Tris Prior et ses amis sont en fuite après avoir été accusé de comploter contre l'ordre établi. De son côté, Jeanine a mis la main sur une boîte qui contient un message des fondateurs mais pour y accéder, elle a besoin de l'aide d'un citoyen divergent !
Encore étudiante à l'université, Veronica Roth écrit son premier roman intitulé Divergente. Et c'est le jackpot puisque la jeune auteur n'a pas encore décroché son diplôme qu'elle a déjà trouvé un éditeur pour son ouvrage. Le conte de fée ne s'arrête pas là puisque les droits cinématographiques de son livre sont aussi vendus à Summit Entertainment qui voient là une bonne manière de mettre en chantier une franchise aussi lucrative que TWILIGHT et se plaçant sur le même créneau que HUNGER GAMES ! Entre-temps, Veronica Roth a prolongé son livre avec deux suites ainsi que plusieurs textes liés au même univers. Alors que DIVERGENTE, le film, n'a pas fini sa post-production, Summit Entertainment lance la mise en chantier de la version cinéma du second livre, DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION.
A l'évidence, la romancière d'une vingtaine d'année ne fait pas preuve d'une grande maturité et c'est peut être bien la raison pour laquelle Hollywood s'intéresse à ses écrits. Le but n'est certainement pas d'amener une grande réflexion chez les spectateurs mais plutôt de caresser les adolescents dans le sens du poil pour leur vendre une « trop chouette » rébellion. Le mal être de l'héroïne est largement exacerbé par ses nombreux problèmes. Familiaux et sentimentaux, bien sûr, mais aussi, et surtout, parce qu'elle se sent inadaptée à la société dans laquelle elle vit. En gros, l'héroïne est une adolescente typique ! Evidemment, dans DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION, elle va changer la société, sauver le monde et trouver un semblant de paix intérieure tout en indiquant la voie à suivre pour ses semblables. Oui, toi, l'adolescent, crois en toi et tout deviendra possible ! Le message est démago au possible ! Et, à vrai dire, il s'agit exactement de ce qui est explicité dans la chanson des Enfoirés qui a pourtant provoqué une levée de bouclier. C'est vrai que d'un côté, on nous dit clairement «Tout peut s'améliorer si tu bouges ton cul !» alors que, de l'autre, on nous fait miroiter la perspective d'être un héros, beau et intelligent ! C'est plutôt logique pour DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION qui est là pour vous vendre un produit plutôt qu'idée ! Et le tout est, comme d'habitude, emballé dans un message anticonformiste à la naïveté confondante ! DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION, n'ayons pas peur des mots, est un spectacle particulièrement crétin. Si vous n'avez pas aimé THE GIVER, et on peut le comprendre, cette suite de DIVERGENTE y ressemble pas mal, particulièrement dans son épilogue ridicule servi par de belles images ultra léchées. Car si le film a bien une qualité, c'est sa mise en image. Techniquement, DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION est plutôt joli. Trop, même ! Car cela ne fait que renforcer encore un peu plus l'aspect très factice de cette insurrection de pacotille… Au moins, on s'y ennuie beaucoup moins que dans THE GIVER. En effet, DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION est un peu plus bourrin et n'est pas avare de rebondissements à coup de flingues et de mandales. Cela reste tout de même très éloigné d'un film d'action enthousiasmant, le déploiement d'un pathos excessif donne un curieux mélange entre une esthétique publicitaire luxueuse et LES FEUX DE L'AMOUR. Du coup, DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION nous donne l'impression que notre futur se dirige de plus en plus dangereusement vers celui d'IDIOCRACY, un vrai film anticonformiste, lui !