Quinze ans après s'être enfui dans la forêt, les singes vivent sans heurt et sans intervention des êtres humains. Et pour cause, l'humanité à quasiment disparu suite à la propagation d'un virus qui, ironiquement, aurait dû être un médicament révolutionnaire...
Après que Tim Burton se soit planté avec le remake de LA PLANETE DES SINGES, l'avenir de la franchise paraissait des plus incertains. Mais dix ans plus tard, Rick Jaffa et Amanda Silver s'attellent à l'écriture d'un septième film de la saga. LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES sort en 2011 et se rattache directement à la série de films originale, oubliant ainsi l'essai de Tim Burton. Le film remporte dans les salles un succès qui nous mène, trois ans plus tard, à une suite où l'on retrouve de nouveau Rick Jaffa et Amanda Silver à l'écriture et à la production. Et il faut bien reconnaître qu'ils ont de nouveau réussi leur coup avec LA PLANETE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT !
Suite directe de LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES, ce nouveau film reprend une partie des personnages déjà mis en place. Tout du moins, ce sont les primates principaux qui reviennent dans ce prolongement. Car les humains marquants de LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES ont apparemment succombé à la maladie qui a décimé l'humanité. On retrouve donc César, Koba, Maurice ou encore Cornelia, des singes qui ont commencé à bâtir les prémices de leur propre civilisation dans la forêt. L'arrivée de quelques humains va bouleverser les fondements de leur société. Pas de mystère, le titre du film, ainsi que la bande-annonce, l'exprime assez clairement : les singes vont affronter les derniers humains. Cette idée renvoie à LA BATAILLE DE LA PLANETE DES SINGES, l'un des films les plus faibles de la série. Et puisque l'on évoque les films originaux, comme dans LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES, ce nouveau métrage contient pas mal de clins d'œil. Il est une nouvelle fois fait mention de «Yeux bleus» («Bright Eyes» en version originale), un nom tiré du tout premier PLANETE DES SINGES. Mais on trouve aussi des références plus subtiles à LA CONQUETE DE LA PLANETE DES SINGES. Néanmoins, c'est surtout LA BATAILLE DE LA PLANETE DES SINGES qui est mis à contribution. Voilà qui peut être un peu inquiétant surtout que, curieusement, les scénaristes ne se sont pas gênés pour y piocher plusieurs éléments dont un ressort dramatique très important dont nous ne parlerons pas ici. Parmi les emprunts, on évoquera simplement la mise en place d'un système éducatif dirigé par un orang-outan. LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES continue ainsi à planter les graines de ce qui deviendra très clairement à l'avenir LA PLANETE DES SINGES version Franklin J. Schaffner.
Mais contrairement au film précédent, qui posait une véritable base, cette nouvelle aventure fait un peu office de simple chapitre d'une histoire plus imposante. LA PLANETE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT est même bien moins ambitieux dans son propos que LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES. On sera aussi surpris que l'univers post-apocalyptique soit dans l'ensemble plutôt minimaliste, surtout en ce qui concerne les séquences chez les humains. Cela pourrait sonner comme des défauts mais le film réussit à captiver de bout en bout, et ce même s'il est bien souvent très prévisible… Si l'on met de côté le simple plaisir de découvrir le prolongement de l'excellent LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES, ce nouveau film se montre surtout soigné dans sa mise en images et sa réalisation. C'est une évidence dès les premières minutes du film où l'on découvre les singes dans leurs activités quotidiennes. Les effets spéciaux de WETA sont par ailleurs toujours aussi impressionnants avec des singes en images de synthèse dont les visages sont particulièrement réalistes et expressifs. Par contre, si le film est proposé en 3D, le relief n'apporte, à vrai dire, pas grand chose en dehors de la gêne de porter des lunettes. Quoi qu'il en soit, LA PLANETE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT est une suite réussie qui n'a comme véritable défaut que de susciter l'attente d'un nouveau prolongement cinématographique !
