Présumé mort, un acteur shakespearien entreprend une vengeance
implacable à l'encontre des critiques qui l'ont dénigré
durant sa carrière sur les planches
Voilà qui ne va pas être facile. Nadia avait déjà écrit la critique de l'édition américaine de THEATRE DE SANG. Dans ce cas, d'habitude, nous vous invitons à vous reporter à la critique correspondante pour nous intéresser plus spécifiquement au disque. Seulement, le disque français est très proche en ce qui concerne ses spécificités techniques et les suppléments présentés ! La comparaison risque de tourner court
En sortant THEATRE DE SANG sur DVD en France (en fait, un peu partout en Europe), la première pensée qui vient à l'esprit est de se demander si la fameuse collection Midnite Movies ne va pas pointer le bout de son nez un de ces quatre chez le revendeur du coin. Imaginez la sortie de toutes ces petites productions goûteuses à souhait telles que LA CHAMBRE DES TORTURES, LA CHUTE DE LA MAISON USHER, NUITS DE CAUCHEMAR, L'EMPIRE DES FOURMIS GEANTES ou L'ILE DU DOCTEUR MOREAU (version Burt Lancaster). Un désir de fan qui hélas ne risque pas de se réaliser de si tôt ! La jaquette ne reprend même pas les anecdotes inscrites sur la version américaine.
THEATRE DE SANG réutilise
avec brio la recette de L'ABOMINABLE
DR PHIBES. Ainsi, il transpose astucieusement l'histoire de
vengeance machiavélique en substituant les plaies d'Egypte aux
pièces de théâtre de Shakespeare. Une occasion en
or de retrouver Vincent Price endossant divers costumes pour déclamer
les tirades les plus célèbres du dramaturge anglais tout
en trucidant de façon plus ou moins délirante des critiques.
L'une des séquences pousse même l'humour jusqu'à
placer dans la bouche de l'un d'entre eux une vérité pas
toujours bonne à dire. A savoir que certains critiques se laissent
gentiment entraîner dans le mouvement plutôt que de donner
leur véritable avis !
L'édition américaine affichait le film dans son format cinéma 1.66 avec un transfert 4/3. Il en est de même du disque français. L'éditeur a d'ailleurs dû réutiliser le même matériel pour produire le disque à destination du public français. Hélas, les deux images ne sont pas pour autant semblables. Ainsi, le contraste est moins affirmé donnant des couleurs un poil plus douces ainsi que des noirs un peu plus timides avec une légère teinte verdatre. De son côté, la compression n'est pas des plus exemplaires non plus. Il faut tout de même placer côte à côte les deux images pour ressentir le léger écart qu'il peut y avoir.