Au Japon, dans un futur proche, le net a fait disparaître les
distances mais pas les frontières, ni les ethnies. Le major Motoko
Kusanagi est un cyborg. Pour intégrer la section 9 des forces
d'interventions spéciales du gouvernement japonais, elle a abandonné
son corps organique au profit d'un corps cybernétique, ne conservant
que son cerveau et sa moelle épinière.
Un jour, alors qu'elle s'interroge sur ce qu'il reste de son "humanité", elle rencontre le marionnettiste, un virus qui est devenu une forme de vie en évoluant sur le net et qui a pris conscience de sa propre existence. Il demande l'asile politique en tant que forme de vie intelligente après s'être introduit dans un corps mécanique inachevé. Celui-ci est dérobé par ce qui s'avère être une autre section spéciale et Motoko part à sa poursuite
Mamoru Oshii était déjà connu au Japon pour avoir réalisé les superbes films animés de PATLABOR et certains films live moins réussis. Il atteint le sommet de son art grâce à GHOST IN THE SHELL.
Tiré d'un manga de
Masamune Shirow
(édité chez Glénat), Oshii s'est réapproprié
GHOST IN THE SHELL, pour en faire le théâtre des
ses interrogations métaphysiques habituelles : qu'est ce qui
définit la vie, qu'est ce qui nous définit en tant que
personne, ne sommes-nous qu'une somme d'expériences emmagasinées
dans une masse organique ?
Abondamment récupéré par MATRIX,
GHOST IN THE SHELL offre un panel extraordinaire de tout ce qui
fait la science-fiction moderne, intelligente, mais sans oublier une
bonne dose d'action. Le film fonce à plein tube et vous n'aurez
pas le temps de vous ennuyer. Un revisionnage sera d'ailleurs sans doute
nécessaire pour comprendre toute la profondeur des intrigues
qui se nouent durant le récit.
Le DVD nous
offre la version originale japonaise et la version française
en Dolby Surround ainsi que le doublage anglais en Dolby Digital 5.1.
Toutes les pistes sonores sont bonnes mais légèrement
différentes : la version originale privilégie par exemple
l'environnement sonore dans la scène du marché, alors
que les deux autres privilégient la musique d 'ambiance.
Le doublage français est vraiment d'un bon niveau et vous y reconnaîtrez
sans mal la voix française de Sigourney
Weaver pour Motoko mais aussi celle du doubleur français
de Arnold Schwarzenegger
pour Batou (et pas Bateau).
L'image est superbe, dans un transfert anamorphique 16/9, et les tons sombres passent sans mal. Comme vous le remarquerez en voyant les noms des doubleurs anglais dans le générique de fin, celle-ci provient du master américain.
Le Making Of est intéressant mais superficiel. Les notes sur la science-fiction sont une bonne idée mais quelle erreur de les avoir proposées seulement de manière défilante et pas sous forme de simples pages... La lecture aurait été facilitée !
GHOST IN THE SHELL est devenu une référence instantanée de la science-fiction animée. Au même titre qu'AKIRA, c'est un film d'animation dont les personnages réussis sont magnifiés par un scénario où brillent profondeur psychologique et intrigues politiques complexes.