Header Critique : CHEVALIER BLACK, LE (BLACK KNIGHT)

Critique du film et du DVD Zone 2
CHEVALIER BLACK, LE 2001

BLACK KNIGHT 
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Employé dans une parc d'attractions médiévales au bord de la faillite, Jamal reçoit la tâche de nettoyer les douves du château. Avec l'un de ses amis, il arrive à la conclusion qu'il est temps de rendre son tablier et de se faire engager à Castle World un autre parc sur le point d'ouvrir ses portes à l'autre bout de la ville. C'est alors qu'il discerne un objet brillant au fond de l'eau. En l'attrapant, il se retrouve propulsé en 1318 dans un univers réellement moyenâgeux.

Déjà maintes fois adaptée à l'écran de façon officielle, voici donc une nouvelle version d'UN YANKEE A LA COUR DU ROI ARTHUR de Mark Twain dont les auteurs du film ont préféré ignorer la filiation au générique ! Ce ne sont pas les seuls après tout puisque Sam Raimi lui-même se permettait de reprendre l'idée à son compte pour L'ARMEE DES TENEBRES, troisième opus de la série des EVIL DEAD. L'idée de départ est donc assez simple étant donné qu'il suffit de prendre l'un de nos contemporains et de le propulser plusieurs siècles en arrière pour qu'il puisse vivre des aventures où ses connaissances anachroniques lui seront d'un grand secours. A noter au passage que la version la plus "space" vient de chez Disney avec UN COSMONAUTE CHEZ LE ROI ARTHUR et sa navette spatiale qui remonte le temps.

Martin Lawrence amène au quatorzième siècle sa décontraction et son langage branché. Un clash anachronique dont on pouvait attendre une comédie hilarante. C'est sans compter les trois scénaristes qui loupent le coche et le réalisateur un peu trop occupé par une chorégraphie musicale ou des scènes d'action. A un point que la seule séquence amusante du CHEVALIER BLACK se trouve être une poignée de secondes hygiéniques à l'ouverture du film. Au terme de celle-ci, l'humour bat de l'aile et ne volera pas très haut voire pas du tout jusqu'à la fin. Un gros handicap pour une comédie !

Au bout de quatre-vingt-dix minutes à s'interroger sur la possibilité d'avoir pu produire un tel film, la mauvaise surprise est de devoir encore se taper la pléthore de suppléments ! De Paula Abdul qui essaye de vous convaincre que le numéro musical sur lequel elle a travaillé en tant que chorégraphe sera l'un des grands moments du film aux habituelles Featurettes, il faut être sacrément opiniâtre pour tenir jusqu'au bout !

Quoiqu'il en soit, l'image du CHEVALIER BLACK est d'excellente tenue et il est assez difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Ce qui énerve un peu puisque pas mal de films qui le mériteraient n'ont pas droit à un traitement aussi favorable ! Les pistes son en Dolby Digital 5.1 font le strict minimum et c'est avant tout la musique de Randy Edelman qui en bénéficie. Il y a bien quelques effets directionnel et des ambiances surround plutôt réussies mais pas de quoi s'enthousiasmer.



Dans son commentaire audio, Gil Junger nous confirme que la première scène du film est celle où Martin Lawrence fut le plus drôle. Il enchaîne en nous expliquant qu'il n'est absolument pas un spécialiste des scènes d'action ce qui lui faisait un peu peur alors qu'il se sentait très à l'aise avec la comédie. Trop en confiance d'un côté et pas assez de l'autre, voilà peut être l'une des explications à l'aspect très bancal du CHEVALIER BLACK puisque le réalisateur a certainement dû négliger ce qu'il pensait être son domaine. Quoi qu'il en soit, ce commentaire audio est très informatif et se laisse suivre avec plus d'intérêt que le film lui même bien que le réalisateur ait tendance à faire preuve d'un grand enthousiasme par rapport à ce qui se déroule sur l'écran. Jamais à court d'arguments ni d'informations à nous donner, Gil Junger en vient même à nous expliquer le secret de l'une des scènes se trouvant dans le bêtisier (celle ou Marsha Thomason se dénude face à Martin Lawrence) ou l'existence d'improvisation de l'acteur principal paraît-il hilarante mais invisible sur le DVD. Le monsieur est donc passionné et son commentaire se poursuit même par de dizaines de remerciements jusqu'à la moitié du générique !

Martin Lawrence se fend lui aussi d'une sorte de commentaire audio sur deux séquences du film. Lorsqu'il s'exprime, on peut ainsi le voir apparaître en médaillon et nous parler de sa relation avec l'acteur Tom Wilkinson ou un cheval. Vient ensuite un bêtisier à peu près aussi drôle que le film et quelques Featurettes. De ces petits documentaires promotionnels, celui qui nous parle de la construction des décors est le plus intéressant car c'est le seul qui approfondit réellement son sujet. Par exemple, le segment vidéo consacré au cascadeur, même s'il leur rend hommage, ne tente pas vraiment d'approfondir quoi que ce soit mais plutôt d'inciter le spectateur à se déplacer jusqu'aux salles de cinéma ! Il en va de même des deux dernières, celle déjà évoquée avec Paula Abdul et une autre plus généraliste.

Trois scènes coupées viennent ajouter quelques minutes au film. La première est la plus amusante en nous dépeignant Jamal comme un coureur de jupons mythomane aidé en cela pas son pote. Les deux autres séquences quant à elles sont très anecdotiques et ne risquent pas de vous décrocher des sourires. A partir de là, vous n'aurez plus qu'à visionner deux bandes-annonces pour remettre le disque dans son boîtier et en extirper un second disque n'ayant rien à voir ou presque avec LE CHEVALIER BLACK. L'éditeur était certainement conscient du potentiel commercial du film et lui a donc adjoint une autre comédie avec Martin Lawrence. C'est à dire BIG MAMMA qui est un poil supérieur en termes d'humour par rapport au CHEVALIER BLACK. Ce qui ne veut pas dire grand chose vu le niveau !

Pour l'humour médiéval, laissez-vous plutôt tenter par SACRE GRAAL puisque LE CHEVALIER BLACK passe largement à côté de son sujet en exploitant maladroitement les rares bonnes idées (le "McJamal" et son concept de fast-food pour cavalier…). A moins que vous n'ayez un faible pour les comédies pas drôles et l'envie de vous payer deux films pour le prix d'un !

Rédacteur : Antoine Rigaud
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Deux films pour le prix d'un
Un commentaire audio intéressant
On n'aime pas
Une comédie pas drôle !
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L'édition vidéo
BLACK KNIGHT DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
2 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h31
Image
1.85 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Néerlandais
  • Anglais
  • Français
  • Supplements
    • Commentaire audio de Gil Junger
      • Featurettes
      • Une amitié intemporelle (8mn18)
      • Des chutes en cascade (6mn24)
      • Construction (3mn56)
      • Chorégraphie (2mn52)
      • Martin sur les lieux du tournage
        (commentaire audio de Martin Lawrence)
      • A la rencontre de Sir Knolte (4mn56)
      • Meurtri par la selle (2mn48)
    • Bêtisier (1mn38)
      • Comparaison entre story-board et scène finale
      • La technique de Muhammad Ali (3mn28)
      • Le Colisée (0mn58)
      • Scènes inédites
        (avec ou sans le commentaire audio de Gil Junger)
      • Le nightclub (1mn52)
      • Le soldat ensanglanté (1mn20)
      • La bataille se prépare (0mn52)
      • Bandes-annonces
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