La seule évocation du mot "Gadget" appelle souvent un "Go Go" irrépressible,
pour se terminer en "Go go gadget machin". La formule aura marqué les
esprits. Cette adaptation n'en fera peut-être pas autant, mais sait
tout de même s'attirer une certaine sympathie. Le mérite en revient
essentiellement aux deux protagonistes et ennemis jurés l'Inspecteur
Gadget et le Dr Mad, en l'occurrence le candide Matthew Broderick et
le grimaçant Ruppert Everett.
L'histoire commence classiquement avec le gentil gardien de nuit qui tente de poursuivre les assassins du père de la femme qu'il aime et qui se fait lamentablement dessouder. La dite femme, tente alors une ultime expérience sur le corps quasi mort (on aurait plus vite fait d'apprendre à marcher au plâtre ) du gardien en le "go go - robotisant". L'inspecteur Gadget-labavure est né et n'aura de cesse de venger sa belle.
Le scénario enchaîne assez bien les scènes comiques, les scènes d'actions et les scènes comiques (il ne faudra pas chercher plus loin ), l'humour est très djeunz mais non dénué d'un certain civisme (pure production Disney et parfois difficilement supportable). On notera au passage quelques pubs subliminales et des conseils sécurité-routière qui ne sont pas forcément du goût de tout le monde (surtout concernant les pubs).
Le meilleur du film reste la prestation de Ruppert Everett tout bonnement excellent en Dr Mad (Claw en V.O., rapport à sa main ) psychopathe mégalomane, avec tout juste derrière la bonhomie d'un super héros d'occasion et de sa panoplie de gadgets. On pourra également apprécier quelques clins d'il (pas forcément subtils) à Godzilla, Robocop, Mission Impossible, Columbo et un club d'anciens méchants (avec au premier rang Requin et Oddjob des James Bond) des plus cocasses. Inutile donc de chercher une quelconque profondeur à cette version de l'Inspecteur gadget. Il s'agit d'un film pour enfants, petits ou grands, certes, mais enfants malgré tout