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Critique du film et du Blu-ray Zone B
INFINI 2014

 

Dans un futur éloigné, la main d'œuvre est envoyée aux confins de l'univers sur des exploitations minières grâce à une technologie de téléportation hasardeuse qui peut déboucher sur des décalages temporels ou, pire, ne pas matérialiser correctement les voyageurs. Pour augmenter ses revenus, Whit Carmichael fait le choix de rejoindre ces équipes de travail. En raison d'un incident, il est alors obligé de se téléporter en urgence sur une station où les mineurs ont été décimé par une menace inconnue. Peu après, une équipe de sauvetage est envoyée au même endroit…

Avec un budget très restreint, Shane Abbess monte un premier long-métrage assez ambitieux. Quelque part entre MATRIX, BLADE RUNNER et UNDERWORLD, le cinéaste a emballé GABRIEL. Si le film n'était pas spécialement convaincant dans ce qu'il racontait, la mise en image était assez professionnelle pour que le film soit distribué un peu partout dans le monde, le plus souvent en vidéo et par l'entremise de Sony. A partir de là, les portes d'Hollywood se sont ouvertes à Shane Abbess qui s'est empressé de quitter son Australie natale pour rejoindre Los Angeles. Malheureusement, si on lui propose de nombreux films à très gros budgets, aucun ne va entrer en production. Durant sept ans, il va donc attendre dans l'espoir de voir certains projets décoller tout en refusant des films qui lui paraissent sans intérêt ! Sous l'impulsion de Brett Thornquest, il décide donc de repartir en Australie pour tourner un long-métrage le plus rapidement possible et ce en conservant une grande liberté ! Il s'associe à Brian Cachia, qui avait composé la musique de GABRIEL, et qui fait, lui aussi, le voyage de retour vers l'Australie après avoir travaillé quelques années à Hollywood dans l'équipe de Tyler Bates. Mais Brian Cachia ne se contente pas de composer la musique puisqu'il co-écrit le scénario de ce qui va devenir INFINI !

Après GABRIEL, ce second long-métrage change de registre. Il n'est plus question ici d'une guerre au purgatoire entre les anges puisque l'action d'INFINI nous emmène sur une autre planète. Les premières secondes du film sont plutôt enthousiasmant en exposant les bribes d'un univers complexe. Mais ce petit préambule risque de perdre les spectateurs les moins attentifs dans les minutes qui suivent faute d'une exposition claire. Ce ne serait pas gênant si tout cela ne débouchait pas, à l'arrivée, sur une intrigue bateau et très commune. Les subtilités de l'univers mis en place ? La technologie de la téléportation ? Une sombre histoire de cargaison qui menace la Terre ? L'intérêt d'évoquer des téléportations illégales ? L'importance d'un décalage temporel ? Tout cela s'avère au final très anecdotique puisque la majeure partie de INFINI nous permet seulement de suivre une poignée de personnages dans les coursives mal éclairées d'une station minière extraterrestre. A quelques détails près, le film suit donc le synopsis déjà trop vu de la mission de sauvetage qui débarque dans un endroit où rode une menace. Pèle mêle, INFINI s'inspire de ALIEN, ALIENS, THE THING, LEVIATHAN, EVENT HORIZON ou même STAR TREK : LE FILM. Voilà qui surprend quand on sait que le cinéaste a refusé de faire des films américains qui lui semblaient trop commerciaux et trop impersonnels ! Shane Abbess manque un peu de recul par rapport à son ego. Heureusement, INFINI est bien moins pompeux que GABRIEL et évacue les tunnels de dialogues. Cela n'empêche pas le cinéaste de nous balancer un message d'une naïveté confondante. Histoire, il faut le supposer, d'élever le débat de cette simple histoire de menace extraterrestre qui réside, au final, au cœur des travers et des imperfections de l'humanité. Entre son préambule et son dénouement, INFINI cultive la confusion, s'égare un peu et semble jouer la montre jusqu'à une durée peu raisonnable de près de deux heures !

Avec son deuxième long-métrage, Shane Abbess n'a, à vrai dire, pas beaucoup évolué et les défauts de son cinéma restent les mêmes… Les qualités, aussi ! Malgré un budget restreint, INFINI sert des effets spéciaux réussis, offrant des images d'une mégalopole futuriste ou bien les plans extérieurs d'une station minière aux confins de l'univers. La mise en image est aussi très soignée donnant à INFINI un aspect bien plus fortuné qu'il ne l'est vraiment ! Dès lors, INFINI peut s'apprécier avec une certaine indulgence et surtout sans grandes attentes pour ne pas être déçu !

INFINI arrive directement en vidéo en France, comme ce fut déjà le cas dans pas mal de pays dont sa patrie d'origine, l'Australie. Seven7 propose deux éditions, un DVD et un Blu-ray. Le contenu est quasiment identique puisque les deux disques ne proposent que le film sans aucun supplément en dehors de la bande-annonce de 2047 : THE FINAL WAR imposé à l'insertion du disque. Les différences se situent bien évidemment avec la possibilité de visionner le film en haute définition, pour l'image et le son, avec le Blu-ray. Et cela s'avère profitable puisque INFINI en sort grandit. Pas spécialement du côté de l'image. Car si le transfert 16/9 au format large (2.35) est joli, il est dans la moyenne supérieure de ce que l'on peut voir sur les films récents en Blu-ray. En réalité, c'est la bande sonore qui est plutôt impressionnante. Sur le Blu-ray, il est possible de choisir entre la version originale sous-titrée ou bien un doublage français. Les deux pistes sont en DTS HD Master Audio 5.1 et s'en donnent à cœur joie pour jouer avec tous les canaux pour créer des environnements immersifs et des passages spectaculaires. Quelque part, cela rejoint l'aspect clinquant de INFINI qui semble surtout se focaliser sur la forme, le plus souvent peu subtile, plutôt que creuser réellement son intrigue. Mais d'un point de vue purement technique, cela s'avère fort amusant donnant au film une bande-son à la suggestion impressionnante !

Rédacteur : Antoine Rigaud
2025 ans
4 news
635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
On aime
Visuellement réussi
Une bande-son DTS HD Master Audio spectaculaire
On n'aime pas
Un film aux éléments confus qui ne servent pas grand chose à l'arrivée
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L'édition vidéo
INFINI Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Seven 7
Support
Blu-Ray (Double couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h50
Image
2.35 (16/9)
Audio
English DTS Master Audio 5.1
Francais DTS Master Audio 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
      Aucun
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