Milo et Teddy sont deux jeunes programmeurs pleins d'avenir sur le point
de monter leur propre Start-up. Après une rencontre avec Gary
Winston (Tim Robbins),
grand magnat de l'informatique, Milo décide de rejoindre la plus
importante entreprise informatique, Nurv, pour l'élaboration
de leur nouveau projet de communication. De son côté, Teddy
monte seul sa Start-up
Dans l'une des scènes du film, Bill Gates est cité comme un "retardataire" au niveau technique. C'est d'ailleurs un peu le leitmotiv de Gary Winston. Il n'y a pas de seconde place, on n'existe ou on n'existe pas ! Il ne s'agit donc pas d'être le meilleur mais le premier. Une subtile nuance. De ce fait, il n'est pas étonnant que Nurv ait des problèmes avec la justice en raison de son monopole dans différents domaines. Tout cela n'est pas sans rappeler justement Bill Gates. Dès les premières minutes du film, où Gary Winston fait une présentation de son tout nouveau bébé technologique, on ne peut s'empêcher de penser à ce même type d'allocution donnée par le patron de Microsoft. Les détails rapprochant Gary Winston, personnage de fiction, de Bill Gates s'accumulent les uns après les autres pendant toute la première partie du film. Pour le reste, on rentre dans le domaine de la fiction. Le scénariste s'est donc amusé au jeu du "et si ?" ce qui aura tendance à ravir tout ceux qui commencent à en avoir ras le bol des produits Microsoft.
ANTITRUST parle donc des dérives du milieu de l'informatique. A l'heure où nombre de logiciels se tournent vers internet, cela n'a rien d'étonnant. A commencer par les systèmes d'exploitation de Microsoft dont on ne sait pas très bien ce qu'ils peuvent faire sans que vous ne le sachiez pendant que vous êtes connectés sur le net. En oubliant Microsoft, on pense aussi à cette fâcheuse tendance de nous ficher ! Plus les entreprises en apprennent sur vous et plus elles pensent réussir à vous cerner. D'où l'émergence de nombreux fichiers contenant des informations plus ou moins précises sur un grand panel d'individus. Des fichiers revendus ensuite à d'autres entreprises passant de main en main. Par exemple, comment savoir lorsque vous répondez sur internet à un concours si vous n'allez pas vous retrouver dans l'un de ces fichiers. Si vous n'allez pas un jour ou l'autre recevoir des publicités non sollicitées sur votre e-mail ou dans votre boite aux lettres sans que vous n'ayez rien demandé. En gros, ceci est notre paysage d'aujourd'hui. Mais si on creuse un peu plus, on tombe dans une société qui se rapprocherait d'un monde à la "Big Brother" où l'on vous observerait pour mieux connaître vos points faibles et vous piquer vos idées. Avec de très gros moyens financiers, d'énormes systèmes d'informations et des "taupes", il serait donc possible dans l'ombre de manipuler presque tout et n'importe quoi. Et si Gary Winston, dans le film, demande à ses collaborateurs de la créativité, il confond certainement ce terme avec criminalité.