Header Critique : TRON

Critique du film et du DVD Zone 1
TRON 1982

 

Au sein du puissant groupe informatique Encom, les choses sont en train de changer. Ed Dillinger, le directeur, écarte doucement des prises de décision le docteur Gibbs, informaticien de la première heure et fondateur du groupe. Certains programmeurs, comme l'idéaliste Alan Bradley, n'ont plus accès à des portions importantes du système. Alan contacte alors son ami Flynn, un ancien employé d'Encom, qui s'est reconverti dans la gestion d'une salle de jeux d'arcade. Flynn avait créé le jeu "Space Paranoids", mais il lui a été volé par Dillinger, qui en a tiré une fortune. Convaincu qu'une preuve de ce forfait doit se trouver quelque part dans le réseau interne d'Encom, Flynn s'introduit dans les locaux de la compagnie et commence à attaquer le programme central de ce réseau à partir d'un terminal. Mais le Master Control Principal parvient à désintégrer Flynn dans le monde réel et à le recomposer à l'intérieur de la réalité électronique, dans laquelle vivent les Programmes. Cet univers subit la dictature impitoyable du Master Control Principal et de ses sbires, qui, assoiffés de pouvoir, veulent annihiler toute liberté dans cet univers informatique, et ainsi garantir la domination du Master Control Principal sur tous les ordinateurs du monde...

Le réalisateur Steven Lisberger commence d'abord sa carrière dans le domaine du dessin animé, et crée son propre studio. Avec son équipe, il conçoit un court-métrage remarqué, puis travaille pour la publicité. Ses travaux le mènent à s'intéresser à l'idée d'un film d'animation dans lequel les personnages seraient dessinés par des traits de lumière apparaissant devant des fonds sombres. Les premiers jeux d'arcade et consoles familiales font alors leur apparition. Ainsi, la célèbrissime console Atari 2600 naît en 1977 avant de se diffuser très rapidement au début des années 1980. Qui plus est, les possibilités promises par l'animation d'images créées par ordinateur, bien qu'encore assez vagues, paraissent potentiellement intéressantes. Inspiré notamment par SPARTACUS, Lisberger a alors l'idée de raconter des aventures se déroulant au sein d'un ordinateur, dans lequel s'affronteraient des gladiateurs électroniques.

C'est finalement le studio Walt Disney qui produit le projet, et lui accorde un budget de super-production (17 millions de dollars). Disney s'intéressait d'une part à la possibilité de pouvoir s'approcher du domaine émergeant de l'animation en image de synthèse. De plus, la première moitié des années 1980 est, pour le studio de Mickey, une période de tâtonnements. Le triomphe d'un nouveau cinéma énergique et innovant, destiné avant tout au public adolescent (avec LA GUERRE DES ÉTOILES de Lucas, LES DENTS DE LA MER de Spielberg...), ainsi que les succès de certains dessins animés pour adultes (LA PLANÈTE SAUVAGE de Laloux et Topor en 1973, LE SEIGNEUR DES ANNEAUX de Ralph Bakshi en 1978, METAL HURLANT de Gerald Potterton...) soulignent cruellement le caractère anachronique des productions Disney les plus classiques. Le studio va alors tenter de se diversifier et de trouver des projets plus en phase avec son époque.

On peut ainsi signaler LE TROU NOIR en 1979, tentative modérément heureuse de faire un film de science-fiction inspiré par LA GUERRE DES ÉTOILES, 20.000 LIEUES SOUS LES MERS, voire 2001, L'ODYSSÉE DE L'ESPACE. En 1980, vient LES YEUX DANS LA FORET, louchant vers l'occulte et l'épouvante. En 1981, LE DRAGON DU LAC DE FEU propose une vision de l'heroic fantasy d'une noirceur inattendue. En 1983, Disney produira encore LA FOIRE DES TÉNÈBRES, réalisé par Jack Clayton (LES INNOCENTS...), conte fantastique et inquiétant, adapté par Ray Bradbury de son propre roman. Si ces titres ont reçu un accueil critique et public relativement tiède, on constate que la plupart ont, avec les années, acquis une certaine réputation, et sont en tout cas rattachés à une période où Disney faisait preuve d'une certain courage artistique. Toutefois, l'échec du dessin animé TARAM ET LE CHAUDRON MAGIQUE en 1985, encore assez marqué par LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, donne un coup d'arrêt à ces hésitations onéreuses et risquées. Disney ne retrouvera vraiment une bonne santé qu'en se recentrant sur des formules bien plus classiques, consistant à adapter régulièrement des contes classiques ou à raconter des histoires d'animaux qui parlent (et chantent), avec LA PETITE SIRÈNE en 1989, LA BELLE ET LA BÊTE en 1991, LE ROI LION en 1994...

Avec TRON, Walt Disney cherchait donc à rompre avec son image de studio vieillot, complètement dépassé par les nouveaux spectacles familiaux que proposaient un Lucas ou un Spielberg. Le sujet est notamment assez courageux. S'il est sûr qu'il ne poserait pas de problème de compréhension à des enfants du début des années quatre-vingt, il avait par contre toutes les chances laisser sur le carreau une grande part des adultes, pas forcément en phase avec les dernières innovations technologiques. Les difficultés rencontrées par Lisberger pour recruter les acteurs du film sont assez représentatives de cet écueil. Jeff Bridges (héros du KING KONG de Guillermin, du STARMAN de John Carpenter ou plus récemment de K-PAX...) accepte d'emblée de jouer Flynn. Mais pour les autres comédiens, le casting sera plus difficile, d'autant plus que les deux tiers du film seront tournés entièrement devant des fonds noirs, les éléments de décors du monde informatique étant rajoutés ensuite. Alan et son programme Tron sont interprétés par Bruce Boxleitner, un comédien qui venait de la télévision, où il fera l'essentiel de sa carrière (la série TV "BABYLON 5" par exemple). Cindy Morgan (Yori et Lora) connaîtra elle aussi une carrière avant tout limitée à la télévision. Surtout, David Warner (LA MALÉDICTION de Richard Donner, PROVIDENCE d'Alain Resnais, C'ETAIT DEMAIN de Nicholas Meyer, BANDITS BANDITS de Terry Gilliam... pour rester dans le seul domaine du fantastique), incarne à la fois Dillinger, le programme malfaisant Sark, et prête sa voix au terrible Master Control Principal. Toujours est-il que la plupart de ces acteurs avouent après coup qu'ils ne comprenaient qu'assez peu de choses à l'histoire de TRON, voire à certaines phrases qu'ils étaient supposés déclamer avec le plus de conviction possible.

Évidemment, la partie la plus fascinante de TRON est représentée par les aventures qui se déroulent à l'intérieur du monde des Programmes. Lisberger propose une vision purement anthropomorphique de cet univers, en jouant sur une thématique religieuse assez élaborée. Les Programmes sont créés par les programmeurs à leur image (comme Adam est créé par Dieu dans l'Ancien Testament) : cela est vrai en ce qui concerne leur apparence (les Programmes ressemblent trait pour trait à leurs créateurs : Tron ressemble à Alan ; Clu ressemble à Flynn ; Sark ressemble à Dillinger...), mais aussi pour leurs comportements et leurs ambitions. Tron, créé par l'idéaliste Alan, veut faire triompher la liberté dans le monde des Programmes. Le Master Control Principal, créé par Dillinger, est assoiffé de pouvoir et ne se pose pas de problèmes moraux en ce qui concerne l'exécution de ses plans. Astucieusement, TRON reflète ainsi les inquiétudes qui travaillaient déjà les informaticiens dès cette époque : crainte d'un monopole économique et liberticide sous la coupe d'un seul groupe économique surpuissant (à l'époque c'était surtout la puissance d'IBM qui effrayait les ingénieurs ; aujourd'hui, on peut faire facilement le rapprochement entre ENCOM et Microsoft) ; responsabilité morale des programmeurs par rapport aux programmes qu'ils créent et font circuler...

Cette idée d'un rapport religieux entre notre réalité (le monde des "Utilisateurs") et celui des Programmes est encore souligné par un point fondamental du scénario : les Programmes vénèrent religieusement les Utilisateurs (Flynn, Alan, vous, moi...) qu'ils considèrent comme des divinités, et au service desquels ils se mettent. Mais le Master Control Principal veut éradiquer ce culte afin que les Programmes obéissent à ses desseins, et non plus à ceux des utilisateurs. D'ailleurs le Master Control Principal veut carrément devenir le maître du monde des Utilisateurs (notre réalité, donc) en infiltrant tous les systèmes informatiques. Le programmeur Flynn est une menace potentielle pour lui, et il le neutralise en l'entraînant dans le monde des Programmes et en l'y gardant captif, tout en le faisant cruellement combattre dans des jeux électroniques très dangereux.

L'ordre naturel, basé sur le rapport maître-Utilisateur / serviteur-Programme, est donc bouleversé en deux points. D'une part le Master Control Principal refuse de se mettre au service des Utilisateurs, veut dominer leur monde et s'attribuer le pouvoir d'intervenir dans la réalité pour satisfaire ses propres besoins : cette situation est donc blasphématoire. On peut la rapprocher, par exemple, de celle de Prométhée, qui a volé aux Dieux de l'Olympe le feu de la vie pour s'attribuer le pouvoir divin de créer des êtres vivants.

D'autre part, Flynn, un Utilisateur, se retrouve propulsé dans le monde des Programmes. Certes, il est un peu perdu au départ, il ne choisit pas d'être envoyé dans cette réalité parallèle dont il ignore jusqu'à l'existence, et il n'a pas conscience, au départ, de son statut "divin" d'Utilisateur. Par contre, il bénéficie de connaissances découlant de ce statut de "créateur" : ainsi, il connaît les jeux comme sa poche, puisqu'il les a lui-même programmés. Puis, il découvre qu'il est doué de pouvoirs "surnaturels", dont ne disposent pas les Programmes (lorsqu'il répare le véhicule cassé par exemple). D'une certaine façon, on peut le comparer à un Dieu descendu de l'Olympe parmi les mortels, comme le faisaient par exemple souvent les divinités de l'Antiquité grecque. A la limite, le personnage de Flynn est même pratiquement Christique, puisque son sacrifice final sera nécessaire pour sauver le monde des Programmes et lui permettre de rejoindre le monde des Dieux (notre réalité !) !

Toute cette dimension mythologique étonnante parvient à donner une touche de spiritualité et de merveilleux à l'univers a priori peu chaleureux de l'informatique. Dans TRON, la grande aventure de notre époque, c'est explorer de nouvelles technologies. Mais il faut aussi apprendre à les dominer afin de les mettre au service du bien de l'humanité, au lieu de se faire asservir par elles. Bref, TRON pose d'une manière particulièrement originale et excitante des problèmes philosophiques réels, toujours d'actualité aujourd'hui. On les retrouvera d'ailleurs dans MATRIX, dans lequel les hommes ont si mal géré leur utilisation de la technologie qu'ils sont devenus les esclaves d'une civilisation de machines qu'ils ont eux-mêmes créées.

TRON, c'est bien sûr un spectacle cinématographique inédit, réalisé selon des techniques d'une très grande originalité. Les séquences en image de synthèse sont relativement nombreuses, mais concernent surtout les déplacements en véhicule (moto, tank...), ou bien le Master Control Principal lui-même. Mais la très grande majorité des séquences mettant en scène des personnages se déroulent devant des décors dessinés par les équipes de Disney. De même, certaines séquences animées relèvent purement et simplement de l'animation dessinée traditionnelle (les frisbees, le jeu inspiré par la pelote basque..). Ces passages mettant en scène des personnages ont donc été réalisés selon des techniques très proches de l'animation classique (avec cellulos). On est alors bien plus proche d'un mélange de dessin animé et de prises de vues réelles, comme pour QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT ? par exemple.

Le résultat est là, et les morceaux de bravoure (poursuite des motos, voyage en voilier solaire...) se succèdent sur un rythme entraînant, qui ménage heureusement quelques pauses permettant au spectateur d'admirer l'originalité et la splendeur de cet univers visuel incroyablement original. Ce monde est le fruit d'un mélange harmonieux entre des images générées par ordinateur, le travail d'illustrateurs talentueux (Syd Mead, Moebius... se sont chargés de la direction artistique) et la technique irréprochable des équipes d'animateurs de Disney. Plutôt que de chercher à produire des images de synthèse imitant la réalité, TRON part d'une imagerie purement informatique (polygones, grilles, surfaces monochromes...), dictée par les limites technologiques de l'époque, afin de l'employer comme la matrice d'un monde imaginaire superbe, d'une richesse inouïe. Le seul petit reproche qu'on pourrait faire est la relative lenteur du premier tiers du métrage.

Mêlant des expérimentations visuelles d'avant-garde à un récit d'aventures passionnant, évoquant à la fois la mythologie grecque et LA GUERRE DES ÉTOILES, TRON garde aujourd'hui toute sa force et sa singularité. Provoquant toujours le même émerveillement chez le spectateur, plus de vingt ans après sa sortie, TRON est bien devenu un classique du cinéma fantastique.

L'édition spéciale de ce DVD Zone 1 est proposée dans un boîtier contenant deux DVD : le film et les bonus. La qualité de l'image, présentée dans son format scope d'origine, est tout à fait correcte. Il serait injuste de reprocher à ce DVD certains défauts inhérents aux techniques d'animations employées à l'époque pour les séquences dans le monde des Programmes (lumière légèrement instable, variant selon les éléments incrustés par exemple). La restitution des couleurs, de la luminosité et de la profondeur des noirs est parfaitement maîtrisée et permet de savourer ces images superbes. Par contre, on peut juste regretter que dans les séquences "normales", l'image semble parfois manquer un peu de piqué, voire laisser apparaître un très léger fourmillement dans quelques arrière-plans. Honnêtement, ce n'est pas grand chose et le résultat est globalement de très bonne qualité.

Originellement enregistré en Dolby stéréo, TRON est ici proposé avec sa bande-son anglaise remixée soigneusement en Dolby Digital 5.1. Le travail sonore et la musique de Wendy Carlos, si importants pour l'ambiance unique du film, sont rendus avec une grande fidélité, en respectant leur "patine" analogique. On trouve aussi des sous-titres anglais pour malentendants, espagnols et français.

Le premier DVD s'ouvre sur une petite séquence animée annonçant la réalisation prochaine de nouveaux projets liés à TRON : on trouve notamment l'adresse d'un site internet contenant des informations à ce sujet. Ainsi, TRON KILLER APP, une suite de TRON, serait en préparation en ce moment chez Disney. Le premier DVD contient aussi deux bandes-annonces pour ATLANTIDE et PETER PAN, RETOUR AU PAYS IMAGINAIRE.

On trouve enfin un excellent commentaire audio de Steven Lisberger (réalisateur), Donald Kushner (producteur, rattaché au projet avant même que Disney ne s'y intéresse), Harrison Ellenshaw (producteur associé, délégué par Disney) et Richard Taylor (superviseur des effets spéciaux) : même si l'on a un peu de mal à comprendre qui dit quoi, ce commentaire, passionnant, grouille d'anecdotes sur l'élaboration du projet et de détails techniques sur l'exécution des effets spéciaux.

Enfin, on attaque le gros morceaux avec le second DVD qui est littéralement bourré de bonus en tous genres (non sous-titrés en français). Prévoyez une bonne après-midi pour en venir à bout ! La première section, "Development", contient divers documents (interviews d'époques, tests, galeries...) sur les travaux préparatoires du film et sur les parcours antérieurs de certains des créateurs de TRON. La partie "Storyboarding" nous propose aussi un panachage de bonus (galeries, petit documentaire...) dédiés au storyboard du film, notamment au travail réalisé par Moebius.

Dans "Digital Imagery", divers bonus expliquent (un peu vite) quelques détails techniques et nous présentent certaines des compagnies qui ont réalisé des séquences en images de synthèse pour TRON. La rubrique "Design" propose des dizaines de superbes croquis et photos, nous permettant de suivre l'évolution du design de l'univers de TRON au cours de sa préparation. La rubrique musique est un peu pauvre : elle propose juste de revoir la poursuite en moto avec la musique originellement écrite par Wendy Carlos (mais absente dans le film), ainsi que le générique de fin avec la composition complète enregistrée pour ce passage (dans le générique définitif, la musique de Wendy Carlos s'arrête au milieu du générique pour laisser place à une chanson pop).

Les scènes coupées sont peu nombreuses. Le "prologue" inédit est en fait une série de trois cartons présentant la situation du monde des programmes, un peu à la manière des textes défilant au début de LA GUERRE DES ÉTOILES. La vraie scène coupée est en fait une séquence amoureuse entre Tron et Yori, dans l'appartement de la jeune Programme. Cette scène est assez jolie, mais n'apporte pas grand chose au film. Le gros morceau, c'est "The making of Tron", un documentaire captivant de 88 minutes, qui revient sur l'élaboration du projet, le recrutement des acteurs (les principaux comédiens sont tous interviewés, sauf hélas David Warner), les trucages, les images de synthèse... Enfin, une section "Publicity" regroupe plusieurs bandes-annonces ainsi que de nombreuses photos de plateau, affiches... Bref, on a bien affaire à une édition très réussie.

On aurait pu se demander si TRON allait bien vieillir, si ses images générées par ordinateur et sa direction artistique très originale n'avaient pas pris un sérieux coup de vieux. On constate d'abord que son récit et sa manière d'aborder les problèmes moraux posés par le développement des technologies informatiques restent aujourd'hui encore très valables. Qui plus est, la beauté et l'originalité des images, ainsi que l'efficacité des scènes d'action restent toujours intactes. TRON n'a pas pris une ride. Avec le recul, on réalise qu'il s'agit en fait d'un film unique, inimité et inimitable. Il est devenu un grand classique de la science-fiction, une oeuvre singulière, mythique et, finalement, intemporelle.

Rédacteur : Emmanuel Denis
Photo Emmanuel Denis
Un parcours de cinéphile ma foi bien classique pour le petit Manolito, des fonds de culottes usés dans les cinémas de l'ouest parisiens à s'émerveiller devant les classiques de son temps, les Indiana Jones, Tron, Le Dragon du lac de feu, Le Secret de la pyramide... et surtout les Star Wars ! Premier Ecran fantastique à neuf ans pour Le retour du Jedi, premier Mad Movies avec Maximum Overdrive en couverture à treize ans, les vidéo clubs de quartier, les enregistrements de Canal +... Et un enthousiasme et une passion pour le cinéma fantastique sous toutes ses formes, dans toute sa diversité.
50 ans
1 news
666 critiques Film & Vidéo
1 critiques Livres
On aime
Un film unique et incontournable
Excellente édition
On n'aime pas
???
RECHERCHE
Mon compte
Se connecter

S'inscrire

Notes des lecteurs
Votez pour ce film
Vous n'êtes pas connecté !
8,17
6 votes
Ma note : -
L'édition vidéo
TRON DVD Zone 1 (USA)
Editeur
Support
2 DVD
Origine
USA (Zone 1)
Date de Sortie
Durée
1h36
Image
2.35 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Anglais
  • Français
  • Espagnol
  • Supplements
    • Commentaire audio de Steven Lisberger, Donald Kushner, Harrison Ellenshaw et Richard Taylor
    • The Making Of Tron
      (Documentaire - 88mn)
      • Featurettes
        • Development
        • Early Development of Tron
        • Computers are People Too
        • Early Lisberger Studios Animation
        • Early Video Tests
        • Early Concept Art and Background Concepts
        • Digital Imagery
        • Backlight Animation
        • Digital Imagery on Tron
        • Beyond Tron
        • Role of Triple I
        • Triple I Demo
      • Scènes coupées
        (introduction de Lisberger, Ellenshaw et Boxleitner - 2mn18)
      • Tron and Yori's Love Scene
      • Tron and Yori's Love Scene #2
      • Alternate Opening Prologue
    • Scènes avec musique alternative
  • Lightcycle Scene
  • End Credits
    • Bandes-annonces
      • Tron
      • Nato Work In Progress
      • Trailer 1
      • Trailer 2
      • Trailer 3
      • Trailer 4
    • Tron Killer App
    • Atlantide
    • Peter Pan 2
    • Galerie de photos
      • Design
        (introduction de Lisberger - 1mn10)
        • The Programs
        • Flynn
        • Yori
        • Sark
        • The Bit
        • Guard
        • Tron
        • Dumont
        • MCP
        • Video Warrior
        • Miscellaneous
        • The Vehicles
        • Lightcycles
        • Recognizer
        • Tank
        • Sark's Carrier
        • Solar Sailer
        • The Electronic World
        • Dillinger's Office and Flynn's Arcade
        • The Game Grid
        • I/O Tower Designs
        • Power Cave
        • Yori's Apartment
        • The Electronic World
        • Triple I Models
      • Storyboarding
      • The Storyboarding Process
      • Creation of Tron Main Title
      • Moebius Misc. Storyboarding Artwork
      • Early Storyboard Artwork
      • Storyboard to film comparison
      • Publicity
      • Production Photos
      • Publicity & Merchandising
    Menus
    Menu 1 : TRON
    Autres éditions vidéo