Header Critique : DRACULA 2001 (DRACULA 2000)

Critique du film et du DVD Zone 2
DRACULA 2001 2000

DRACULA 2000 
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Matthew Van Helsing s'amuse lorsqu'on évoque sa parenté avec le chasseur de vampires dépeint dans le Dracula de Bram Stoker. Antiquaire de renom et collectionneur d'objets anciens, il est devenu richissime. Cela fait des envieux et une équipe de cambrioleurs vient à s'attaquer un soir à sa chambre forte ultra perfectionnée en quête des trésors qui s'y trouvent…

Comme le dit Christopher Plummer dans une interview présente sur le second DVD, les droits d'auteur de Bram Stoker seraient faramineux si celui-ci était toujours de notre monde. Le Comte Dracula hante, il est vrai, les salles obscures depuis les débuts du cinéma ou presque. Pas de trace de ses canines depuis quelques années ou presque, il n'est pas étonnant de le voir ressusciter à l'occasion du passage à l'an 2000. A cet effet, les auteurs auraient pu prendre le parti de revisiter fidèlement le mythe ou faire dans le néo-vampire à la BLADE, VAMPIRES ou AUX FRONTIERES DE L'AUBE. Au contraire, ils tapent en plein milieu en se mettant en tête de justement mélanger les deux. A cet effet, la première demi-heure du film est fort réussie avec ce mixage entre le gothisme traditionnel et les toutes dernières technologies. Même s'il ne s'agit pas d'une approche entièrement nouvelle, c'est dans ces bases que le film est le plus intéressant. On y découvre un "descendant" du professeur Van Helsing converti dans le marché florissant des antiquités. Un homme qui aime les beaux objets du passé mais qui sait aussi s'entourer des dernières avancées en matière de sécurité pour mettre à l'abri ses pièces de valeur.

Avec une mise en image très actuelle et bigrement bien rythmée, cette première partie du film dessert la suite. En effet, le récit reprend alors un canevas un peu trop traditionnel. Ce n'est pas l'exposition d'une nouvelle genèse, astucieuse mais fumeuse, de Dracula qui élèvera le film au même niveau que son prélude. Petite déception entachée de plus par un choix de casting très discutable. Pourtant, DRACULA 2001 reste tout du long bien réalisé d'un point de vue technique, nous donnant à regarder un spectacle plutôt plaisant. A l'exception peut-être d'une poignée de répliques ridicules et de quelques affrontement un peu trop inspirés par le style aérien du cinéma de Hong Kong et ses resucées vampiriques (BLADE ?).

Si Christopher Plummer est plus que crédible dans son rôle de Van Helsing, on ne peut s'empêcher de sourire en ce qui concerne l'acteur jouant le rôle de Dracula. Après des dizaines (centaines ?) d'interprètes du rôle, on peut difficilement incarner le personnage sans un acteur charismatique. Pour prendre l'exemple le plus connu, Christopher Lee par sa seule présence et sans ouvrir la bouche en impose tout naturellement en prince des ténèbres. Ce n'est pas vraiment le cas de Gerard Butler. Sans critiquer l'acteur lui-même, force est de constater qu'il est transparent et quelconque dans ce rôle. Une hérésie qui nous fait ensuite difficilement accepter le magnétisme qu'il peut exercer auprès des femmes. Une énorme erreur qui s'explique peut-être dans le fait que DRACULA 2001 est un film formaté pour un public jeune. Cela explique aussi la présence majoritaire d'acteurs jeunes qui pourraient sortir d'un slasher des années 90… Faut-il préciser que la maison de production ainsi qu'une grande partie de l'équipe technique ont travaillé d'une manière ou d'une autre sur SCREAM (Wes Craven ici producteur, Patrick Lussier...) ? Seulement, à vouloir trop tirer en direction des ados, DRACULA 2001 se plante gravement !

Plus que DRACULA 2001, le film aurait mieux fait de porter le nom, certes moins commercial, de VAN HELSING 2001. Le plus passionnant des personnages du film est donc un vieil homme. Un comble pour un film à l'attention des ados. On se demande ce qu'aurait pu donner ce DRACULA 2001 en jouant à fond sur ce personnage plutôt que d'opérer rapidement une déviation vers des personnages bien moins prestigieux.

En raison de sa sortie aux Etats-Unis en l'an 2000, le titre original du film était DRACULA 2000, forcément ! Seulement, comme c'est souvent le cas, plusieurs mois s'écoulèrent avant que le film ne soit distribué dans les salles françaises et accessoirement d'autres pays. Ainsi, les distributeurs du film eurent l'idée " judicieuse " de mettre au goût du jour le titre du film. Voilà pourquoi en 2001 sortait DRACULA 2001. Vous suivez ? Une pratique pas nouvelle puisque déjà dans les années 70, DRACULA A.D. 72 devenait DRACULA 73 dans nos contrées.



Un disque pour le film et un autre pour les bonus. Le premier disque contient seulement le film armé de cinq bandes sonores distinctes. Deux versions originales anglaises en Dolby Digital 5.1 et DTS, deux doublages français dans les mêmes formats et une piste pour le commentaire audio du réalisateur, du scénariste et de l'un des producteurs. Techniquement, c'est du tout bon ou presque ! En dehors du fait que l'image a quelques minuscules problèmes de compression, le rendu général est très bon. Enfin, le DTS apporte ce coup-ci une présence bien plus appuyée par rapport à la version Dolby Digital. En fait, les graves sont lourds et nets alors que l'ensemble gagne en clarté. Mais encore faut-il être équipé en conséquence pour tirer parti de ce gain qualitatif. Et puis c'est aussi le moyen de se mettre entre les oreilles du Slayer, du Pantera, du Monster Magnet et j'en passe en 5.1.

Le commentaire audio se laisse écouter sans trop de difficulté et les sous-titrages en faciliteront grandement la compréhension. Les intervenants ne rentrent que très rarement dans des considérations techniques ennuyeuses. En fait, ils nous exposent plutôt des anecdotes ainsi que des éclaircissements sur les personnages et situations rencontrés dans le film. Dès qu'il s'agit de parler du tournage lui-même, les explications se font généralement de manière assez simple. Le bilan à l'arrivée n'est tout de même pas extraordinaire ni même passionant. Il est en tout cas évident que les informations dévoilées dans ce commentaire sont largement plus intéressantes que celles distillées dans le Making-of ou les interviews du second DVD.

On passera rapidement sur les neuf minutes du Making-of. Celui-ci est, comme à l'accoutumée, une Featurette de plus. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, en plus le film est une pure bombe ! En regard de ce petit segment, on retrouve des interviews, celles-ci ne dépassant pas les deux minutes par interlocuteur. Il s'agit en fait des chutes utilisées pour la conception du Making-of. On a donc par moment une impression de déjà-vu mais c'est aussi le moyen d'obtenir une plus grande dose de langue de bois. Nous avons déjà pu voir ce genre de pratiques sur L'OMBRE DU VAMPIRE. On notera quand même que certains intervenants n'apparaissent pas dans le Making-of et les interviews sont donc le moyen de leur donner la parole, bien qu'ils n'aient finalement pas grand chose à dire.

Au nombre de quatre, les scènes coupées n'apportent rien. La première étant d'ailleurs plutôt une présentation alternative avec des plans supplémentaires d'une scène incluse au milieu du film et originellement faite pour être placée au tout début. Les trois autres sont bien plus courtes et apportent de nouveaux éléments sans que cela ne change la vision du film. Sans grand intérêt qu'on vous dit ! Par contre, ces scènes coupées sont présentées avec un commentaire audio du réalisateur et du scénariste. Il n'est pas possible de le désactiver ce qui est plutôt gênant surtout dans la scène du "Baiser" puisque l'on n'entend absolument pas les dialogues !

On nous propose six scènes (et non huit comme indiqué sur la jaquette) en multi-angle. Une façon de nous présenter le story-board réalisé pour le film. On va finir par croire que nous sommes difficiles mais quel peut bien être l'intérêt du multi-angle sur coup-là ? En effet, le premier angle vous propose de voir une séquence du film telle qu'on peut la voir dans le film avec dans le coin inférieur droit une planche de story-board qui change en fonction du déroulement de la scène. Le second angle affiche seulement le film lui-même et c'est tout ! Humm ? Bonjour le gadget inutile !

C'est un peu la routine puisque pour conclure, on a droit à la bande-annonce du film, présentée seulement en version française. Avant de terminer avec plusieurs filmographies déroulantes. En tout, c'est un disque entier de bonus où l'on n'apprend finalement pas grand chose. Seules les scènes coupées, ainsi que la bande-annonce dans une moindre mesure, seront à même de combler votre curiosité.

Il faut bien faire l'équilibre. Il serait trop facile, à notre avis, de taxer de nullité le film, tel qu'on a pu le voir lors de sa sortie en salles, en se basant seulement sur ses défauts. Même s'ils sont de taille à l'image de l'acteur interprétant Dracula, on ne peut ignorer les qualités de DRACULA 2001. Cela n'a rien d'une grande réussite mais le tout est suffisamment bien torché pour que l'on ne s'y ennuie pas.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
55 ans
10335 news
573 critiques Film & Vidéo
4 critiques Livres
On aime
Le personnage de Van Helsing
Mélange Gothisme et Technologie
Une bande-son efficace !
On n'aime pas
Gadget multi-angle
Featurette et interviews creuses
Commentaire imposé sur les scènes coupées
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L'édition vidéo
DRACULA 2000 DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
2 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h36
Image
2.35 (16/9)
Audio
English DTS 5.1
English Dolby Digital 5.1
Francais DTS 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Commentaire audio de Patrick Lussier, Joel Soisson et Keith Border
    • Featurette
      • Interviews
      • Jonny Lee Miller
      • Justine Waddell
      • Gerard Butler
      • Christopher Plummer
      • Colleen Ann Fitzpatrick
      • Omar Epps
      • Danny Masterson
      • Sean Patrick Thomas
      • Patrick Lussier
      • W.K. Border
      • Wes Craven
      • Marianne Maddalena
      • Scènes coupées
      • Capture de Dracula
      • Fantasme de Judas
      • Mardi Gras
      • Le Baiser
      • Story-boards
      • Le Casse
      • Sexe
      • L'Hotel de ville
      • Révélation
      • Capture de Dracula
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