A Riverdale, un énorme cône métallique vient d'être découvert. Le sénateur Walter Powers se rend sur place où il fait la connaissance du scientifique Paul Kettering qui enquête déjà sur ce mystérieux objet ! Pendant ce temps, d'étranges événements se produisent en ville !
En tant que réalisateur, Bruno VeSota ne laissera que trois films ce qui inclut THE BRAIN EATERS. Sa véritable carrière, il la fera devant la caméra, surtout en interprétant des seconds rôles voire en assurant de la figuration entre autre dans un grand nombre de films réalisés par Roger Corman (UN BAQUET DE SANG, THE UNDEAD…). C'est d'ailleurs Roger Corman qui produit THE BRAIN EATERS pour le compte de l'A.I.P., la boîte de production de Samuel Z. Arkoff et James H. Nicholson.
Le film dure à peine plus d'une heure et contient de nombreux passages en voix-off qui sont supposés nous expliquer ce qui se déroule. A l'époque, le film durait plus longtemps mais l'auteur de science-fiction Robert Heinlein intenta une action en justice en estimant que THE BRAIN EATERS plagiait son livre «The Puppet Masters». Le film fut donc remonté en supprimant différentes séquences, histoire de gommer tout ce qui pouvait le rapprocher du livre. Toutefois, il subsiste l'idée de sortes de sangsues qui prennent le contrôle des humains en se fixant derrière la tête au niveau du cou. Le livre sera finalement adapté dans les années 90 de façon officielle par l'une des filiales de Disney sous le titre des MAITRES DU MONDE.
Il en résulte que THE BRAIN EATERS paraît parfois un peu brouillon et enchaîne les situations sans qu'une logique de rythme soit respectée. En l'état, le film de Bruno VeSota se laisse tout de même visionner. THE BRAIN EATERS installe une intrigue mystérieuse et ménage quelques amusants rebondissements. Ainsi, l'utilité ou la provenance du cône métallique n'est pas aussi évidente que prévue. On peut même se demander si certains dialogues n'ont pas été refaits justement en raison de trop grandes similitudes avec le livre déjà évoqué. Quoi qu'il en soit, ces interrogations nous mènent vers une solution inattendue.
La jaquette reprend le visuel de l'affiche originale mais ne vous laissez pas abuser par celui-ci. Vous n'y verrez aucun personnage aux dents pointues et aux yeux transparents. D'ailleurs, THE BRAIN EATERS fonctionne à l'économie d'effets spéciaux et préfère (pour des raisons économiques ?) marcher sur les traces d'invasions paranoïaques, thème qui n'est pas sans rappeler par certains côtés L'INVASION DES PROFANATEURS DE SEPULTURES.
Si l'on excepte des variations de luminosité, surtout dans les transitions de plans, et un grand nombre de défauts de pellicule, le transfert arbore une définition acceptable et une compression pas trop lourde ! Il apparaît évident dès le générique que THE BRAIN EATERS a été tourné en 1.33 et le film est présenté ici dans ce format.
A l'instar des autres titres de la collection Arkoff Film Library, THE BRAIN EATERS ne dispose que d'une piste sonore avec la version originale anglaise que vous pouvez regarder avec ou sans des sous-titrages en allemand ou néerlandais. En mono d'origine, cette piste remplit son contrat bien qu'elle comporte des craquements sonores à certains endroits.
Les suppléments proposés sur ce DVD sont identiques à ceux déjà vus sur les autres titres de la collection sortis précédemment (HOW TO MAKE A MONSTER, DAY THE WORLD ENDED, WAR OF THE COLOSSAL BEAST et EARTH VS THE SPIDER). Les bandes-annonces sont donc les mêmes et donnent un aperçu global des films sortis ou à sortir dans la Arkoff Film Library.
La très longue interview audio de Samuel Z. Arkoff ne change pas et reste passionnante. Tout du moins pour peu que l'on comprenne l'anglais et qu'elle n'ait pas déjà été visionnée au préalable sur un autre disque ! Pour plus d'information concernant cette interview, reportez-vous aux critiques où elle est évoquée un peu plus en détail, notamment celles de HOW TO MAKE A MONSTER, WAR OF THE COLOSSAL BEAST, DAY THE WORLD ENDED et EARTH VS THE SPIDER.
Petit film de science-fiction lorgnant vers l'épouvante, le métrage de Bruno VeSota aurait sûrement été meilleur à l'origine. Telle quelle, cette histoire d'invasion n'est pas si mal même si l'on regrettera de nombreux passages un peu trop bavards. Enfin, si vous aimez les visuels originaux des affiches d'époque, à l'intérieur du boîtier, vous trouverez neuf reproductions au format cartes postales.
