Le détective John Hobbes est confronté à une série
de meurtres étranges qui mènent tous à la piste
d'un serial killer mort.
Le résumé est bref et suffisamment flou, je l'espère, car ce film, malgré une bonne idée de départ, ne laisse pas beaucoup de place au suspense. Je préfère donc vous laisser le loisir de le découvrir et ne pas déflorer un sujet qui le fait très bien tout seul.
Pourtant, et malgré ce que certains peuvent en penser, j'aime bien ce film. Bien sûr, ce n'est pas le genre de films que l'on se plaît à voir et revoir (bien que j'en avais gardé un bon souvenir la première fois). Après l'avoir visionné à nouveau, je dois admettre que c'est un tout petit peu léger, d'un point de vue scénaristique. En effet, c'est un peu mollasson pendant quasiment tout le film, puis on a l'impression que ça va commencer à bouger, alors on se prépare à vivre un intense suspense mais rien ne se passe vraiment. Ca fait "flop". Pourtant, Denzel Washington essaie, à grands renforts de sourires craquants, de séduire les spectateurs exigeants que nous sommes. Même Donald Sutherland s'y met, mais lui, c'est plus dans le genre sourire de faux-témoin qu'il excelle. John Goodman, quant à lui, fait de nombreuses apparitions peu utiles, il est évident qu'il n'a pas ici la place qu'il aurait méritée, semblant juste servir à donner la réplique à l'acteur au sourire ravageur dont je parlais plus haut.
De nombreuses scènes de bureau ne sont pas sans nous rappeler notre "triste" quotidien, scènes dont on aurait facilement pu se passer, au profit d'un tantinet plus d'action.
Mais ne jetons pas la pierre, car on n'a pas tellement l'impression que j'aime bien ce film, en me lisant. Or, il se trouve que je ne le mettrai pas dans ma "bad list", parce que je lui trouve quand même un petit quelque chose de différent. Est-ce le look de flic bien propret de Denzel Washington (dont on sait qu'il a grandi dans une famille particulièrement pieuse et qu'il en a reçu une éducation très stricte) ou bien l'idée générale, cette façon qu'a le mal de contaminer la plus innocente des petites filles et ce regard vil qu'il porte sur les mortels, vitreux et jaune "pisseux" à souhaits, à part quand il s'énerve, à la fin, où sa vision devient rougeâtre. Je ne sais plus très bien j'aime bien ce film, mais bon, disons que je sais relativiser, et dans le genre, après avoir vu END OF DAYS (LA FIN DES TEMPS), je vous garantis qu'ici, on est tenté de crier au génie !
Enfin, il est à noter que ce scénario n'est pas sans rappeler SHOCKER, de Wes Craven, sorti quelques dix ans auparavant, dont le postulat de départ est quasiment le même qu'ici, à savoir un tueur en série qui est exécuté. Mais tout ne se passe pas comme prévu : son esprit reste intact et pour s'évader Il a besoin de prendre possession des corps qu'il rencontre pour continuer à tuer d'innocentes victimes.