Header Critique : CALIGULA (COLLECTOR 2 DVD)

Critique du film et du DVD Zone 2
CALIGULA 1979

COLLECTOR 2 DVD 
ATTENTION : Cette critique est très ancienne et est convertie de manière automatique ! Veuillez nous excuser s'il y a des problèmes d'affichage !


Produit par Bob Guccione, CALIGULA se voulait une évocation de la décadence de l'Empire Romain. Mais le patron de Penthouse n'avait pas les mêmes vues que son réalisateur. Il en résulte une histoire par moments abracadabrante sur sa conception. Mais pour en savoir plus sur son histoire mais aussi obtenir une critique du métrage, nous vous conseillons de vous reporter au dossier d'Emmanuel Denis dédié à CALIGULA. C'est donc essentiellement à l'édition "Collector" que nous allons nous intéresser ici !

Deux disques pour CALIGULA, avec sur le premier la version longue largement tripatouillée et enrichie par Bob Guccione et son comparse Giancarlo Lui. Puisque Tinto Brass ne met pas en valeur ses modèles de charme, Bob Guccione fait retourner de nouvelles séquences qui virent carrément au pornographique : partie fine entre deux lesbiennes ou fellations minutieuses et appliquées, le tout ne lésinant pas sur les gros plans de foufounes et braquemarts en action ! Ces séquences sont placées ensuite dans le montage du film, mêlées aux prises de vue que l'on qualifiera de plus "traditionnelles". Des ajouts identifiables assez facilement puisqu'ils sont en rupture de ton avec le reste des scènes distillant un érotisme déjà poussé à son extrême limite par l'esthète Tinto Brass.

Le réalisateur italien, devenu le nom incontournable de l'érotisme cinématographique italien, se retrouve sur le deuxième DVD dans une courte interview où il s'exprime dans un français intelligible. Il nous y explique d'ailleurs la différence qui existe pour lui entre pornographie et érotisme sans oublier de s'épancher sur sa fascination pour les rondeurs arrières de ses actrices ou son premier émoi érotique. Il parle finalement assez peu de CALIGULA dont il nous entretient surtout concernant la polémique sur le fait que les acteurs ne simulaient rien sur le tournage.

Et justement, dans le très long Making Of, on nous explique que les acteurs ont bel et bien entrepris leurs séquences pour de vrai. Un argument commercial comme un autre où deux starlettes partagent avec nous le bonheur qu'elles ont pu tirer du tournage de leurs séquences ! Le Making Of, s'il fait dans le promotionnel avec sa voix-off rauque, est loin d'être inintéressant. Bien sûr, il s'agit avant tout du point de vue de Bob Guccione qui intervient sur un peu tout en arborant un look de bellâtre eighties fort amusant. Pourtant, on peut aussi y découvrir Gore Vidal qui nous donne ses vues sur l'histoire et le scénario. Des morceaux d'interviews probablement tournés avant que les embrouilles ne commencent ! De même, on peut retrouver de petites interventions de Tinto Brass et le voir en action sur le tournage. Une bonne part de ces cinquante minutes essaie de casser les rumeurs sulfureuses concernant le tournage qui s'était déroulé dans le plus grand secret. Malcolm McDowell nous parle un peu de son personnage mais ce qui surprend c'est surtout de découvrir subrepticement deux séquences qui ne se retrouvent pas dans les deux montages du film. Deux passages qui auraient pu servir de bonus supplémentaire à cette édition "Collector" mais cela ne sera pas le cas !

La vision du tournage de CALIGULA par Bob Guccione se continue dans des extraits d'un numéro de Penthouse, où le film faisait la couverture, répartis en plusieurs textes. Plutôt croustillant dans sa façon d'épingler un peu tout le monde, il est difficile de savoir où commence la réalité et ou se termine l'affabulation. Peter O'Toole est présenté comme ingérable, Malcolm McDowell roi de l'avarice et Tinto Brass comme un personnage voulant couler le film et ayant déjà eu auparavant de gros problèmes avec ses autres producteurs. Il suffit de s'apercevoir que la carrière du réalisateur a continué jusqu'à lui donner un statut de cinéaste culte pour comprendre que les différences entre les deux hommes étaient essentiellement artistiques. Et certainement pas une envie de Tinto Brass de couler son projet ! Toutefois, il sera très difficile de tirer l'exacte réalité des propos des uns et des autres.


La galerie de photos a le seul avantage d'être accompagnée d'un commentaire audio de François Cognard. Pas le genre de commentaire improvisé sur le tas mais bel et bien une ribambelle de réflexions et anecdotes offertes de façon savoureuse. Les photos de la galerie sont en réalité assez anecdotiques. Le même François Cognard se fend d'un petit historique des films issus de la même veine que CALIGULA. Un petit tour de l'Empire Romain décadent et italien sur celluloïd narré avec la même verve. De quoi se demander pourquoi un tel supplément est caché sur l'un des menus et non pas mis en avant ! Par contre, l'iconographie affichée dans un timbre poste sur l'écran n'est pas franchement jolie jolie.

Déjà présente sur l'édition simple, les filmographies ne sont pas d'une grande utilité et il en sera de même des liens internet qui vous mèneront soit vers le site de Metropolitan, ce qui n'a aucun intérêt pour CALIGULA, soit vers le site officiel de Tinto Brass qui semble être entièrement en italien malgré un choix anglais en page d'accueil. Il aurait été bien plus judicieux d'envoyer tout le monde vers un site très documenté sur le film (cliquez ici pour y accéder). Reste un dernier supplément caché et qui n'a pas de véritable intérêt. Une trentaine de secondes où l'on peut découvrir des habillages graphiques qui auraient pu être utilisé pour le menu principal du DVD.

Du point de vue de l'image et du son, pour le film, les deux éditions françaises sont semblables. Il n'en va pas de même si l'on compare l'image avec le DVD américain paru il y a déjà presque quatre ans. L'apport du 16/9 donne un gain de définition mais c'est surtout une gestion des couleurs plus naturelle et une image plus claire qui font la différence. Un peu de grain et quelques défauts de pellicule sont présents sur toutes les éditions.

Rédacteur : Antoine Rigaud
4 news
635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
On aime
Vide
On n'aime pas
Vide
RECHERCHE
Mon compte
Se connecter

S'inscrire

Notes des lecteurs
Votez pour ce film
Vous n'êtes pas connecté !
6,33
9 votes
Ma note : -
Autres critiques
L'édition vidéo
CALIGULA DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
2 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
2h35
Image
1.85 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Format disque :
      2 DVD - Double Couche

      Format Image :

      Format sonore :
      Anglais : 
      Français : 

      Sous-titrage :
      Francais

    Menus
    Menu 1 : CALIGULA (COLLECTOR 2 DVD)
    Autres éditions vidéo