Header Critique : LABYRINTHE, LE (THE MAZE RUNNER)

Critique du film
LE LABYRINTHE 2014

THE MAZE RUNNER 

Déboussolé, Thomas débarque dans un lieu inconnu et sans aucun souvenir. Il rejoint ainsi une communauté d'autres garçons qui survivent à cet endroit entouré de gigantesques murs les séparant d'un terrifiant et mystérieux labyrinthe...

Après la parution du Labyrinthe de James Dashner, premier livre d'une saga à destination d'un public adolescent, la Fox fait l'acquisition des droits du premier livre pour le porter à l'écran. Avec ce film, le studio a l'ambition de lancer une nouvelle franchise cinématographique dont le premier opus sera signé par Catherine Hardwicke. Mais ce ne sera finalement pas la réalisatrice de TWILIGHT qui va mettre en boite LE LABYRINTHE. A la place, la Fox confie le film à Wes Ball, un jeune cinéaste qui n'a encore réalisé aucun film pour le cinéma. A vrai dire, Wes Ball essaie de vendre au studio l'adaptation de son court-métrage, RUIN, sous la forme d'une trilogie de science-fiction ! A l'issue d'une projection de RUIN dans les locaux de la Fox un de ses dirigeants donne Le Labyrinthe, le livre, à Wes Ball en lui demandant de le lire pour en discuter. Le cinéaste tient entre les mains ce qui deviendra sa première réalisation pour le cinéma !

Bien qu'il va réaliser un film s'adressant au même public que le livre original, Wes Ball se met à regarder les films de Terence Malick pour s'imprégner de son style. Pour être tout à fait honnête, cela ne transparaît pas vraiment à la vision du LABYRINTHE qui s'inscrit plus nettement dans la longue lignée d'adaptations de livres pour adolescents. LE LABYRINTHE n'a, en tout cas, rien à voir avec TWILIGHT. Le film ne contient pas vraiment de romance. Il s'avère déjà bien plus proche de HUNGER GAMES pour son aspect guerrier. Mais le film ressemble plutôt à un mélange entre SA MAJESTE DES MOUCHES et CUBE. Du premier, l'histoire du film dépeint une société réinventée de toutes pièces par des adolescents. Cela s'avère tout de même bien moins profond que le livre de William Golding ou encore l'adaptation cinématographique de Peter Brook. Le concept est bien là mais ne fait qu'en effleurer la surface. C'est d'ailleurs ce que l'on pourra reprocher au LABYRINTHE. Le déroulement de l'intrigue semble un peu expéditive et ne développe que moyennement son univers qui s'insère comme il le peut dans la durée du film. Il y a fort à parier que le livre était plus fouillé et foisonnant, prenant plus de temps pour narrer les mésaventures de ses différents personnages.

A l'instar de CUBE, il faudra donc surtout s'intéresser aux essais de héros qui tentent de comprendre et de s'évader d'une étrange prison dont l'agencement change régulièrement. Quelques séquences spectaculaires et des bestioles agressives viennent renforcer un divertissement assez peu ambitieux au milieu duquel on ne s'ennuie pas vraiment. Wes Ball avoue que JURASSIC PARK est son film préféré. Avec le recul, cela ne surprend pas du tout car les affrontements contre les vilaines créatures du film nous renvoient directement aux recettes des classiques du film de monstres. Pour un spectacle ciblant un public jeune, on sera d'ailleurs étonné de l'aspect horrifique des bestioles tout comme de certaines séquences assez brutales. Néanmoins, LE LABYRINTHE manque au final d'ampleur et d'un véritable souffle épique. Cette impression est certainement due aux lieux restreints, le village des héros et le labyrinthe, que le réalisateur, Wes Ball, a du mal à rendre réellement imposant ! C'est d'autant plus gênant lors d'une révélation finale qui laisse de nombreuses questions en suspens, aucune ne semblant avoir réellement de lien tangible avec tout ce qui a précédé. Certes, cet épilogue aligne plusieurs rebondissements surprenants mais il se montre aussi très frustrant nous donnant l'impression d'avoir été encore plus manipulé que les personnages coincés au milieu du labyrinthe. Le film est avant tout un préambule pas désagréable mais un peu bancal et dont le but n'est que d'ouvrir vers un prolongement cinématographique qui, espérons-le, ne sera pas un nouveau dédale pour rats de laboratoire...

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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