Header Critique : VALLEY OF GWANGI, THE

Critique du film et du DVD Zone 1
THE VALLEY OF GWANGI 1969

LA VALLEE DE GWANGI 

La propriétaire d'un cirque prépare l'arrivée d'une nouvelle attraction qui devrait résoudre ses problèmes financiers. Mais l'animal extraordinaire va être enlevé puis ramené dans son habitat d'origine. Forcément, la jeune femme et un entrepreneur en quête d'une bonne affaire partent sur ses traces et découvrent une vallée secrète peuplée de dinosaures…

Après le succès de UN MILLION D'ANNEES AVANT JESUS CHRIST, la Hammer va réaliser d'autres films sur la préhistoire mais ne reprendra pas Ray Harryhausen pour animer les créatures. Ce n'est pas grave, le spécialiste de l'animation image par image va retrouver le producteur Charles Schneer avec lequel il a collaboré par le passé (JASON ET LES ARGONAUTES…). Les dinosaures semblent attirer les spectateurs dans les salles et les deux cinéastes vont donc développer un sujet mettant en scène des créatures préhistoriques. Mais, en réalité, LA VALLEE DE GWANGI est un projet antérieur qui n'a jamais pu être concrétisé. Le créateur des effets spéciaux de KING KONG, Willis O'Brien, avait en effet planché sur GWANGI au début des années 40. Mais la RKO qui devait produire le film va finalement abandonner l'idée et GWANGI sera l'un des nombreux projets de Willis O'Brien qui ne se fera pas. Vingt ans plus tard, Ray Harryhausen se souvient de cette idée ainsi que des ébauches et concepts que lui avait exposés Willis O'Brien. Le script original séduit Charles Schneer mais après plus de vingt ans, le scénario va être retravaillé pour l'accommoder au public des années 60. A ce moment là, le film sera nommé temporairement THE VALLEY WHERE TIME STOOD STILL et Charles Schneer va démarcher la Columbia, avec qui il a l'habitude de travailler, pour trouver le financement. Le métrage est jugé trop cher pour le studio et ce sera finalement Warner qui mettra la main à la poche. Cela n'aura pas d'impact immédiat mais au moment de la promotion du film, la Warner décidera de changer le titre du film qui deviendra finalement THE VALLEY OF GWANGI (LA VALLEE DE GWANGI). Willis O'Brien, décédé, ne sera pas crédité au générique pour éviter des soucis juridiques, ce qui chagrinera Ray Harryhausen.

Le récit de LA VALLEE DE GWANGI se déroule quelque part en Amérique du Sud. Mais, en réalité, le film va être tourné en Espagne et, pour certains passages, à Almeria. Les prises de vues avec les acteurs ne prendront qu'une poignée de semaines mais il est évident que la majeure partie du travail reste encore à faire. En effet, l'animation des créatures et donc les centaines de plans d'effets spéciaux vont prendre une année entière à Ray Harryhausen qui va devoir faire coïncider les acteurs, les décors et autres objets avec ses créatures animées patiemment image par image. Au programme, une sorte de tyrannosaure, un tricératops, un ptérodactyle et une ou deux autres bestioles préhistoriques. Mais l'animateur va aussi donner vie à un éléphant et deux chevaux. Le premier est tout à fait normal puisqu'il s'agit du destrier sur lequel se trouve l'actrice principale du film. Lors d'une séquence, les deux doivent sauter d'une plate-forme surélevée pour tomber dans un bac rempli d'eau. Trop dangereux, au moment de sauter, le cheval et l'actrice qui se trouve dessus seront donc remplacé par des versions animées. Le second cheval sera déjà beaucoup plus présent à l'image. Il s'agit de l'un des ancêtres de la race chevaline ne mesurant que quelques centimètres de haut. Mais c'est bien évidemment le Gwangi du titre, une sorte de tyrannosaure, qui retiendra l'attention. Et pour cause puisqu'il va rapidement devenir le centre de l'histoire au même titre que KING KONG à son époque. Car LA VALLEE DE GWANGI suit tout de même dans les grandes lignes le classique de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack ou même du MONDE PERDU. L'île du crâne est remplacée ici par une vallée oubliée où nos héros vont capturer Gwangi avant de l'exhiber devant une foule à l'instar de la huitième merveille du monde. Et comme dans KING KONG, la créature sauvage se libère avant d'aller se promener en ville.

Toutefois, LA VALLEE DE GWANGI n'introduit pas d'éléments romanesques entre l'animal et une jolie donzelle. L'histoire préfère mettre en avant l'amourette conflictuelle entre la jolie directrice d'un cirque et un entrepreneur quelque peu aventurier. Petite originalité plutôt bien vue, l'intrigue se déroule à la fin du XIXème siècle. L'évocation du spectacle de Buffalo Bill et certains éléments de l'Ouest sauvage ancre ainsi l'histoire dans le domaine du Western. Une excellente idée à même de séduire un public ayant conservé son âme d'enfant. En effet, quoi de mieux, que découvrir un film où se croisent des cow-boys et des créatures préhistoriques ? Le mélange donne ainsi un charme très particulier à LA VALLEE DE GWANGI tout en apportant quelques passages plutôt spectaculaires et particulièrement bien vus. Malgré cela, le film ne va pas rencontrer son public et ce en partie à cause d'un mauvais support marketing du studio qui va le distribuer. Car entre le moment ou LA VALLEE DE GWANGI est financé par Warner et sa distribution, un changement des exécutifs du studio va se produire. Or, les nouveaux dirigeants voient alors d'un mauvais œil cette histoire de dinosaures qu'ils n'ont jamais approuvés.

Face aux créatures, on trouve James Franciscus qui n'a pas encore été la vedette du SECRET DE LA PLANETE DES SINGES, du CHAT A NEUF QUEUES ou encore de LA MORT AU LARGE. La jolie jeune femme qui lui donne la réplique, Gila Golan, est originaire de Pologne et a émigré par la suite en Israël avant de tourner au cinéma. Cela va d'ailleurs poser un petit souci. La production juge l'accent de l'actrice beaucoup trop prononcé ce qui va mener à faire un doublage de toutes ses lignes de dialogues. Richard Carlson, Laurence Naismith et Freda Jackson apporteront une plus grande expérience pour les secondes rôles. Néanmoins, si l'histoire s'avère plutôt sympathique et quelques réparties amusantes, l'attraction du film reste bien évidemment les créatures auxquelles Ray Harryhausen va donner vie tout en les faisant interagir de façon parfois bluffantes avec les éléments réels ainsi que les acteurs. Pourtant, tout n'est pas parfait et il est assez surprenant de voir un Gwangi parfaitement animé s'écrouler au sol suite à un éboulis en donnant l'impression de n'être qu'un jouet en plastique. Quoi qu'il en soit, ces touts petits défauts ne viennent en rien handicaper ce film d'aventure des plus sympathiques.

Pour son édition DVD américaine de LA VALLEE DE GWANGI, Warner propose un transfert 16/9 relativement honnête. Néanmoins, il est important de prendre en compte certains paramètres inhérents aux techniques employées pour les effets spéciaux. A l'époque, le numérique n'existe pas et on utilise des transparences ou bien la rétro projection pour intégrer les créatures aux prises de vues avec les acteurs. Se faisant, il y a plus que souvent des différences de qualité entre les plans ou les types d'images. Cela s'avère finalement plutôt normal. Reste qu'il y a sûrement possibilité d'améliorer un peu le transfert vidéo de LA VALLEE DE GWANGI, ce qui s'avère flagrant sur les passages sans effets spéciaux. En l'état, la vision du film reste en tout cas agréable ! Version anglaise ou doublage français, les deux pistes audio sont en mono et codées sur un seul canal. Evidemment, il ne faudra pas en demander trop. Plutôt clair, le son ne pose pas de véritable problème mais n'a rien de très dynamique. Des sous-titrages optionnels en français sont aussi disponibles.

En supplément, Warner a confectionné spécialement une petite Featurette dans laquelle on retrouve Ray Harryhausen mais aussi des techniciens de ILM. Ces derniers paient ainsi leur hommage au vénérable spécialiste des effets spéciaux mais aussi à LA VALLEE DE GWANGI en pointant par exemple des similitudes, par exemple lors de la première apparition de Gwangi, avec JURASSIC PARK. Sympathique mais pas totalement satisfaisant en terme d'informations, ce petit documentaire fait donc plus office de louanges de la nouvelle génération envers son aîné que de véritable making-of. Un petit supplément caché donne la parole à Ray Harryhausen qui raconte une amusante anecdote à propos de sa fille et du modèle de Gwangi ayant servi pour le film. Enfin, quatre bandes-annonces sont disponibles et sont toutes à propos de créatures animées image par image. Ainsi, outre celle de LA VALLEE DE GWANGI, on trouve les bandes-annonces du MONSTRE DES TEMPS PERDUS, LE SCORPION NOIR et LE CHOC DES TITANS.

Rédacteur : Antoine Rigaud
2025 ans
4 news
635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
On aime
La magie des effets spéciaux de Ray Harryhausen
Une histoire plutôt sympathique
On n'aime pas
...
RECHERCHE
Mon compte
Se connecter

S'inscrire

Notes des lecteurs
Votez pour ce film
Vous n'êtes pas connecté !
7,67
3 votes
Ma note : -
L'édition vidéo
THE VALLEY OF GWANGI DVD Zone 1 (USA)
Editeur
Support
DVD (Simple couche)
Origine
USA (Zone 1)
Date de Sortie
Durée
1h35
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Mono
Francais Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Anglais
  • Français
  • Espagnol
  • Supplements
    • Return to the Valley (8mn04)
      • Bandes-annonces
      • The Valley of Gwangi
      • Beast of 20.000 Fathoms
      • The Black Scorpion
      • Clash of the Titans
    Menus
    Menu 1 : VALLEY OF GWANGI, THE
    Autres éditions vidéo
      Aucune autre édition répertoriée.