Obligé de s'enfuir de leur résidence, la fratrie des Hamiltons décide de quitter les Etats-Unis après avoir errée de ville en ville. Les frères et leur sœur décident de partir pour l'Europe et plus particulièrement l'Angleterre où ils espèrent trouver des buveurs de sang avec qui ils pourraient s'entendre...
Lorsqu'ils lâchent leur troisième long-métrage avec THE HAMILTONS, Mitchell Altieri et Phil Flores sortent de l'anonymat. Un paradoxe puisqu'il s'agit du premier film qu'ils signent sous le pseudonyme mystérieux de The Butcher Brothers. Depuis, les deux cinéastes ont eu l'opportunité de réaliser le remake de WEEK-END DE TERREUR, sous le titre AVRIL SANGLANT, ou bien de mettre en boîte un plus «personnel» THE VIOLENT KIND. Mais l'ombre de THE HAMILTONS les poursuit car le métrage a rencontré un certain succès pour un film d'horreur indépendant. Il apparaissait donc logique de remettre le couvert. Ce sera fait avec THE THOMPSONS reprenant quatre des acteurs principaux. Le cinquième, le plus jeune comédien, ayant trop grandi pendant l'intervalle entre les deux films, il est remplacé par Ryan Hartwig. La famille de THE HAMILTONS est donc de nouveau réuni mais va s'orienter vers d'autres horizons... En effet, THE THOMPSONS a été tourné, en grande partie, du côté de la Grande Bretagne et la majeure partie des comédiens, ainsi que de l'équipe technique, sont donc anglais.
Cette suite de THE HAMILTONS délocalise l'action en Grande Bretagne. Une façon de ramener le mythe à ses origines et donc le vieux continent. Mitchell Altieri et Phil Flores forcent même le contraste avec des scènes se déroulant aux Etats-Unis dans un décor désertique très différent de la verdure britannique. Mais, pour autant, en dehors de quelques plans aériens de Londres ou encore un pub, l'ambiance européenne n'apporte pas grand chose à THE THOMPSONS. Un court passage du film se déroule même à Paris mais il est probable que la chose a été tourné entièrement en studio à l'exception d'un court survol de la capitale française. En réalité, le cœur de l'histoire aurait très bien pu se dérouler dans n'importe quel pays et même sans quitter les Etats-Unis.
Avec THE HAMILTONS, Mitchell Altieri et Phil Flores revisitaient le mythe du vampire. Brisant la plupart des règles communément admises en ce qui concerne le vampirisme, l'intrigue prenait aussi des relents de drame social. THE HAMILTONS se paraît ainsi d'un ton assez personnel et surtout bien éloigné des films du genre. Du coup, THE THOMPSONS, sa suite, tranche radicalement puisqu'elle va tomber bêtement dans certains des clichés du genre. Si les deux premiers tiers du film font illusion et se montre assez intrigant, la dernière partie insiste lourdement sur des vampires aux yeux rouges et ouvrant grand la bouche de manière à présenter des canines menaçantes Tout ce petit monde finissant par se crêper le chignon de façon un peu grotesque. De quoi annihiler le sérieux de l'entreprise ! Néanmoins, malgré cet aspect foncièrement ridicule, THE THOMPSONS conserve de son charme et on suit les mésaventures de cette famille de vampires, au final, plutôt attachante. Néanmoins, le film fait surtout la part belle au parcours du personnage interprété par Cory Knauf, les autres membres de la famille de vampires sont ainsi plus en retrait. La participation du comédien à l'écriture du film n'est peut être pas étrangère à ce choix scénaristique. Quoi qu'il en soit, il était assez difficile de présenter une nouvelle fois, de l'intérieur, chacun des membres de la famille sans retomber dans une redite de THE HAMILTONS. Ce nouveau film fait donc le choix de se renouveler quitte à se montrer plus classique et moins surprenant que le métrage original. Il y a donc de quoi être partagé entre une véritable déception et le plaisir de voir un prolongement de THE HAMILTONS.
Free Dolphin avait eu l'excellente initiative de distribuer THE HAMILTONS en DVD chez les revendeurs français. Quelques années plus tard, c'est assez logiquement le même éditeur qui s'empare de la suite pour le sortir en France. Les quelques années qui séparent THE HAMILTONS de THE THOMPSONS ont vu naître un nouveau format vidéo et il est donc possible de choisir entre une édition DVD ou un Blu-ray. Les deux disques ont un contenu sensiblement identique en dehors des spécificités purement techniques liés à la haute définition. Côté son, on peut suivre le film avec des pistes non compressés en DTS HD Master Audio 5.1. Le rendu sonore est tout de même assez sobre et on peut imaginer qu'il n'y a pas un écart gigantesque avec les pistes Dolby Digital du DVD. Au passage, on sera tenté de vous conseiller la version originale tant le doublage français nous semble moins réussi d'un point de vue artistique. Par contre, pour l'image, on obtient un transfert en haute définition alternant des plans véritablement bluffants avec d'autres moins impressionnants. Le rendu général s'avère en tout cas franchement solide ! Mais il faut noter une étrangeté car si les deux Featurettes sont proposés en 1080p/24, le film est, lui, curieusement présenté en 1080i/50hz. Bizarre puisque cela devrait être en théorie le contraire et l'absence d'un transfert progressif sur le film en lui-même est un souci. L'un dans l'autre, lors du visionnage, cela ne s'avère pas flagrant !
En complément du film, on trouve deux Featurettes, chacune de douze minutes. Elles sont composées de scènes de tournage et d'interviews des réalisateurs, producteurs et acteurs du film. La direction des ces deux documents reste assez floues dans le sens où après vision on ne sait pas vraiment sur quel aspect se focalise réellement l'un ou l'autre. Tout juste le premier expose de manière peu claire la mise en chantier du film et son implantation en Grande Bretagne alors que le second s'intéresse plutôt au personnage. Si l'on ne s'ennuie pas, à l'issue du visionnage, il est difficile de savoir quoi en penser. Cela a, en tout cas, le mérite de montrer une séquence totalement absente du film. En effet, les passages filmés pendant le tournage présente une scène inédite... Enfin, sur le Blu-ray, on peut voir la bande-annonce de THE THOMPSONS, au choix en version originale ou en français, mais aussi celle de THE HAMILTONS.
