
Dans le genre carrément ridicule, nous venons de lire les résultats de la fameuse
Nuit du DVD sur
DVD Rama. Il suffit d'aller sur le
site de cette remise des prix pour s'apercevoir qu'il n'y avait pas beaucoup de disques en compétition. Pour être exact, 16 DVD sur 5 catégories. Chacune des catégories contenant cinq nominés, un rapide calcul vous permet de voir que certains de ces DVD avaient toutes les chances de remporter un bibelot à mettre sur la cheminée. Des catégories qui privilégient les plus gros éditeurs : image, son, menu, suppléments et packaging. Et si vous avez un peu de logique, vous vous direz que plus l'éditeur est gros et plus il y a de chance pour qu'il obtienne le matériel dont il a besoin sur les disques déjà édités par la même entité aux Etats-Unis ou grâce à un accord avec celui qui détient le tout ailleurs (menus, suppléments...). Et les résultats sont encore plus confondants car en dehors de
CRYING FREEMAN, tous les disques gagnants sont issus d'éditeurs qui font en grande partie de l'adaptation locale (voir européenne)... Pourquoi dans ce cas ne pas avoir ajouté une catégorie "Meilleure localisation" ? Bizarrement, un double DVD tel que
DOBERMANN (film que nous n'apprécions pas ici !) n'apparaît pas dans la catégorie des suppléments. On navigue en plein délire ! Bien entendu, aucun petit éditeur, si on excepte les Editions Montparnasse pour le packaging de
CITIZEN KANE, n'est représenté tout simplement parce qu'ils n'ont pas les moyens de rivaliser dans les catégories choisies. Un peu comme si on essayait de remettre le prix de la meilleure station spatiale. Peut-être l'année prochaine, certains se souviendront qu'il y a des films sur les galettes et on verra fleurir des nominations pour "Le meilleur DVD qui ne présente pas un Blockbuster" ou "Le meilleur éditeur qui prend de vrais risques". Toutefois la soirée a dû être bien arrosée et les invités ont dû bien faire la fête avec ce prétexte qui en vaut bien un autre.