Header Critique : DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE, LA : EDITION 2 DVD

Critique du film et du DVD Zone 2
LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE 1972

THE LAST HOUSE ON THE LEFT 

Deux jeunes filles, Mari et Phyllis, partent seules pour fêter les dix-sept ans de Mari. Avant d'aller au concert qu'elles ont prévu de voir, elles cherchent à se procurer de la marijuana. Un jeune homme se propose et les emmène à un appartement tout proche où se trouve son père, Krug, et ses deux comparses. C'est le début d'un abominable calvaire pour les deux adolescentes mais les agresseurs ne s'en sortiront pas aussi facilement que prévu…

Au début des années 1970, Wes Craven n'est pas encore un nom connu. Fraîchement divorcé, il survit dans les bas-fonds de New York en conduisant un taxi tout en espérant trouver du travail dans l'industrie du cinéma. Il va faire la connaissance de Sean Cunningham qui peine à finir son premier long métrage, TOGETHER, et ensemble, les deux hommes vont terminer le travail commencé. Suite à ces longues heures passées ensemble, ils deviennent de grands amis et décident de monter un nouveau projet. Ils se décident pour un porno d'horreur dont le premier titre est NIGHT OF VENGEANCE. Le scénario, librement inspiré de LA SOURCE d'Ingmar Bergman, était déjà celui de LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE mais comportait surtout une sexualité brutale et explicite que les deux comparses décident d'adoucir par peur de ne plus jamais retrouver de travail nulle part ! Le titre change alors de nouveau pour SEX CRIME OF THE CENTURY qu'ils aiment tous les deux mais juste avant de sortir le film, un distributeur leur propose le titre final et bien qu'ils ne l'aiment pas, ils acceptent en se disant que ce monsieur en sait plus long qu'eux. C'est également ce distributeur qui a proposé la phrase d'accroche copiée maintes fois depuis, «It's only a movie, it's only a movie…». En effet, en montrant le film à sa femme, elle se cachait sans cesse le visage et il lui répéta cette phrase tout le long pour tenter de la rassurer.

Dégoûtés par les images vues à la télévision sur la guerre au Vietnam, la volonté de Craven et Cunningham était bien de faire un film extrême et réaliste sans toutefois glorifier la violence. D'autres réalisateurs étaient également déjà passés par là et leurs œuvres sont devenus incontournables. On pense notamment à ORANGE MECANIQUE ou LES CHIENS DE PAILLE qui véhiculent tous deux la même vision pessimiste d'une violence malsaine induite par des évènements extérieurs et, de ce fait, compréhensibles dans le contexte de l'histoire. La première mouture du scénario de Craven faisait par ailleurs de Krug et Weasel des vétérans du Vietnam. La frontière est mince entre dénoncer et excuser la violence et ce genre de débat fera toujours rage mais en dépit de ses débuts derrière une caméra, Craven réussit l'exploit haut la main, en grande partie grâce à sa façon de prolonger les scènes sans insérer de coupes. La violence prend alors une tournure davantage réaliste et dérangeante car dans la vraie vie, personne n'est là pour mettre la violence en scène. En montrant cela, c'est paradoxalement ce qui a valu à Craven, Cunningham et quasiment tous les acteurs d'être insultés voire rejetés par leur famille et leur entourage car les spectateurs y croyaient à fond – même les critiques de cinéma ne mentionnaient pas le jeu des acteurs pourtant évident. Etre le précurseur d'un nouveau sous-genre garantit certes de ne jamais être oublié mais c'est souvent pour de mauvaises raisons. Et quoi qu'en pense aujourd'hui l'équipe du film, le fait est que trente ans plus tard, on le considère encore comme une référence et qu'il réussi toujours à choquer par le sadisme et la perversité qu'il met en scène au travers de psychopathes pourtant bien humains.

L'Homme n'aime pas contempler ses propres failles, il n'y a qu'à voir à quel point on ferme les yeux sur la misère dans laquelle vit une grande partie de la population mondiale les conduisant dès l'enfance aux pires crimes juste pour survivre. Et nous sommes justement tous capables du pire mais pour des raisons qui nous resterons toujours propres. Certains tueront pour l'argent, d'autres par jalousie et d'autres encore pour… le plaisir, aussi difficile à comprendre que cela puisse l'être. Mais le plaisir a aussi ses limites ce que démontre Craven parfaitement au détour d'un moment clé de son film. Après les viols et les tortures, nos trois agresseurs, deux hommes et une femme, se retrouvent soudain face à eux-mêmes et à leurs actes. Ils sont allés jusqu'au bout mais ont passé un palier inattendu et semblent alors totalement perdus. Aucun n'ose regarder l'autre dans les yeux et on sent que tous trois aimeraient pouvoir exprimer leurs regrets s'ils en étaient capables. Ils se ressaisissent toutefois très vite et passent alors à l'acte monstrueux ultime qui scelle leur sort à tous.

Craven et Cunningham n'eurent pas trop de mal à trouver les interprètes dont la qualité de jeu laisse à désirer pour certains, à commencer par celui de Mari (Sandra Cassel). Jeune comédienne inexpérimentée, elle avait tant de mal à exprimer les émotions requises qu'elle fut parfois malmenée exprès par les autres acteurs pour obtenir un résultat plus concluant et la terreur qu'elle extériorise est la plupart du temps bien réelle. Il faut dire que David Hess, qui incarne l'über-psychopathe Krug, ne se départait pas de son personnage entre les prises et ses deux jeunes victimes avaient vraiment peur de lui. S'il a eu le rôle, c'était pourtant totalement par hasard et grâce à Martin Kove, pressenti pour le rôle mais ayant préféré celui de l'adjoint du shérif. A l'époque, Hess était surtout musicien et sortait avec la sœur de Kove. Ce dernier l'a amené à l'audition en ne lui disant rien à l'avance et, pour le faire paraître plus massif, lui avait fait passer cinq pulls en laine. Mais en plein mois d'août dans la ville de New York, il fait chaud et Hess est arrivé devant Craven et Cunningham presque hors de lui. Sans même lui faire passer l'audition, ils lui ont proposé le rôle. On ne peut que saluer leur intuition tant l'interprétation de David Hess est effrayante de réalisme. Dans le même registre, on pense à la composition hallucinante de Michael Rooker pour HENRY, PORTRAIT D'UN SERIAL KILLER – tous deux possèdent ce manque total de compassion et de conscience qui rend leur appartenance à l'espèce humaine si difficile à accepter. De plus, Krug est père de famille mais il va de soi que ce rôle lui va comme un vélo à un poisson. Son fils, sobrement appelé Junior, est une épave droguée entièrement sous la domination cruelle de son père qui le poussera à commettre un acte proprement sidérant.

En dépit de sa présence qui crève l'écran, David Hess ne fait toutefois pas d'ombre à ses deux comparses, Sadie (Jeramie Rain) et Weasel (Fred J. Lincoln). Les femmes sont rares à être dépeintes comme des sadiques car cela paraît un peu contre nature. La réalité de certains couples tueurs comme Ian Brady et Moira Hinkley, Paul Bernardo et Karla Homolka ou encore le cas récent de Michel Fourniret et Monique Olivier démontre pourtant qu'elles peuvent être égales dans la perversité à l'homme, voire même le dépasser. Cette idée sera par ailleurs impeccablement exploitée par Aldo Lado dans son DERNIER TRAIN DE LA NUIT qui est une relecture au féminin du film de Craven avec dans le rôle de Krug, une femme, telle qu'aurait pu le devenir Sadie si elle devait se séparer de ses hommes. Weasel ne reste bien sûr pas en retrait durant toutes les joyeusetés. L'acteur, Fred J. Lincoln, avait déjà participé à des productions pornos et son aise devant la caméra est évidente. Tout aussi crédible que Hess en psychopathe fini, il possède un côté lisse et presque agréable au premier abord qui ne fera que davantage ressortir sa dangerosité. Suite à sa participation ici, il retourna à son métier d'acteur pornographique mais s'est surtout illustré en tant que réalisateur de films X avec presque 300 films à son actif à ce jour. L'un de ses métrages récents porte même le titre très évocateur de THE LAST WHORE HOUSE ON THE LEFT alors que le cinéaste l'a signé sous le pseudonyme de… Weazel. Toutefois, le lien entre ce film et LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE se limite à cela !

La deuxième partie du film est axée autour de la vengeance des parents de Mari chez qui les agresseurs ont trouvé refuge car leur voiture est en panne. La mère va rapidement réaliser qui ils sont et le couple sombre alors dans un déferlement de violence inouïe qui paraît aussi choquante que celle des agresseurs puisque rien ne viendra vraiment la justifier, le film se terminant sur l'image fixe du père hagard et ensanglanté (le cinéaste emploiera cette même technique pour l'image finale de son film suivant, LA COLLINE A DES YEUX). Mais c'est au travers des parents que Wes Craven illustre le mieux l'idée que nous possédons tous un côté sombre et indiscernable et qu'il suffit d'appuyer au bon endroit pour que cela explose. Certains comportements sont toutefois franchement discutables comme celui de la mère qui se dégrade sexuellement pour accomplir une vengeance douloureuse. A l'instar d'un autre "Rape & revenge" ayant fait beaucoup de bruit, I SPIT ON YOUR GRAVE, cette volonté de se couler dans le fantasme de l'agresseur pour se venger n'est tout simplement pas crédible et c'est le seul moment du film où le réalisme en prend un sacré coup et où l'on se dit que… ce n'est qu'un film.

Les seuls moments où Wes Craven relâche la tension concerne les scènes du shérif (Marshall Anker) et son adjoint joué par Martin Kove, un acteur qui n'a pas chômé par la suite puisqu'il a pas loin de cent cinquante rôles à son actif, la plupart dans des séries télé mais aussi des films comme KARATE KID ou CROCODILE 2. Les deux représentants de la loi ne sont rien moins que de bons boulets incapables de vérifier le niveau d'essence de leur voiture de patrouille avant de se perdre en pleine forêt ce qui donnera lieu à une séquence directement inspirée du cinéma comique où ils se font prendre en stop par une femme qui conduit une camionnette remplie de cages à poules occupées ! Au lieu de sortir le spectateur du film, ces petits moments relaxants contribuent à mettre la violence sur pause en attendant la suite qui ne manquera pas de venir. Ces notes de légèreté se retrouvent également dans la musique du film composée par David Hess et dont certains passages sont presque inappropriés aux images qu'ils illustrent. On se dit quand même que des notes plus sombres auraient sans doute rendu le tout insupportable…

LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE a connu bien des déboires à sa sortie et a été banni en Australie et en Angleterre. Les exploitants américains procédaient individuellement à des coupes «à volonté» avant de sortir le film et il est par conséquent devenu très difficile d'établir une durée initiale exacte du métrage originel. Certains parlent d'une durée de 91 minutes que Craven et Sean Cunningham réduisirent eux-mêmes et la plus longue durée sur une VHS hors commerce fait office de 85 minutes. Diverses coupes exécutées par-ci par-là ont finalement réduit la durée à 84 minutes (81 minutes pour les transferts vidéo en PAL) et l'on peut considérer cette version comme aussi complète que possible.

Déjà sorti en France dans le courant de l'année 2000 chez Antartic, LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE revient huit ans plus tard chez Wild Side dans une édition "Collector" double DVD. Dans cet intervalle de huit années, de nombreuses éditions sont sorties à travers le monde. Wild Side propose donc les suppléments qui se trouvaient sur le disque anglais sorti chez Anchor Bay UK mais absents, fort logiquement, du précédent disque français qui était alors une première mondiale en DVD pour ce film.

L'édition Antartic partait d'un transfert récent réalisé par les soins de Canal+ à l'initiative d'une diffusion dans le cycle "Quartier Interdit". Pour cette ressortie du film en DVD, l'image a été restaurée mais elle reste toutefois granuleuse ce qui est plutôt logique puisque le film fut tourné en 16mm à l'époque. Une contrainte budgetaire qui s'accordait, en plus, avec l'envie de Wes Craven de renforcer l'aspect semi-documentaire du métrage. Le format 1.85 est respecté mais les contrastes laissent à désirer et la tonalité apparaît plus froide que sur l'édition Antartic.

Wild Side (FR)
Antartic (FR)
MGM (USA)
(Denmark)

Les pistes sonores sont au nombre de deux, l'anglais sous-titré français et un doublage français. Le format mono d'origine est le seul disponible pour les deux pistes mais en dépit de son âge, ls pistes sont claires et les dialogues restent parfaitement audibles.

Dans la section suppléments, Wild Side a fait le très curieux choix d'inclure un montage censuré du film, portant ici le titre KRUG AND COMPANY. Ce montage n'a pas une grande pertinence historique car il est en premier lieu censuré et, ensuite, son seul intérêt est une poignée de secondes supplémentaires qui permet de découvrir de très courts dialogues lors de la mort de Mari. Il aurait peut être été préférable de proposer simplement les quelques secondes supplémentaires sous la forme de scènes additionnelles. Surtout que la source de ce montage n'est pas clairement identifiée si ce n'est qu'il a transité par une édition DVD en Angleterre expliquant la censure d'une trentaine de secondes. Les images censurées sont par contre dans le montage "normal" du film.

Passons alors à quelque chose de bien plus intéressant, le commentaire audio qui réunit les deux créateurs, Wes Craven et Sean Cunningham. Peu fourni mais franchement drôle, les deux complices depuis plus de trente ans commencent par démentir le carton d'introduction comme quoi le film est basé sur un fait divers entièrement vrai ! Ils évoquent ensuite divers anecdotes de tournage et de production et semblent porter un regard aussi amusé qu'ambigu sur leur première collaboration. Ils avouent sans ambages qu'ils ne referaient jamais un tel film mais juste au moment où on se dit qu'ils vont le désavouer, ils se reprennent et défendent leurs sentiments de l'époque et surtout les raisons pour lesquelles ils ont réalisé LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE. Cette ambiguïté se ressent d'ailleurs chez toutes les personnes qui y ont participé et il est évident que personne n'en est particulièrement fier.

"Le crime qui a changé le cinéma" est une featurette de quarante minutes qui présente des interventions de Craven et Cunningham ainsi que quelques uns des acteurs qui ont bien voulu participer. Tous entrent plus dans le détail de leurs sentiments passés et présents envers cette production controversée qui ne leur apporta pas grand chose de bien, à commencer par les difficultés que cela engendre d'être catalogué aussi tôt dans sa carrière. Craven, par exemple, mis presque trente ans à se tourner vers autre chose et bien que Meryl Streep reçut un Oscar pour sa performance dans le très moyen LA MUSIQUE DE MON CŒUR, son nom restera pour toujours associé au genre. L'interview de Sean Cunningham dure une vingtaine de minutes et le réalisateur de VENDREDI 13 revient plus en détail sur ses propres sentiments envers le film. Il évoque aussi sa rencontre déterminante avec Craven et s'amuse de leur ignorance à l'époque qui leur permit de se lancer dans le tournage sans trop se poser de questions.

"Composition pour un meurtre" dure dix minutes et présente David Hess, le compositeur. Il révèle son enfance dans une famille musicale avec une mère chanteuse d'opéra et après avoir lui-même fait une école de musique, il a suivi son petit bonhomme de chemin et a même composer des morceaux pour Pat Boone et Elvis Presley. Nous passons ensuite aux bandes-annonces et spots télé qui défilent en continu avant d'arriver à "Krug fait plier l'Angleterre". Cette featurette de vingt-cinq minutes environ relate un événement bien particulier s'étant déroulé en Angleterre, en l'an 2000 : une soirée ciné double programme présentant le film de Wes Craven et MASSACRE A LA TRONCONNEUSE en présence de David Hess et Gunnar Hansen. Pourquoi un événement ? Parce que LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE avait été banni en Angleterre jusqu'en 2000 par leur sympathique comité de censure dont le nouveau directeur veut se distancier de l'ancien. La question de cette fameuse censure revient d'ailleurs dans les interventions du directeur du cinéma qui organisait la soirée ainsi que de Hess et Hansen et il va sans dire qu'aucun n'approuve, d'autant plus qu'avec Internet, on peut désormais acheter très facilement un film sorti en DVD dans un autre pays et la censure ne sert donc pas à grand chose. Reste que si le film est à présent distribué librement en vidéo sur le sol britannique, il est, encore aujourd'hui, censuré en omettant, dixit le comité de censure anglais, des séquence "d'humiliation féminine où on la force à uriner, violents coups de couteau sur une femme ou encore sculpture avec une lame sur la poitrine d'une femme".

Les deux modules suivants présentent d'abord un court-métrage de Craven intitulé «Tales that will tear your heart out» et ensuite des prises alternatives du film. Si nous évoquons les deux ensemble, c'est qu'ils souffrent du même problème qui est le manque d'une piste sonore. En ce qui concerne les prises alternatives, cela peut à la limite se comprendre mais pour le court-métrage, c'est d'autant plus dommageable que l'histoire n'est pas très claire. Se déroulant dans le Far West pour se terminer dans une ville, on ne comprend pas très bien pourquoi le personnage principal se promène de cette façon. Une galerie photos et la filmographie sélective de Wes Craven viennent ensuite clôturer cette édition que tout fan du film se fera un plaisir d'ajouter à sa collection.

Rédacteur : Marija Nielsen
55 ans
98 critiques Film & Vidéo
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Des personnages à la psychologie fouillée
Un film intelligent de la part d’un réalisateur débutant et en colère !
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L'édition vidéo
THE LAST HOUSE ON THE LEFT DVD Zone 2 (France)
Editeur
Wild Side
Support
2 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h21
Image
1.85 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Mono
Francais Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Krug and Company, Montage alternatif britannique 80mn
    • Commentaire audio avec Wes Craven et Sean Cunningham
    • Le crime qui a changé le cinéma (39mn31)
    • Interview de Sean Cunningham (20mn30)
    • Composition pour un meurtre (9mn42)
    • Trailer et spots TV (2mn27)
    • Krug fait plier l’Angleterre (24mn11)
    • «Tales that will tear your heart out», court métrage de Wes Craven (11mn17)
    • Prises alternatives (20mn34)
    • Galerie photos
    • Filmographie sélective de Wes Craven
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