Des extraterrestres débarquent sur notre petite planète et attaquent sans sommation les êtres humains. Dans une petite ville australienne, une poignée de personnes arrivent à s'échapper avant d'envisager d'organiser la résistance !
Après avoir mis en boîte RED BILLABONG, Luke Sparke se montre bien plus ambieux pour son projet suivant. Il décide de monter OCCUPATION, avec sa propre maison de production, et qui va prendre étrangement le titre INVADERS pour sa sortie français directement en vidéo. Si le projet est ambitieux, c'est parce qu'il traite d'une invasion extraterrestre à grande échelle alors qu'il est en produit en Australie et en marge des gros studios.
Le réalisateur Luke Sparke est un fan des films des années 80 comme PREDATOR et L'AUBE ROUGE. Justement, l'ouverture de INVADERS lorgne vers le film de John Milius, voire plutôt son remake datant de 2010 ou son démarquage australien DEMAIN, QUAND LA GUERRE A COMMENCE. Le cinéaste australien avoue même qu'il apprécie faire exploser des trucs devant la caméra ! Voilà des notes d'intention qui ont de quoi réconforter les amoureux du cinéma d'action d'antan. Mais cela va s'arrêter là car si Luke Sparke est très certainement généreux, son film fait plus penser à une revisite peu fortunée de INDEPENDENCE DAY. Pour défendre le film, on pourrait être tenter de mettre en avant les origines australiennes de cette production indépendante. Mais la mondialisation n'en finit pas d'aplanir la culture cinématographique ! En effet, rien ne distingue réellement INVADERS d'un métrage qui serait produit ailleurs sur la planète. Pas de quoi s'enthousiasmer plus que de raison. Plus gênant, les personnages ne sont pas spécialement attachants et l'ensemble est perclus de clichés. Si vous cherchez de l'innovation, passez votre chemin... Au mieux, INVADERS permet de passer le temps !
Luke Sparke reprend Dan Ewing, qu'il avait déjà utilisé dans RED BILLABONG, et l'entoure de quelques comédiens plus ou moins connus. Evidemment, le nom de Temuera Morrison retient l'attention mais l'acteur n'a pas ici de quoi briller autant que dans L'AME DES GUERRIERS. Le film donne même un rôle à Bruce Spence qui est connu par ici pour avoir jouer dans MAD MAX 2 et MAD MAX AU DELA DU DOME DU TONNERRE. Mais n'écarquillez pas les yeux pour le voir à l'écran, il se trouve engoncé sous le masque et le costume du vilain chef des extraterrestres. Anecdotiques, tout cela ! Mais il s'avère difficile de parler de INVADERS sans aborder ces détails tant le film n'a pas grand chose à offrir. La grande bataille finale est à peine plus impressionnante que celle de LA BATAILLE DE LA PLANETE DES SINGES, les connaisseurs comprendront. Le déroulement de l'intrigue purement fonctionnel... Reste quelques effets numériques qui font illusions. C'est tout ! A partir de là, on ne peut être que surpris d'apprendre qu'une suite est en chantier pour prolonger ce INVADERS un peu terne.
Passé les questions purement artistiques, INVADERS s'offre un Blu-ray de bonne qualité ! Le disque nous permet de voir le film dans son format cinéma avec un transfert en haute définition 1080p/24. Rien à redire, dès les premières images qui survole la baie de Sydney jusqu'à la fin, c'est propre ! La version originale sous-titrée et le doublage français sont proposées en DTS HD Master Audio 5.1. Les deux pistes sonores sont réussies mais pas extraordinaires compte tenu des possibilités évidentes de l'histoire.
En complément, on peut visionner un «Making of» d'un peu moins de huit minutes. L'occasion de voir des bribes d'interviews, des images de tournage et autres bouts de vidéo. On n'apprend pas grand chose mais c'est typique de ce genre de vidéo promotionnelles dont ce n'est pas la vocation première. L'éditeur propose plusieurs bandes-annonces, visibles les unes après les autres, et qui ont la particularité d'être des productions ou coproductions australiennes qui font partie de son catalogue : LONG WEEKEND (le remake), DEMAIN QUAND LA GUERRE A COMMENCE (que l'on vient d'évoquer), 2:22, THE ROVER et SANCTUM. Enfin, on peut aussi voir deux bandes-annonces de titres plus récents chez Metropolitan et elles sont lancées à l'insertion du disque : TERMINAL et EVASION 2.