Cinq jeunes se réunissent au moment d'Halloween pour faire la fête. Bon plan, l'un d'entre eux leur a déniché des tickets VIP pour le Hell Fest. Malheureusement pour eux, un tueur a lui aussi pris un ticket et entend bien troubler la fête de manière violente !
Attention à ne pas confondre, HELL FEST n'a aucun rapport avec le festival Métal se déroulant chaque année à Clisson. Sans quoi, évidemment, cela risque de créer une déception pour les fanatiques de musiques énervées. Le nom "Hell Fest" fait ici référence à un parc d'attractions monté spécialement pour les festivités d'Halloween. Aux Etats-Unis, depuis bien longtemps, aux alentours de la fin du mois d'octobre, des maisons hantées sont mises en place pour faire peur à leur visiteur. Il s'agit d'une sorte de train fantôme où l'on se déplace à pied pour se faire peur ! En France, cette tradition arrive petit à petit, le plus souvent par l'entremise de parcs traditionnels qui profitent d'Halloween pour inclure des attractions temporaires, comme le Parc Astérix. On pourra aussi noter le Manoir de Paris qui, pour le coup, offre à l'année ce type de prestations.
Le décor est planté, il n'y a plus qu'à suivre les pérégrinations d'une poignée de jeunes adultes en mal de sensations fortes. L'identification du spectateur devrait donc être immédiate puisque celui-ci regarde ce type de films d'horreur dans la même optique. Il ne faudra pas chercher plus loin la subtilité de HELL FEST qui va, dès lors, suivre de manière très la recette déjà usée jusqu'à la corde du Slasher. Pour résumer, un tueur masqué élimine une bande de jeunes de façon plus ou moins élaborée. Pas vraiment de renouvellement depuis la mise en place de ce genre qui connu son heure de gloire durant les années 80 avec les mètres étalon VENDREDI 13 ou HALLOWEEN. Le tueur de HELL FEST s'inspire d'ailleurs très nettement de celui du film de John Carpenter jusqu'à un petit mouvement de tête. Il y a une trentaine d'années, HELL FEST aurait pu tirer son épingle du jeu. Mais, de nos jours, ils sont donc déjà nombreux à avoir proposé la même intrigue dans différents lieux ou à différentes dates. En 1981, Tobe Hooper proposait déjà MASSACRES DANS LE TRAIN FANTOME et ils sont nombreux depuis à s'être inspiré d'une attraction horrifique pour y planter le cadre d'un film d'horreur : THE DEVIL'S CARNIVAL, THE FUNHOUSE MASSACRE, DARK HOUSE et tant d'autres avec plus ou moins de bonheur (surtout moins...).
Curieusement, on trouve un nom qui aurait pu inspirer confiance au générique de HELL FEST. Gale Anne Hurd s'est fait connaître en produisant quelques petits films comme TERMINATOR 2 ou encore ARMAGEDDON. La productrice avait fait un grand bout de chemin depuis ses débuts sous la houlette de Roger Corman. Elle avait d'ailleurs produit, à la fin des années 80, entre ALIENS et ABYSS, une sorte de Slasher méconnu aujourd'hui, PANICS. Pas sûr que HELL FEST deviendra un atout de sa filmographie.
Le film se montre très sage, trop même pour un Slasher. Les effets sanglants sont assez rares. Plutôt dommage car, après tout, ce genre de séquences est en général au coeur de ce type de films. D'autant plus, que cela auraît été bien mis en avant par la photographies du film aux couleurs agressives, lui donnant une ambiance fête foraine. On notera que l'un des rares moments de tension réussie, à propos d'une guillotine, n'est pas liée à un déferlement d'hémoglobine. Les plus attentifs noteront le nom de Tony Todd au générique, il se fera attendre assez longuement pour un tout petit rôle de maître de cérémonie anecdotique.
HELL FEST ne nous a pas enthousiasmé mais reconnaissons que son Blu-ray est d'excellente facture. L'image propose un transfert en haute définition assez joli et retranscrivant à merveille les couleurs criardes de HELL FEST. Les pistes sonores ne sont pas en reste avec le choix entre la version originale sous-titrée ou un doublage français. Dans les deux cas, les pistes audio en DTS HD Master Audio 5.1 sont enveloppantes à souhait. C'est déjà ça !
Metropolitan qui sort le film directement en vidéo s'est bien amusé avec l'interactivité de ce Blu-ray. De prime abord, nous avons affaire à un menu fonctionnel. Toutefois, les noms des options sont liées au film alors que l'écran de chapitrage reprend le plan du parc d'attraction. Cela s'avère plutôt amusant ! Petit bémol, le choix des langues est un peu ambigüe en raison de la couleur de sélection mais, après tout, il n'y a qu'une chance sur deux de se planter. Enfin, le menu principal laisse à penser qu'il n'y qu'un seul et unique supplément. Cette vidéo de seize minutes est une Featurette traditionnelle où l'on n'apprend pas grand chose mais donnant l'occasion de voir des images de tournages ainsi que des interventions des comédiens, de la productrice, du réalisateur ou encore quelques un des membres de l'équipe. Matt Mercurio nous explique d'ailleurs que HELL FEST ressemble à BREAKFAST CLUB... C'est son opinion ! Il est d'ailleurs vivement conseillé de ne pas regarder la Featurette avant de voir le film, ce qui semble de toutes façons être du bon sens, car cette vidéo contient de nombreuses révélations sur le déroulé du film.
Mais, au delà de ce supplément, le Blu-ray de HELL FEST recèle des surprises ! En réalité, il existe un menu caché contenant plusieurs suppléments additionnels. A commencer par une petite Featurette de deux minutes clairement identifiée sur le menu. Mais on s'aperçoit assez vite en utilisant les flêches de la télécommande qu'il existe d'autres options. Ainsi, on peut voir sept minutes de tournage débutant sur la visite des comédiens d'une sorte de maison hantée pour se faire peur hors du tournage proprement dit. On peut aussi voir deux bandes-annonces. La première, "Red Band", est cadrée en format large, ce qui n'est pas le cas du film. La seconde, "Vintage", tente de renouer avec les bandes-annonces des années 80, titrage compris, en distillant une image dégradée à l'image d'une vieille pellicule. Des bandes-annonces, vous en aurez d'autres avec celles de films édités par Metropolitan. En tout, onze minutes où défilent, les uns après les autres LEATHERFACE, THE BOY, EVIL DEAD (version 2013), THE BYE BYE MAN, JIGSAW et HÉRÉDITÉ.