Sans emploi et ne voulant pas décevoir son fils par un nouveau déménagement vers un quartier plus pauvre, Larry Daley accepte le premier boulot qui se présente. C'est ainsi qu'il devient le gardien de nuit du musée d'histoire naturelle de New York. Sa première nuit ne va pas être de tout repos puisqu'il va découvrir que dès le soleil couché, tous les personnages et animaux du musée s'animent…
Treize années vont s'écouler entre la publication du livre «The Night at the Museum» écrit par Milan Trenc et la sortie de son adaptation cinématographique. Si les droits du film sont achetés rapidement, le projet d'un film pour le cinéma va donc traîner pas mal de temps faute de trouver une manière satisfaisante de porter le métrage à l'écran. Pendant un temps, Stephen Sommers est prévu pour assumer la réalisation d'un métrage nécessitant de lourds effets spéciaux. Mais le cinéaste pourtant habitué à ce type de production, puisqu'il a réalisé LA MOMIE ou encore VAN HELSING, est remplacé par un réalisateur bien moins expérimenté dans le domaine. On pourra d'ailleurs noter quelques similitudes avec VAN HELSING comme le gag où Sacajawea tire d'étonnantes conclusions rien qu'en regardant des traces sur le sol. En tout cas, ce sera donc Shawn Levy qui remplacera Stephen Sommers. D'après l'heureux élu, Shawn Levy donc, la production lui aurait fait les yeux doux pendant environ un an avant qu'il ne finisse par accepter de mettre en scène LA NUIT AU MUSEE. Particulièrement surprenant, donc, puisque le réalisateur avait surtout été cantonné à des comédies bien plus sobres en matière d'effets spéciaux : POUR LE MEILLEUR ET POUR LE RIRE, TREIZE A LA DOUZAINE ou LA PANTHERE ROSE. Car si le livre original ne vient à animer que les ossements préhistoriques exposés dans le musée d'histoire naturelle, LA NUIT AU MUSEE va pousser plus loin le concept en proposant de redonner vie à l'intégralité des personnages et animaux peuplant l'endroit. Le film est ainsi, en quelque sorte, une version plus enfantine du WAXWORK d'Anthony Hickox qui aurait été croisé avec JUMANJI de Joe Johnston tout en faisant un petit détour par le classique de Jonathan Swift, «Les Voyages de Gulliver».
Dans le registre dans lequel on ne l'associe pas forcément, le comique Ben Stiller devient la tête d'affiche de LA NUIT AU MUSEE. Il va d'ailleurs très nettement influencer la production en donnant son avis sur les lieux de tournage ou bien en soufflant de nombreuses idées à l'oreille de Shawn Levy. De même que le réalisateur et son interprète principal n'ont pas l'intention de rester engoncés dans une production ne laissant aucune place à la spontanéité. C'est d'ailleurs très certainement la raison pour laquelle Ben Stiller et Stephen Sommers n'ont pas réussi à s'entendre. Si l'on s'en tient aux propos de Shawn Levy, une bonne moitié des dialogues du film ont ainsi été improvisée à partir du scénario original et plusieurs séquences ont été modifiées en cours de tournage, laissant aux spécialistes des effets spéciaux l'obligation de s'adapter aux changements de dernière minute. Dans le genre, on notera par exemple que le rôle interprété par Owen Wilson découle de cette façon de travailler. Car si le comédien avait accepté d'apparaître amicalement dans LA NUIT AU MUSEE après avoir partagé l'écran à plusieurs reprises avec Ben Stiller (ZOOLANDER, STARSKY & HUTCH…), son rôle a finalement pris une ampleur non négligeable en cours de route, devenant un personnage à part entière. D'ailleurs, l'acteur ne sera pas crédité au générique, comme c'est souvent le cas pour des apparitions amicales, mais son nom sera bien sur l'affiche de la suite du film lorsqu'il reprendra son rôle. Déjà habitué à ce genre de film, il était le héros entre autres de JUMANJI, Robin Williams campe l'un des résidents du musée avec son talent habituel. En plus des vedettes mise en avant sur l'affiche, LA NUIT AU MUSEE permet aussi de revoir des vétérans du cinéma avec Mickey Rooney et Dick Van Dyke. Tout au long de leur très longue carrière, les deux comédiens ont bien évidemment déjà eu l'occasion de fréquenter les effets spéciaux. Mickey Rooney faisait ainsi partie de la distribution de PETER ET ELLIOTT LE DRAGON ou encore du TRESOR DE LA MONTAGNE SACREE. De son côté Dick Van Dyke dansait et chantait au côté de Julie Andrews dans le classique MARY POPPINS. A quatre vingt ans, l'acteur montre d'ailleurs qu'il n'a rien perdu de ses capacités de danseur lors d'une séquence apparaissant au sein du générique final.
Partant d'un concept finalement assez simpliste, l'histoire de LA NUIT AU MUSEE se déroule de manière assez basique. Le métrage existe essentiellement sur les péripéties que traversent son personnage principal face aux différents occupants du musée qui vienne à prendre vie chaque nuit. Pour étoffer la chose, une intrigue place le héros dans la peau d'un père divorcé dont la «réussite» professionnelle pose quelques soucis avec son fils dont il partage la garde. Enfin, le scénario n'oublie d'ajouter une vague intrigue policière venant donner un véritable enjeu à LA NUIT AU MUSEE. Si Shawn Levy avoue avoir accepté de faire le film pour la relation entre le père et son fils, il faut être lucide, le métrage tient essentiellement à ses fantaisies visuelles. La nuit venue, les couloirs et salles du musée deviennent le théâtre d'affrontements entre cowboys et légions romaines alors que cohabitent des Huns menés par Atilla et des fauves essayant d'attraper le gardien. Christophe Colomb, hommes de néandertal ou encore pharaon viennent ainsi donner une ambiance très surréaliste à un lieu, le musée, généralement studieux et donne à voir des situaions plutôt délirante. Très amusant et souvent inventif, LA NUIT AU MUSEE est ainsi un spectacle particulièrement divertissant, à partager en famille et avec les enfants.
Un spectacle tel que LA NUIT AU MUSEE a tout à gagner à être vu en haute définition. Le Blu-ray est ainsi le parfait récipient du métrage de Shawn Levy. Définition exemplaire, contraste sans faille et compression invisible, l'image du film est retranscrite de somptueuse manière avec un transfert 16/9 (1080p/24). Il en va de même en ce qui concerne les pistes sonores dont une version anglaise en DTS HD Master Audio 5.1 à la précision exemplaire. Le doublage français n'est pas exactement du même niveau mais se fait tout de même très spectaculaire. Autant dire que le Blu-ray de LA NUIT AU MUSEE est d'excellente qualité en ce qui concerne la retranscription de l'image et du son.
Les seuls suppléments proposés sur le Blu-ray de LA NUIT AU MUSEE sont un commentaire audio du réalisateur, Shawn Levy, et des bandes-annonces. Problème, le cinéaste évoque d'autres suppléments tout en parlant sans discontinuer de son film durant toute sa durée. Il évoque ainsi un commentaire audio des scénaristes ainsi que des scènes coupées. Hélas, pour voir ses suppléments, il faudra se reporter aux éditions DVD les plus fournies. La situation s'avère d'ailleurs un peu gênante puisque le Blu-ray de LA NUIT AU MUSEE est tout de même sensé nous donner le «meilleur». Il faudra donc se contenter des très belles prestations audio/vidéo du Blu-ray et oublier la partie supplémentaire. En tout cas, le commentaire audio de Shawn Levy comprend un très grand nombre d'informations, le cinéaste évoquant d'ailleurs ses références mais aussi ses méthodes de travail très ouvertes et donc réceptives aux suggestions de toute l'équipe. Sur la longue, l'intervention du cinéaste finit tout de même par être un poil ennuyeuse et ne remplace pas vraiment d'autres interventions qui auraient pu être présentes à côté. En tout cas, bon point, La bande-annonce de LA NUIT AU MUSEE ainsi que celles d'autres métrages de la Fox sont proposées en haute définition