Jesse hérite de la
vieille demeure de ses ancêtres. Il s'y rend avec son amie et bientôt
débarque un pote à lui, affublé de sa copine qui aimerait devenir la
nouvelle Madonna (oui, la chanteuse). Après avoir fouillé dans les vieux
cartons de la maison, Jesse découvre de vieilles photos. Il apprend
l'existence d'un crâne de cristal aux pouvoirs surnaturels que son arrière-arrière
grand-père aurait eu entre les mains. Une nuit, il se rend avec son
compère au cimetière en laissant les dames à la maison. Leur idée étant
de déterrer le vieux bonhomme en espérant trouver auprès de lui le fameux
crâne. Seulement, le grand-père de 170 balais est toujours aussi vivace
même s'il est beaucoup plus fripé qu'auparavant.
Avec le pactole que rapporta le premier film, Sean S. Cunningham se dit que ce serait une bonne idée de remettre le couvert. Une idée fort logique puisque le même producteur en avait fait autant avec VENDREDI 13. Ce qui nous donne donc une nouvelle série fantastique de plus qui ne connut pas, il est vrai, le même succès que celle de Jason. Puisque Ethan Wiley avait écrit le scénario du premier HOUSE sur une histoire de Fred Dekker, on lui donne donc le boulot de pondre une suite. Le scénariste en profite pour se mettre en avant et prendre, en sus, le poste de réalisateur.
On fait table rase de la première maison tout comme de tous les personnages déjà rencontrés auparavant. HOUSE 2 présente une histoire totalement différente en ne gardant comme élément principal qu'une maison peu banale. L'histoire se cristallisant autour de la possession d'un crâne dont les pouvoirs ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains. C'est exactement ce qui arrive A nos deux héros, un brave gars et un type immature avec le QI d'un môme de douze ans, de le récupérer. Un prétexte pour ouvrir les portes de la maison qui donnent l'impression d'être des passages temporels conduisant à un monde préhistorique, un temple inca ou au far-west.
Fini l'aspect sombre et horrifique du premier film. HOUSE 2 ne conserve que l'humour et les situations comiques que peuvent provoquer les morts-vivants et autres créatures qui se promènent aux alentours de la maison. A un point tel qu'il est difficile de parler de film d'horreur en ce qui concerne HOUSE 2. Non, c'est plutôt un film qui pourrait presque être présenté aux enfants. Entre l'humour idiot, mais souvent drôle, des bestioles plutôt mignonnes (une chenille-chiot et un bébé ptérodactyle) et des méchants pour de rire, rien ne porte le spectateur vers l'horrible ! Au contraire, les péripéties sont totalement improbables et font plutôt penser au cinéma d'aventure. On retrouve ici des séquences qui ne dépareilleraient pas dans un film de cape et d'épée ou dans un western. Le réalisateur en était à sa première expérience dans le domaine de la réalisation et cela se ressent sur certaines des séquences comme les différents pugilat à mains nues. En gardant tout cela à l'esprit, HOUSE 2 n'est pas un mauvais film. Il est même plutôt marrant.
Le logo Mad Movies qui apparaît avant le lancement du film est inquiétant. Il semblerait que le master utilisé ait donc été repêché sur la collection de VHS que TF1 distribue depuis quelques années déjà. La définition est supérieure à celle d'une cassette mais l'image manque de contraste. Les noirs sont bien gris et la compression a tendance à figer les arrières plans. Pas sérieux, tout ça ! Tout autant que le problème auquel nous avons été confrontés à [1'01'40]. Sur notre lecteur de salon Pioneer, le film s'est bloqué sans vouloir continuer. Impossible de faire quoi que ce soit si ce n'est de retourner au menu, revenir au début de la scène et faire une avance rapide au moment incriminé. Sur un lecteur Creative, au même endroit, il y a une sorte de blocage mais le film continue. Pas un problème de changement de couche puisque le disque n'en comporte qu'une !
Présenté en Mono, comme le DVD du premier film, la bande-son ne fait pas de miracle. Toutefois, grace à son dynamisme, elle arrive à donner le change. Ne vous attendez pas à un résultat mirobolant mais pour du Mono, c'est honorable.
Parmi les bonus, on trouve un texte éclaté sur plusieurs écrans, qui nous parle des différents effets spéciaux du film. Précisons d'ailleurs que Chris Walas et Phil Tippet n'ont participé au film que de manière plutôt éloigné. Il s'avère que Phil Tippet n'a même jamais mis les pieds sur le tournage du film. A cette époque, il était bien trop occupé sur ROBOCOP. En réalité, ce sont les assistants des deux magiciens des effets spéciaux qui se sont occupés du film. Les écrans sont présentés avec une musique et les pages se tournent sans que vous ayez à faire quoi que ce soit. Autant dire que l'on aurait préféré pouvoir tourner les pages nous-mêmes en cliquant comme sur les différentes biographies présentes sur le disque. Pour clôturer les suppléments, vous pourrez visionner la bande-annonce de HOUSE 2 ainsi que celle de sept autres films distribués par TF1.
HOUSE 2
se traîne une réputation de mauvais film depuis des années. Il n'en
est pourtant rien. Il faut voir dans ce film une petite comédie loufoque
que l'on pourrait rapprocher, d'une manière plus sage, d'un BILL
& TED. Si l'on doit reprocher ne serait-ce qu'une chose à HOUSE
2, c'est peut-être de ne pas suivre la ligne tracée par le premier
film. Mais est-ce un défaut ?