Inspecteur de police, Andrew Garrett enquête sur d'étranges assassinats qui seraient le fruit de combat de gladiateurs se déroulant clandestinement de nos jours…
GLADIATOR COP est en réalité la suite du MAITRE D'ARME. L'histoire est d'ailleurs assez proche puisqu'il y est toujours question d'un flic dont les rêves assez étranges le ramènent à l'antiquité, une épée qui aurait appartenu à Alexandre le Grand et des combats clandestins ! Les mêmes ingrédients sont repris, tout comme le casting d'origine, avec en tête Lorenzo Lamas et Claire Stansfield qui seront cette fois dirigés par le monteur Nick Rotundo dont c'est le premier film en tant que réalisateur.
Les rêves ou les cauchemars de Andrew Garrett sont en fait le fruit d'une évidence ! Ce flic américain n'est autre que la réincarnation de Alexandre le Grand et bénéficie de pouvoirs paranormaux qu'il utilisera succinctement dans son enquête, sans que cela ait un grand intérêt. Mais le fait d'être la réincarnation de Alexandre le Grand a un avantage de taille, celui d'être un dieu du combat, ce qui est un atout primordial puisqu'il lui faudra affronter dans des arènes de fortune divers combattants qui ne dépareilleraient pas sur un ring de catch !
Sur les combats de gladiateurs vient se greffer le vol de l'épée d'Alexandre le Grand dans un musée et qui confère des pouvoirs extraordinaires à celui qui l'utilise au combat. Voilà pour les éléments fantastiques d'une histoire dont le concept ne sert finalement qu'à aligner des affrontements sanglants au milieu de séquences gratuites et incongrues, comme la petite gâterie faite à l'un des vilains à bord d'une limousine ou une surréaliste scène d'amour entre un gladiateur et une culturiste !
GLADIATOR COP, précisons-le maintenant, n'est pas un bon film ! Les fameux combats s'ils s'avèrent très violents sont réalisés sans grande inventivité et n'ont aucune énergie. Voilà qui est étonnant puisque le film est réalisé par un monteur qui devrait pourtant savoir comment produire la meilleure efficacité des images qu'il a pu tourner. Les séquences d'action sont donc un peu molles ce qui fait perdre toute crédibilité à cette histoire qui hors du ring part un peu en vrille.
Présenté en plein cadre, l'image de GLADIATOR COP est en fait recadrée puisque le film devrait normalement être diffusé en 1.85. D'ailleurs, on se demande pourquoi les éditeurs qui recadrent les films continuent de proposer les bandes-annonces dans leur format cinéma respecté. Il faudra donc accepter l'image en 4/3 plein cadre fournie sur ce DVD. Celle-ci n'est pas géniale mais cela reste regardable bien que nous soyons bien loin d'une image claire comme le cristal et d'une compression sans faille !
Seul le doublage français nous est proposé sur ce DVD mais dans un mix en Dolby Digital 5.1. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, ce mix fait le strict minimum en restituant le son avec une certaine clarté mais risque de laisser les fous des effets saisissants au vestiaire. Bien que le film soit bourrin, la bande sonore ne suit pas exactement le mouvement !
En plus de la bande-annonce, l'éditeur nous propose une biographie, suivie d'une filmographie, de Lorenzo Lamas. Plutôt bien écrite et donnant de plus une filmographie agrémentée des titres de films en anglais et français, cela change de la pauvre filmo repiquée simplement sans aucune traduction. Dommage que l'éditeur n'ait pas eu l'idée de proposer la même chose pour James Hong, un second couteau qui s'est illustré dans un très grand nombre de films comme le maléfique Lo Pan dans LES AVENTURES DE JACK BURTON.
Le DVD de GLADIATOR COP fut d'abord proposé dans les vidéo clubs avant d'être commercialisé dans ce que l'on appellera un réseau de distribution parallèle. Il s'est donc retrouvé chez les marchands de journaux au milieu d'autres produits aussi réussis que lui et quelques rares perles qu'il est bien difficile de localiser au milieu de tous ces titres qui s'entassent dans les rayonnages des kiosquiers. GLADIATOR COP n'est donc pas une perle mais un petit film assez mal foutu où Lorenzo Lamas se ridiculise en jupette et collant dans les scènes oniriques !