Après une expédition qui a viré au carnage, une spéléologue réussit à sortir vivant des grottes où elle s'était égarée. En état de choc, elle ne donne aucun renseignement concernant ses camarades qui l'avaient accompagnées sous terre. Les autorités déclenchent des recherches en vue de retrouver des survivantes…
Assurément l'un des meilleurs films d'horreur de ces dix dernières années, THE DESCENT avait provoqué une véritable surprise en déboulant de Grande Bretagne sans crier gare. Le succès du métrage à travers le monde va susciter un prolongement que le créateur du premier film, Neil Marshall, préfère surveiller de loin alors qu'il s'engage lui-même dans un projet pour le moins différent. Pour tenir la barre de THE DESCENT 2, la production choisit de faire confiance à Jon Harris. Le cinéaste assume ainsi la mise en scène de son premier long métrage alors qu'il travaillait jusque là essentiellement en tant que monteur. Il avait d'ailleurs assemblé le premier THE DESCENT. Entre le film original et sa suite, il va s'écouler près de cinq années. Autant dire que si cette suite fut motivée par l'excellente réception du premier métrage, elle ne s'est pas faite dans l'urgence. Néanmoins, ce laps de temps non négligeable n'a clairement pas provoqué des ruptures d'anévrisme dans la tête des trois scénaristes qui ont pondu le scénario de THE DESCENT 2. Là où le métrage original se montrait aussi simple et direct que malin et intelligent dans son approche du film de monstres, sa suite joue la flemmardise en proposant un décalque sans grande imagination. Evidemment, la déception est de taille face à THE DESCENT !
Avec ce THE DESCENT 2, on nous offre une suite qui ne rue pas dans les brancards et va s'appliquer à nous proposer un prolongement sensé être plus percutant. Hélas, les points forts de THE DESCENT semblent avoir été oublié en chemin. Ainsi, il apparaît assez difficile de s'attacher à une équipe de sauveteurs qu'on nous présente à peine et dont la plupart des membres manquent cruellement de charisme. Pour l'implication du spectateur cela part assez mal surtout que le sentiment de claustrophobie de THE DESCENT ne fonctionne jamais dans ce nouveau métrage. Jamais à l'exception d'une unique séquence qui voit l'enfermement d'un personnage, littéralement coincé, contraint de se faire violence pour échapper à une prison de pierre alors qu'une bestiole tente de l'agripper. En dehors de ce passage, THE DESCENT 2 ne réussit jamais à tirer vraiment parti du lieu très particulier où se déroule l'action. Pour le reste, il faudra se contenter d'une recette très "slasher" dans laquelle les membres de l'équipe vont se faire trucider les uns après les autres avant une dernière partie plus musclée. Tout cela sert essentiellement à aligner un vague suspense et surtout quelques passages gores et crados. On peut d'ailleurs à ce titre rapprocher THE DESCENT 2 de LA COLLINE A DES YEUX 2. Les deux films cèdent ainsi à une simplification de l'intrigue visant à mettre en avant des passages sanglants ainsi qu'une scène plutôt scatologique. Deux films et une même recette, celle d'un produit opportuniste. Mais, le paradoxe, c'est que dans les deux cas, ces métrages, qu'on sent bien peu ambitieux, ont l'avantage de s'écouler sans ennui tout en piétinant les traces laissées par leurs prédécesseurs. A partir de là, il faudra se contenter de chassés/croisés dans des grottes trop éclairées pour être honnêtes, de giclées d'hémoglobine trop généreuses pour être prises au sérieux ou bien d'une logique toute relative concernant les événements qui nous sont relatés à l'écran. Le tout avec un minimum d'efficacité qui permet de faire passer la pilule.
Le DVD de THE DESCENT 2 reprend l'idée d'une navigation dans la pénombre comme c'était le cas, au moins l'édition britannique, du disque de THE DESCENT. Un choix qui peut sembler malin mais qui ne s'avère pas super pratique pour l'utilisateur. Une fois que le film est lancé, on découvre une image plutôt jolie mais sur laquelle les passages sombres provoquent de petits problèmes numériques. Rien de très pénalisant pour autant ! La partie sonore se fait, elle, assez spectaculaire. Lors du passage dans les salles, la séquence d'éboulement était assez impressionnante et on ne pensait pas qu'elle le serait aussi d'un point de vue sonore sur le DVD. Pourtant, ce court passage s'avère particulièrement ébouriffant et le reste de la bande-son joue, sur le même registre, assez bien le contraste entre accalmie et déferlement sonore.
La partie supplémentaire du DVD contient des scènes coupées qui n'ont rien de bien transcendantes même si elles donnent un peu plus d'épaisseur aux personnages. Quelques petits bouts de pelloches où l'on note surtout une ouverture alternative du film essayant d'expliquer le lancement de recherches pour les jeunes femmes disparues. Redondant par rapport à ce qu'il y a dans le film, on comprend pourquoi cela a disparu. Le disque propose aussi un making-of découpé en plusieurs parties. Au final, ce sont un peu plus de vingt minutes d'un propos promotionnel qui nous sont offertes, durant lesquelles il est fait plus de révélations concernant les rebondissements du film que sur l'envers du décor. Après ce supplément assez peu informatif, il reste encore à visionner une très courte galerie de photos présentée sous la forme d'un diaporama ainsi que la bande-annonce française.