A Silverton aux Etats-Unis, la population de la ville ainsi qu'une poignée de chasseurs de tornades vont être confrontés à des phénomènes climatiques qui dépassent l'imagination !
Se déroulant sur une période de temps assez courte, deux jours, BLACK STORM axe la majeure partie de son histoire sur des chasseurs de tornades. Le sujet nous ramène donc le souvenir d'un film tourné il y a près de vingt ans par Jan de Bont. Mais, dans TWISTER, les péripéties de personnages roulant sans cesse à la poursuite de tornades pour y placer un objet scientifique se montraient assez limitées. Au point que l'intérêt de TWISTER ne reposait, au final, que sur des séquences spectaculaires mettant en scène les fameuses tornades. BLACK STORM emprunte le même chemin et souffre donc des mêmes défauts et ce malgré une petite innovation. En effet, le film est tourné en adoptant le point de vue de diverses caméras, qu'elles soient tenues par les personnages ou bien placés dans des lieux publics. BLACK STORM s'inscrit donc dans le sillage des faux documentaires et autres documents donnant l'impression d'être tournés sur le vif. Idée plutôt astucieuse, deux frères étudiants d'un lycée ont la mission de filmer leur camarade ainsi que la remise des diplômes. Cela permet ainsi d'introduire de nombreux protagonistes qui seront ensuite les éventuelles victimes de ce film catastrophe. Et, plus amusant encore, le film s'amuse des dérives de YouTube et de la course aux nombres de vues avec deux vidéastes amateurs. Mais soyons réaliste, tout cela ne suffit pas à donner une réelle épaisseur à BLACK STORM. Et, plutôt gênant, l'épilogue se montre assez pompeux tout en glorifiant le courage des survivants. Ces quelques minutes finales se montrent assez incongrues dans le contexte d'un simple film spectacle qui, lors de certains passages, donne l'impression de ne pas trop se prendre au sérieux !
BLACK STORM aligne les clichés, des rebondissements vus mille fois au cinéma et une morale où l'on s'aperçoit qu'une bonne catastrophe permet de résoudre les problèmes familiaux. Ce n'est donc pas là où BLACK STORM marque des points. Pas plus que dans la gestion du suspense puisque le film suit des ficelles déjà largement usées. Quelques situations sont aussi très bizarres et pas vraiment réalistes. Les vraies qualités de BLACK STORM, il faudra donc aller les chercher ailleurs ! Ce sont avant tout les effets spéciaux numériques qui sont ainsi à l'honneur… L'histoire devient ainsi le prétexte à nous montrer tous les phénomènes possibles et imaginables avec des tornades arrachant du sol des semi-remorques et autres bouts d'immeuble. Et, bien entendu, dans ce film, on nous montre une gigantesque tornade dépassant en taille et en puissance tout ce qui a pu être observé à ce jour dans la réalité. Petit regret, une bonne partie des scènes les plus impressionnantes a déjà été vue et revue au travers des bandes-annonces. Néanmoins, sur un grand écran et avec le son à fond, il est difficile de rester insensible aux catastrophes dépeintes dans ce BLACK STORM qui ressemble plus à une belle démo qu'à une œuvre cinématographique satisfaisante. Impressionnant, parfois très amusants mais BLACK STORM est aussi, à l'arrivée, très creux et sans réelle substance !