Il est de bon ton de casser du sucre sur le dos de Christophe
Lambert. Même chez DeVil Dead, on s'amusait dernièrement avec une
blague relative au nombre de disques que l'on récuperait avec cet acteur
(HIGHLANDER,
FORTRESS...).
Et si on faisait un dossier Christophe
Lambert se disait-on ! Mais force est de constater qu'il est l'un
des rares, si ce n'est le seul, acteur français ayant une présence aussi
active dans le domaine du fantastique. Ne vous y trompez pas, ce n'est
pas mon acteur fétiche. Je voyais juste ici matière à faire une mise
au point avec ceux qui jugent un film sur le casting avant d'en avoir
vu ne serait-ce qu'une seule image. Si en tant qu'acteur, il a pu faire
des choix discutables sur les projets auxquels il s'est associé, il
faut peut-être garder à l'esprit ses meilleures prestations (GREYSTOKE,
HIGHLANDER,
MAX ET JEREMIE...).
Russell Mulcahy et Christophe Lambert ne s'étaient pas retrouvés depuis HIGHLANDER 2. Les voici de nouveau réunis et d'après les deux commentaires audio, il semblerait qu'il y ait eu des divergences d'opinions sur les choix artistiques du film. L'influence de SEVEN est très marquée. Le film dépeint une série de meurtres perpétrés par un psychopathe inspiré par la Bible. La vie personnelle des inspecteurs y est dépeinte de manière réaliste. Certains diront que le flic tourmenté est un cliché. Peut-être ! Cela passe pourtant assez bien ici. Tout comme les ambiances pluvieuses directement tirées du film de David Fincher. Encore une fois, cela passe. Rien d'étonnant puisque le film fonctionne parfaitement. Pas de grande originalité dans l'histoire mais qui s'en soucie ? Surtout que le scénario amène son lot de surprises et de rebondissements. Certains inédits et d'autres déjà vus.
Conscient qu'il est en train de marcher sur les plates-bandes de SEVEN, le réalisateur décide de prendre un élément à contrepied. Là où SEVEN ne montrait presque rien en laissant les spectateurs imaginer les pires images, RESURRECTION montre tout ! La caméra s'attarde parfois avec complaisance sur des corps ou des blessures réalistes. Les producteurs sont même allés jusqu'à l'adoucir en retirant de nombreux plans du film. Des images qui sont, il faut croire, perdues puisqu'elles ne sont pas présentées dans les scènes coupées intégrées à cette édition DVD.