Header Critique : UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU (UNIVERSAL SOLDIER : THE RETURN)

Critique du film et du Blu-ray Zone B
UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU 1999

UNIVERSAL SOLDIER : THE RETURN 

Soldat Uni-Sol de première génération, Luc Deveraux est aujourd'hui conseiller technique pour l'armée. Il collabore notamment à la création des Uni-Sols de seconde génération, en compagnie de scientifiques qui sont eux-mêmes épaulés par le super-ordinateur SETH. Mais nul n'échappe à la crise et le département de recherche doit faire face à une coupe franche de ses budgets. Le programme Uni-Sol est donc stoppé mais SETH ne semble pas décidé à en tenir compte. Il reprogramme alors les soldats, leur ordonne de partir au combat et entreprend d'injecter sa propre intelligence au sein du plus puissant d'entre eux. Dernier rempart entre l'humanité et les super-guerriers, Luc doit donc repartir distribuer quelques coups de pieds sautés...

En 1992 sortait UNIVERSAL SOLDIER, un métrage qui rapportera pas moins de cent millions de dollars, confortera Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren dans leur position de Stars du cinéma d'action et propulsera Roland Emmerich au rang de réalisateur de Blockbusters burnés. Rien que ça. Les années passent et le cogneur belge commence quelque peu à boire la tasse, lentement mais surement. Cela débute avec LE GRAND TOURNOI, qu'il réalise et vend comme une épopée, mais ne remportera pas le succès espéré. Puis Jean-Claude Van Damme enchaîne avec RISQUE MAXIMUM, DOUBLE TEAM et PIEGE A HONG-KONG qui peinent de plus en plus à rentrer dans leurs frais. Avec LEGIONNAIRE, il devient clair que la Star ne fait plus recette. Aussi Jean-Claude Van Damme accepte-il de faire ce qu'il avait refusé auparavant pour KICKBOXER et BLOODSPORT : Jouer dans une suite. Nous sommes en 1999 et ce sera UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU.

Lorsqu'elle sort en salles sur le territoire américain, cette nouvelle aventure des Uni-Sols doit faire face à un public réticent qui, au final, répondra absent. Outre la décote de la Star du film, ce rejet s'explique également par le fait que la télévision vient tout juste de diffuser deux curiosités d'une qualité déplorable : UNIVERSAL SOLDIER 2 : FRERES D'ARMES et UNIVERSAL SOLDIER 3 : ULTIME VENGEANCE. Deux téléfilms particulièrement fauchés et présentés à l'époque comme les suites du UNIVERSAL SOLDIER de 1992. En réalité, ces pellicules étaient destinées à lancer une série télé qui, pour des raisons qualitatives évidentes, ne verra jamais le jour (ouf !). En outre, ces deux métrages ne renouaient ni avec Jean-Claude Van Damme, ni avec Dolph Lundgren, respectivement remplacés par les mauvais Matt Battaglia et Andrew Jackson. Les spectateurs les plus pointilleux noteront même que Luc ne s'appelle plus «Deveraux» au générique mais «Devereaux»... Reste qu'aujourd'hui, le cinéphile snobera bien évidemment ces deux étrons pelliculés pour ne considérer qu'UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU, suite directe du métrage d'origine.

Jean-Claude Van Damme reprend donc son rôle et se doit d'être opposé à des soldats convaincants. Pour cela, la production se tourne vers une Star du Catch qui semble vouloir percer à l'écran. Le monstrueux Steve Austin est donc approché alors qu'il donne la réplique à Don Johnson dans la série NASH BRIDGES. Finalement, ce ne sera pas lui mais son camarade de jeu Bill Goldberg qui sera retenu. N'en déplaise aux amoureux du ring, Bill «Da Man» a la particularité d'être aussi massif qu'il est laid. Pour le rôle qu'on lui offre, ça ne serait en rien un souci s'il n'était pas en plus très mauvais acteur ! Reste que là encore, nul n'est dupe et c'est pourquoi son personnage tiendra plus d'un «Running gag» débitant des dialogues minimalistes et débiles, en plus de se vautrer régulièrement façon Vil Coyote. On appréciera ou pas ce ton décalé, mais il est vrai qu'il s'inscrit assez dans la continuité du premier UNIVERSAL SOLDIER, souvent détendu.

Moins second degré sera en revanche le personnage de SETH, le véritable balaise du film. Le rôle sera attribué à l'acteur Michael Jai White qui, peu avant cela, avait tenu le rôle-titre de SPAWN sur grand écran. Les plus attentifs pourront même témoigner l'avoir vu en 1992 dans... UNIVERSAL SOLDIER ! En effet, cet authentique expert en arts martiaux (ceinture noire dans sept disciplines) y apparaissait furtivement lors de la prise d'otages du barrage, dans le costume d'un soldat. Le retrouver en personnage majeur pour UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU est d'autant plus réjouissant que notre homme dispose d'un véritable charisme en plus d'être un cours d'anatomie musculaire ambulant. Sa performance est dans le film très notable, même si nous retiendrons davantage la vivacité de ses coups que son jeu, à l'époque très imparfait. Kiana Tom, ex-icône de l'univers Fitness, ne sera guère plus convaincante alors qu'Heidi Schanz aura bien du mal à s'imposer en tant que journaliste, remplaçante d'Ally Walker. Nous dirons donc que si le casting se montre physiquement à la hauteur, il n'est pas vraiment des plus subtils...

Subtil. Quel adjectif décalé dans la chronique d'un film aussi lourd et bruyant qu'UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU. Car bien que sa durée n'excède qu'à peine les quatre vingt minutes, nous avons là un film dont on sort réellement épuisé. La faute notamment à une bande originale exclusivement Métal, dans laquelle Anthrax, Megadeth et bien d'autres se succèdent pour souligner furieusement des séquences déjà visuellement agressives. On sent que derrière la casquette de réalisateur ici accordée à Mic Rodgers se cache un passif de cascadeur traumatisant ! Les Jetskis volent, les bâtiments explosent, les musculeux chargent et se rentrent dans le lard sans le moindre ménagement... Difficile dans ces conditions de critiquer la générosité du métrage qui commence sur les chapeaux de roue et ne se calmera véritablement qu'en toute fin de générique.

Reste que la bêtise de l'ensemble, les enjeux franchement vagues et les personnages aussi peu développés qu'ils sont mal joués plombent clairement l'ensemble. Alors qu'il sort en salles en toute fin de vingtième siècle, UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU n'offre finalement guère plus qu'un film de Billy Blanks du début des années 90. Ne vous méprenez pas toutefois car nous sommes généralement clients de ce genre de pellicules. Mais force est de constater qu'en tant que suite d'un Blockbuster réjouissant, ce métrage fait réellement pâle figure. Il ne doit du reste pas être le seul à être blême puisque Mic Rodgers signait là son premier et dernier essai à la réalisation !

Pour les besoins de cette chronique, nous avons opté pour le Blu-ray français édité par Sony en 2009. Bien qu'il soit donc sorti assez rapidement, ce disque n'a rien d'une véritable démo destinée à promouvoir la haute définition. L'écart avec le DVD est assez visible mais la définition accrue ne propose pas non plus un gain réellement bluffant. De même, il arrive en de rares occasions que la compression soit visible. Les couleurs sont cependant bien restituées et la copie est totalement dénuée d'imperfections. Le ratio 1.78 proposé ici est en outre assez proche du 1.85 d'origine.

Sur le plan sonore, nous aurons droit à la version originale anglaise, mais également aux doublages français, portugais et espagnol. Seul ce dernier sera proposé dans un format Dolby Digital 5.1 «classique», les autres ayant droit à du Dolby TrueHD bien plus en phase avec ce que l'on est en droit d'attendre d'un support Haute Définition. Sans surprise, les pistes se montrent tonitruantes et risquent de porter atteinte à vos relations de voisinage. A l'image du film, la bande-sonore ne fait pas dans la finesse et s'avère même un peu confuse, voire cacophonique. Mais qu'importe car l'ensemble est dénué de défauts techniques et respecte donc le souhait d'un metteur en scène bourrin... Les habitués aux doublages français en seront en revanche pour leurs frais car UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU n'est de ce point de vue pas très bien servi. Bill Goldberg débite des «Une femme, on peut s'en passer» qui sonnent horriblement faux, et de nombreux seconds rôles sont également doublés à la va-vite. On notera par ailleurs que dans cette version française, Luc se nomme «DevrEux» au lieu de «DevrAux». Une erreur incompréhensible qui rejoindra celle consistant à nommer l'inspecteur Harry «CallaGhan» dans L'INSPECTEUR NE RENONCE JAMAIS...

Sur le plan éditorial, cette galette nous propose tout d'abord les bandes-annonces de trois films de l'éditeur, à savoir THE FALL, DRAGON WARS et THE DA VINCI CODE dans sa version rallongée et encore plus pénible. Ensuite, nous aurons droit à douze minutes d'un Jean-Claude Van Damme qui n'est pas encore «Aware» et s'exprime normalement, retraçant le fil de sa carrière. Ces douze minutes ne sont pas passionnantes, mais se regardent sans déplaisir et sont ponctuées d'images issues des films distribués par Sony. Michael Jai White prend ensuite la parole durant quatre minutes. Ce documentaire pointe essentiellement la préparation physique du bonhomme, ses techniques de sèche et l'équilibre qu'il cherche à obtenir entre musculature et rapidité. Les amateurs apprécieront peut-être, d'autres s'en foutront cordialement, mais force est de constater que le bonhomme a réussi son pari et que les résultats sont impressionnants ! Enfin, un dernier supplément d'une durée de moins de cinq minutes nous est proposé sous le nom «Making-of». Bien évidemment, il s'agit encore une fois d'une featurette promotionnelle, donnant la parole à quelques acteurs qui n'ont rien à dire, mêlant cela avec des images du film et d'autres issues des interviews précédemment évoquées...

Rédacteur : Xavier Desbarats
Photo Xavier Desbarats
Biberonné au cinéma d'action des années 80, traumatisé par les dents du jeune Spielberg et nourri en chemin par une horde de Kickboxers et de Geishas, Xavier Desbarats ne pourra que porter les stigmates d'une jeunesse dédiée au cinéma de divertissement. Pour lui, la puberté n'aura été qu'une occasion de rendre hommage à la pilosité de Chuck Norris. Aussi, ne soyons pas surpris si le bougre consacre depuis 2006 ses chroniques DeViDeadiennes à des métrages Bis de tous horizons, des animaux morfales ou des nanas dévêtues armées de katanas. Pardonnez-lui, il sait très bien ce qu'il fait...
48 ans
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241 critiques Film & Vidéo
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Un ton un peu décalé
De l'action, de l'action et de l'action !
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Un casting crédible tant que personne ne parle !
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L'édition vidéo
UNIVERSAL SOLDIER : THE RETURN Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Sony
Support
Blu-Ray (Simple couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h23
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital HD 5.1
Francais Dolby Digital HD 5.1
Portuguese Dolby Digital HD 5.1
Spanish Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Anglais
  • Français
  • Supplements
    • Michael Jai White (4mn04)
    • Jean-Claude Van Damme (12mn09)
    • Making-of (4mn44)
      • Bandes-annonces
      • The Fall
      • Dragon Wars
      • The Da Vinci Code
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