL VAMPIRE)
    Autres éditions vidéo