Header Critique : COEURS PERDUS EN ATLANTIDE (HEARTS IN ATLANTIS)

Critique du film et du DVD Zone 2
COEURS PERDUS EN ATLANTIDE 2001

HEARTS IN ATLANTIS 
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Bobby Garfield vit seul avec sa maman. Des problèmes d'argent les amènent à louer la partie supérieure de leur maison. Venu d'on ne sait où, Ted Brautigan s'installe dans cette partie de la maison et entreprend une relation amicale avec Bobby.

S'il y a bien une qualité impossible à enlever à Stephen King, c'est sa façon d'insuffler la vie aux personnages de ses romans. Un point fort que l'écrivain perd dès qu'il essaye d'adapter lui-même ses écrits à l'écran (ROSE RED ? MAXIMUM OVERDRIVE ?). Les adaptations réussies de ses livres sont ainsi le plus souvent le fruit d'une vision extérieure. C'est ainsi le cas de Frank Darabont qui aura signé le scénario et la réalisation de LA LIGNE VERTE ou des EVADES. Frank Darabont ne s'est pas penché sur le berceau de CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE mais le film contient la même envie de parler avant tout des différents personnages et, coïncidence, il est produit par la même maison de production. Castle Rock avait d'ailleurs déjà produit le MISERY de Rob Reiner dont le scénario était de William Goldman, qui s'acquitte du même travail sur CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE. En plus d'être scénariste, il s'agit aussi d'un conteur à qui l'on doit le merveilleux PRINCESS BRIDE ou un MAGIC, rappelant l'un des sketches de AU CŒUR DE LA NUIT, où Anthony Hopkins incarnait un ventriloque en plein désarroi face à sa marionnette !

A la base, le livre est composé de plusieurs histoires reliées les unes aux autres. Le film, lui, ne s'intéresse qu'à l'une d'entre elles, tout en ajoutant quelques touches d'une autre. De plus, CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE délaisse l'aspect fantastique de l'histoire originale même s'il reste toujours présent. Il s'axe beaucoup plus sur la rencontre entre un enfant et un vieil homme. Tout en nous parlant du temps qui passe et de l'insouciance que l'on perd en vieillissant. D'où le titre du film, qui met en avant cet aspect de l'histoire plutôt que d'insister trop lourdement sur les origines ou les possibilités de l'énigmatique vieil homme qui vit à l'étage au dessus de la maison des Garfield. Le récit fait d'ailleurs penser de prime abord à celui de STAND BY ME dans le registre intimiste. Une facette de Stephen King souvent plus passionnante que ces histoires redondantes de voisinage martyrisé ici par des extraterrestres, là par des esprits… Alors, il est vrai que le début du film prend un peu son temps mais c'est pour mieux nous placer au plus près de tous ces personnages. De la mère égoïste et naïve aux amis d'enfance de Bobby, pas mal d'émotions s'entrechoquent dans CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE. Même si l'humour et la tendresse sont présents, c'est surtout pas mal de tristesse et de nostalgie qui se dégage de la vision d'un film très réussi dans son genre.

Enfin, l'un des points forts de CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE est de ne pas jouer la facilité en donnant des réponses claires et précises. Ainsi, les origines de Ted Brautigan sont le plus souvent occultées malgré quelques indices ici ou là. Les maigres pistes permettent ainsi de laisser le spectateur dans une aura de mystère à la X-FILES. Une référence évidente de par l'arrivée d'hommes en noir inquiétants et qui semblent être extrêmement bien renseignés ! Oui de véritables MEN IN BLACK pas vraiment rigolos en comparaison de ceux incarnés par Tommy Lee Jones et Will Smith dans le film éponyme.



Ce qui est bien avec les films récents à sortir en DVD, c'est que l'on n'a presque jamais à redire en ce qui concerne la qualité. Enfin ? Cela pose aussi problème dans le sens où il nous faut toujours trouver matière à écrire. Dans le cas de CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE, en dehors de quelques partis pris artistiques, il est difficile de reprocher quoi que ce soit au transfert de l'image. Il en est de même en ce qui concerne les pistes sonores Dolby Digital 5.1. Compte tenu du sujet du film, vous vous doutez bien qu'il ne s'agit pas non plus d'une piste sonore bourrée d'effets tonitruants. Alors que peut-on trouve à redire ? Se plaindre de l'absence de piste en DTS qui existait lors des sorties en salles et qui donnerait une amélioration sur les parties musicales ou simplement se dire que le rendu est de très bon niveau. A vous de voir !

"Casting & Equipe technique " n'est pas un véritable bonus. En effet, il s'agit de deux écrans fixes où sont listés d'un côté les acteurs et de l'autre une partie de l'équipe technique. Pas de filmographies ni même de biographies à l'horizon et il vous sera donc impossible d'apprendre que Scott Hicks a réalisé auparavant SHINE et LA NEIGE TOMBAIT SUR LES CEDRES. Ni même que David Morse apparaît entre autre dans CONTACT, LA LIGNE VERTE, LE BON FILS et un tas d'autres films…
La Galerie de photo n'est pas plus palpitante en raison d'un maigre nombre de photos. Pas d'affiches, pas de matériel promo, de dessins de productions… Non, juste une poignée de clichés pris sur le tournage et c'est tout ! Ajoutez à cela une bande-annonce pour en terminer avec les suppléments de cette édition que l'on qualifiera de pauvres.

Déjà bien plus intéressant, le disque contient une interview de Anthony Hopkins par le réalisateur du film. Il y a de fortes chances pour que cette interview ait été réalisée pour faire la promotion de CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE mais elle surprend par son orientation. En effet, il y est surtout question du travail d'acteur où Anthony Hopkins nous raconte des anecdotes sur sa carrière qui lui a permis de rencontrer des acteurs prestigieux. Il donne au passage des conseils plutôt étonnants tout en s'extasiant sur la fraîcheur des jeunes acteurs tels qu'il peut y en avoir dans le film.

Dernier bonus à se mettre sous la dent, le commentaire audio de Scott Hicks. Premier détail qui a son importance, une nouvelle fois, Warner ne propose pas de sous-titrage sur cette piste audio. A partir de là, les acheteurs français seront en majeure partie handicapés, voire totalement privés, de la compréhension de ce commentaire. Le réalisateur tombe d'ailleurs assez souvent dans le piège de ce type d'exercice. Il lui arrive ainsi souvent de paraphraser ce qui se déroule à l'écran. Bien entendu, lorsque celui-ci est bien plus inspiré, il se lance dans quelques anecdotes et explications concernant son travail…

Après être passé plus ou moins inaperçu dans les salles, CŒURS PERDUS EN ATLANTIDE est une bien belle surprise. Plutôt mélo, il est vrai, mais surtout d'une grande tendresse et bourré de sentiments qui le placent dans le même registre que LA LIGNE VERTE ou STAND BY ME.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
55 ans
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On aime
Un beau film intimiste matiné de fantastique
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Pas de sous-titrage sur le commentaire audio
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L'édition vidéo
HEARTS IN ATLANTIS DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h37
Image
2.35 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Italian Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Anglais
  • Français
  • Supplements
    • Commentaire audio de Scott HIcks
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    • Interview de Anthony Hopkins
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