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Critique du film et du Blu-ray Zone B
RIDDICK 2013

 

Riddick a eu quelques soucis qui l'ont mené sur une planète hostile. Blessé, sans arme et sans équipement, il va devoir survivre. Il a l'habitude mais il va surtout découvrir que cette planète abrite une menace mortelle et qu'il a tout intérêt à quitter les lieux rapidement quitte à rameuter tous les chasseurs de primes de la galaxie…

PITCH BLACK est, à l'origine, un métrage relativement modeste. Une série B dont le scénario plutôt malin mélangeait le film de monstres dans un univers de science-fiction dans un cocktail à la PREDATOR. En plus de révéler le comédien Vin Diesel, le film connaît un véritable succès dans les salles puis en vidéo. Pour Universal, l'opération s'est avérée plutôt rentable et une suite est donc envisagée. Le studio va même jusqu'à décliner l'univers sous forme d'un jeu vidéo («Escape From Butcher Bay») et d'un dessin animé (LES CHRONIQUES DE RIDDICK : DARK FURY). Deux produits qui vont accompagner la sortie d'un nouveau film très ambitieux, LES CHRONIQUES DE RIDDICK. La saga passe de la série B à la super production à plus de 100 millions de dollars, l'intrigue du film prenant des airs de space opera. Malheureusement, ce prolongement ne sera pas aussi performant que PITCH BLACK d'un point de vue financier. Ce qui va mettre un terme à de futurs développements cinématographiques… Pourtant, David Twohy, réalisateur des deux premiers films, et Vin Diesel croient dur comme fer dans le personnage ! Mais l'enthousiasme des deux hommes ne suffira pas, les probabilités de voir une nouvelle aventure de Riddick produite par Universal sont proches du zéro !

Le destin d'une suite, c'est Riddick lui-même qui le prend en main… ou plutôt son interprète principal. Lorsque Universal demande à Vin Diesel de faire une courte apparition dans FAST & FURIOUS : TOKYO DRIFT, le comédien profite de l'occasion. Plutôt que d'obtenir une compensation financière pour sa présence à l'écran, il demande au studio de céder les droits de l'univers de Riddick à sa société, One Race Productions. Vin Diesel et David Twohy sont alors libre de créer des suites aux CHRONIQUES DE RIDDICK. Enfin ? Libre en fonction des limites financières ! Pas question de mettre en scène un péplum galactique comme dans le précédent film, les moyens sont limités. David Twohy et Vin Diesel décident donc de revenir à l'essentiel en créant un métrage dans la veine du premier et renouant avec l'aspect Série B d'origine ! Néanmoins, l'argent va tout de même manquer en cours de route, RIDDICK aurait pu se transformer en catastrophe financière pour Vin Diesel qui engage ses fonds personnels de manière à continuer un tournage bloqué faute d'argent. Curieusement, une bonne nouvelle viendra éclairer la création de RIDDICK lorsque Universal décidera de mettre de l'argent dans le film et d'en assurer la distribution sur le territoire américain !

LES CHRONIQUES DE RIDDICK se terminait sur un plan qui rappelait furieusement CONAN LE BARBARE de John Milius. L'ouverture de ce troisième film de la saga, RIDDICK, fait de même. En effet, la première scène ressemble quelque peu, dans l'esprit, à celle où Conan est attaqué par des charognards. Mais ce préambule, c'est aussi un pied de nez à l'industrie cinématographique. Tout comme le personnage, laissée pour morte, la saga ne compte pas rester inactive ! D'ailleurs, RIDDICK n'est en réalité qu'une parenthèse ou, en tout cas, c'est ce que David Twohy et Vin Diesel aimeraient que ce soit. Cela s'avère évident en découvrant le «Director's Cut» allongé d'environ sept minutes. L'épilogue, absent de la version distribuée dans les salles, annonce clairement et de manière brutale que Riddick se lance à la poursuite des Necromongers, plus vraiment vivant par rapport au film précédent mais pas totalement mort non plus ! A l'issue de RIDDICK, cette fin donne particulièrement envie de voir débouler un prolongement… Mais dans l'immédiat, il faudra se contenter de cette nouvelle aventure, primaire et directe ! RIDDICK va à l'essentiel sans pour autant sacrifier son univers. Déjà dans LES CHRONIQUES DE RIDDICK, on retrouvait une partie qui utilisait les ingrédients de PITCH BLACK. Dans RIDDICK, David Twohy fait de même, plus question de courir contre l'obscurité ou la chaleur, cette fois, c'est une pluie qui annonce la mort de ceux qui ne réussiront pas à s'échapper. Mais cette idée de timing sera moins mise en avant que dans PITCH BLACK. S'il y a des similitudes, RIDDICK n'en est pas pour autant un remake. David Twohy et Vin Diesel prennent d'ailleurs un risque surprenant, celui de créer une première partie où le personnage principal est totalement seul, devenant un Robinson Crusoé de l'espace échoué sur une planète hostile. La suite se montrera plus conventionnelle avec l'arrivée de chasseur de primes. S'engage alors une partie de chasse où les prédateurs ne sont pas toujours ceux qui le croient. Mais même sur un terrain très conventionnel, RIDDICK se montre généreux en personnages caricaturaux et en affrontements musclés. Ce qui donne au final, une série B bourrinne mais réalisé avec grand soin, de quoi passer un excellent moment d'évasion. Certains ajouts numériques ne sont pas toujours parfaits mais la force des images emporte l'adhésion et nous transporte réellement sur une autre planète dans cette aventure extrêmement virile !

En France, ce n'est pas Universal qui s'occupe de la distribution de RIDDICK que ce soit en salles ou en vidéo. C'est Metropolitan qui a donc placé le film dans les salles obscures et qui va assurer son placement dans les rayonnages des revendeurs vidéo. Le film sort en DVD et Blu-ray mais il y a un net avantage à la version en haute définition. Pour l'image et le son, bien sûr, mais aussi parce que le film est présenté sur le Blu-ray dans deux versions. Celle vue dans les salles mais aussi dans un «Director's Cut» plus long d'environ sept minutes. C'est avant tout les relations entre le personnage principal et les Necromongers qui sont étoffées, particulièrement dans la fin du métrage totalement inédite dans les salles ! Sur le Blu-ray, peu importe la version que vous choisissez, vous pourrez voir le film en version originale sous-titrée ou bien dans son doublage français. Il n'y a que les non-voyants qui seront pénalisées puisque le film est bien proposé en audio-description mais, apparemment, seulement dans sa version cinéma ! Les malentendants ne sont pas oubliés puisque le disque dispose aussi de sous-titrages spécifiques.

Le Blu-ray permet de revoir RIDDICK avec une image exceptionnelle, permettant d'apprécier les décors et paysages extraterrestres dans toute leur splendeur. Le rendu est si joli que certains plans montrent les limites des effets spéciaux. Un détail car, pris dans l'action, on oublie cela et on entre pleinement dans le spectacle grâce à ce transfert 1080p/24 au format cinéma respecté de toute beauté. L'immersion est décuplée grâce aux bandes-sonores en DTS HD Master Audio 5.1 qui sont réellement redoutables d'efficacité ! Du tout bon pour cette édition Blu-ray !

Dans les suppléments, Vin Diesel évoque avoir mis ses propres fonds dans le film, allant jusqu'à se mettre en danger. Mais l'histoire de la création du film ne sera pas vraiment évoquée. Normal, puisqu'il apparaît difficile, dans une logique de promotion, de ternir l'image d'Universal qui n'avait pas envie, à l'origine, de faire le film. Particulièrement puisque par la suite, le studio s'est ravisé et assure la distribution du métrage. Les cinq Featurettes resteront donc avant tout promotionnelles avec des discours très policés. Quoi qu'il en soit, contrairement à d'autres métrages, ces Featurettes s'avèrent bougrement sympathiques. Parce qu'elles prolongent l'aventure « Riddick » mais permettent aussi de découvrir des interviews de David Twohy et Vin Diesel, les deux têtes pensantes du projet. L'intérêt n'est pas toujours égal mais l'ensemble se regarde avec grand plaisir que ce soit la visite des décors, les images de tournage ou encore les interventions des comédiens et techniciens. Ceux qui n'ont pas vu « Riddick Blindsided », distribué sur internet durant l'été 2013, auront la possibilité de voir ce court-métrage de cinq minutes. Une petite mise en bouche qui préparait les spectateurs à l'arrivée du film sur grand écran. Soyons francs, c'est assez laid visuellement et une grande partie de ce qui est dévoilé dans ce court existe dans le film mais avec de véritables prises de vues ! L'intérêt est donc limité mais il aurait été dommage de ne pas placer ce court-métrage dans les suppléments, ne serait-ce que pour être complet ! Hélas, il y a un manque dans cette édition. La bande-annonce de RIDDICK, le film, est absente. A la place, on peut voir celle de quatre films, tous raccord avec l'action et la science-fiction : I, FRANKENSTEIN, LA STRATEGIE ENDER, FACE A FACE et L'AUBE ROUGE.

Rédacteur : Antoine Rigaud
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L'univers de Riddick
Une belle image en Blu-ray
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L'édition vidéo
RIDDICK Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Support
Blu-Ray (Double couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
2h06
Image
2.35 (16/9)
Audio
English DTS Master Audio 5.1
Francais DTS Master Audio 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Twohy Touch (6mn17)
    • La technologie Riddickienne (10mn13)
    • Le Riddick de Vin (8mn47)
    • Les Mercenaires (10mn43)
    • L’univers de Riddick (10mn47)
    • Riddick Blindsided (5mn28)
      • Bandes-annonces
      • I, Frankenstein
      • La Stratégie Ender
      • Face à Face
      • L’Aube Rouge
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