Après que leur voilier ait été pris dans une tempête en pleine mer, Jason et Alexandra Paulson sont recueillis par l'équipage d'un énorme cargo. Alors qu'ils pensent être sains et saufs, une fois la tempête passée, le médecin de bord tout comme le capitaine agissent de façon très étrange !
Nu Image ajoute des numéros à ses titres qui ont été rentables sur le marché de la vidéo. C'est donc le cas de SPIDERS II : BREEDING GROUND qui fait suite, vous vous en doutez, à SPIDERS réalisé par Gary Jones. En dehors des araignées, il n'y a pas vraiment de lien entre les deux films. Pour pas mal de pays européens, le film s'est vu rebaptisé plus sobrement par SPIDERS 2. Occupé sur une autre production Nu Image, Gary Jones cède sa place à Sam Firstenberg pour signer une nouvelle histoire d'araignées géantes, comme le suggèrent le titre et la jaquette du DVD.
Le réalisateur n'a rien d'un inconnu pour qui s'est gavé de production Cannon dans les années 80, puisqu'il en était l'un des artisans des films d'arts martiaux de la boîte. Faisant suite au succès de L'IMPLACABLE NINJA avec Franco Nero, associé au duo de producteurs Menahem Golan et Yoram Globus, il signe donc deux films de ninjas avec Sho Kosugi : ULTIME VIOLENCE et NINJA III : THE DOMINATION, où l'on peut suivre la réincarnation d'un tueur maléfique et son exorciste ninja. Il apporte ensuite la renommée à Michael Dudikoff dans AMERICAN WARRIOR (AMERICAN NINJA), AMERICAN WARRIOR II (AVENGING FORCE) et LE NINJA BLANC. Les modes changent et les petits films d'action disparaissent des écrans de cinéma pour s'échouer directement en vidéo au début des années 90. Sam Firstenberg suit le mouvement en tournant thriller et films d'action avec des Frank Zagarino, David Bradley et autres valeurs «sûres» des vidéo clubs.
Sam Firstenberg ne met pas vraiment son expérience à profit sur SPIDERS 2 qui s'apparent à un produit vidéo comme un autre. Pas désagréable à visionner, cette histoire d'araignées géantes n'est à aucun moment traversée par des éclairs de génie. L'histoire se déroule ainsi avec une première partie qui s'enterre dans un suspense éventé par le titre du film, avant de se lancer ensuite dans un épilogue convenu mais surtout bien plus amusant. Que les effets spéciaux soient réussis ou pas, la vision de grosses bestioles à huit pattes qui cherchent à bouffer les héros reste jouissive. Des créatures réalisées en fonction des plans, soit en image de synthèse, soit avec des moyens plus tangibles. A propos de la synthèse, celle-ci est assez évidente même sur les plans du cargo.
SPIDERS 2 n'a pas les moyens de ARAC ATTACK et cela se ressent. Pourtant, le film de Sam Firstenberg aligne tout de même quelques séquences bien gores, inspirés en grande partie de l'une des scènes phares de ALIEN, qui faisait défaut au Blockbuster distrayant de Ellory Elkayem. Et quitte à comparer SPIDERS 2 avec les autres films du genre sortis à la même époque, celui-ci est quand même bien plus attrayant que le très moyen ARACHNID de Jack Sholder.
Si vous connaissez HOUSE, vous vous souvenez sûrement du vilain sergent ! Richard Moll, puisque c'est de lui qu'il s'agit, prête cette fois ses traits à un généticien paré à tous les sacrifices pour mener à bien ses expériences. En gros, comme tous les savants et scientifiques qui peuplent le cinéma fantastique… Pour incarner le capitaine, on retrouve Daniel Quinn, le héros des deux SCANNER COP réalisés par le producteur Pierre David. Hormis ces deux acteurs, le reste du casting est peuplé d'inconnus dont ceux qui composent l'équipage, et qui prouvent au passage que le film a été tourné en studio quelque part en Bulgarie comme pas mal des autres productions Nu Image.
Destiné dans un premier temps au marché locatif, ce DVD ne s'embarrasse d'aucune fioriture. Ce n'est pas ici que vous trouverez un sous-titrage, qui de toutes façons n'aurait pas été très utile, puisque la seule piste sonore proposée est en français ! Un doublage juste honnête pour une piste audio en simple stéréo. Pour l'image, le résultat n'est pas plus mirobolant que catastrophique, le contraste est un peu faiblard alors que l'on peut découvrir le film dans son format cinéma respecté optimisé pour les écrans 16/9.
Si vous vous attendiez à ce que Sam Firstenberg s'épanche sur le film dans un commentaire audio ou encore à découvrir un making of pour apprendre à réaliser des araignées en image de synthèse, c'est raté ! Les clients habituels des vidéo clubs n'ont pas le temps de regarder les bonus et c'est sûrement la raison pour laquelle le DVD de SPIDERS 2 n'offre donc que la bande-annonce et rien d'autre.
Produit sans prétention, SPIDERS 2 se consomme une seule fois le temps d'un location. Ca tombe bien puisque ce disque est donc distribué dans les vidéo clubs en attendant qu'il ne fasse surface chez les marchands de journaux ou dans les supermarchés.