Josh et ses amis se rendent à une rave party se déroulant en plein désert. Après la fête, au petit matin, tout le monde a déjà décampé quand la bande d'amis découvre que leur véhicule est hors service. Ils ne vont alors pas tarder à se heurter à la jeunesse locale peu sympathique…
Pour leur premier long métrage, David Kebo et Rudi Liden s'associent dans l'écriture et la réalisation de MOJAVE. Un film qui se verra re-titré en cours de route en DEATH VALLEY pour son exploitation un peu partout dans le monde en vidéo. Un nouveau titre qui a pourtant déjà été utilisé plusieurs fois aux Etats-Unis mais, a priori, personne ne devrait confondre ce film avec, par exemple, LA VALLEE DE LA MORT de Dick Richards. Pour ce métrage indépendant à petit budget, les deux cinéastes vont exploiter un genre qui revient à la mode, le «survival». Parachuté une poignée de personnages dans un milieu hostile avec quelques prédateurs à leur trousse et vous aurez une idée de ce dont nous sommes en train de parler. David Kebo et Rudi Liden décide d'installer leur intrigue dans un décor très cinégénique qui se prête assez bien au genre. D'ailleurs, après le tournage de DEATH VALLEY, d'autres films vont prendre le même cadre à l'instar de WOLF CREEK et, bien évidemment, LA COLLINE A DES YEUX version Alexandre Aja. Mais, à vrai dire, DEATH VALLEY s'écarte pas mal de ces deux titres pour se rallier plutôt à des œuvres nettement ancrées dans les années 70. Si le souvenir de DELIVERANCE n'est pas loin, le film de David Kebo et Rudi Liden fait surtout penser au métrage de Sam Peckinpah, LES CHIENS DE PAILLE, mais aussi dans une moindre mesure à WEEKEND SAUVAGE pour le personnage interprété par Dash Mihok ou encore le premier MAD MAX. DEATH VALLEY risque donc de surprendre un peu puisqu'il ne suit pas les recettes du XXIème siècle en adoptant un récit direct et sans fioriture. Même les images violentes et autres débordements gores se font plutôt discrètes surtout si on compare le film à d'autres «survival» récents.
Pas de mutants dégénérés ou de cannibales en proie à une fringale dans DEATH VALLEY qui expose une montée de violence entre deux groupes de personnages «normaux». Les deux réalisateurs, et scénaristes, laissent même planer le doute concernant la véracité des faits originaux qui opposent les uns aux autres. Une idée assez intéressante restant pourtant en retrait à la découverte d'une meute de motards au pedigree criminel évident. Cette caractérisation balaie du coup l'éventuel ambiguïté et désamorce ce qui aurait pu être l'évocation d'un drame violent basé sur un simple malentendu. A la place, il faudra donc se contenter, sans finesse, d'une poignée de délinquants aux mines patibulaires qui n'apprécient pas que l'on vienne leur casser les pieds sur leur propre terrain. En suivant la recette du «survival», DEATH VALLEY ne fait pas vraiment preuve d'originalité. A un tel point que le déroulement de l'histoire ainsi que les rebondissements sont extrêmement prévisibles pour qui a déjà vu quelques métrages du genre. Pourtant, on notera toutefois que DEATH VALLEY se laisse tout de même regarder sans ennui. Le temps de goûter une ou deux séquences réussies, que ce soit via une poignée de dialogues, un flash-back étrange ou le cadre désertique. Bien qu'une grande partie du film se déroule de nuit, le film se paie ainsi quelques belles images du Nouveau Mexique et de ses étendues arides. Il n'y a pas de quoi révolutionner le septième art mais les deux cinéastes ont tout de même réussi une petite pelloche concise et qui évite les facilités de l'image choc à outrance.
Datant de 2004, DEATH VALLEY a eu droit à une distribution plutôt tardive un peu partout. La France fait d'ailleurs partie des derniers pays à proposer de voir en vidéo le film de David Kebo et Rudi Liden. L'édition DVD présente un transfert 16/9 à l'image agréable et clairement travaillée pour lui donner un look cinéma. On peut ainsi y voir un grain visible mais plaisant lors des séquences de jours. Néanmoins, l'image se fait moins probante lors des passages nocturnes. Le rendu général est, quoi qu'il en soit, très honnête. La piste Dolby Digital 5.1 originale est plutôt basique avec quelques effets d'ambiance donnant de l'ampleur mais sans véritable subtilité.
L'interactivité est plutôt pauvre. Le DVD américain disposait pourtant d'un making-of ainsi que de scènes coupées. Le disque français, quant à lui, ne présente qu'une galerie d'une douzaine de clichés de production. Des photographies pas forcément très intéressantes puisque présentant essentiellement ce que l'on voit déjà dans le film avec, peut être, des angles de prise de vue un peu différents. S'il y a des bandes-annonces sur cette édition DVD, celle de DEATH VALLEY est totalement absente et il faudra se reporter sur les éditions DVD qui paraîtront chez l'éditeur à peu près au même moment. EVIL TWINS, par exemple, qui, lui, a droit à sa bande-annonce sur le DVD de DEATH VALLEY qui nous présente aussi SHUTTLE à sortir prochainement.