Header Critique : HISTOIRES DE FANTOMES CHINOIS III (A CHINESE GHOST STORY III)

Critique du film et du DVD Zone 2
HISTOIRES DE FANTOMES CHINOIS III 1991

A CHINESE GHOST STORY III 

Le jeune moine Fong et son Maître sont en pèlerinage. A la nuit venue, ils décident de s'installer dans une bâtisse abandonnée nommée «le Temple de l'Orchidée». Très vite, le vieux Maître sent la présence de forces maléfiques et met en garde son naïf compagnon. Ce dernier sera malgré tout surpris par une ravissante fantômette venue le séduire et l'offrir en pâture au terrifiant Lau Lau, le Démon des arbres.

En 1987 sort sur les écrans hongkongais l'étourdissant HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS. Malgré les prix remportés aux «Hong Kong Film Awards», le succès de cette romance sur fond de spectres ne sera pas immédiat. Il faudra en effet attendre l'année suivante et une sortie internationale pour que le film puisse enfin trouver son public. Le métrage de Ching Siu-Tung se forgera au passage une solide renommée et donnera un sérieux coup de fouet à la production de films chinois dédiés aux fantômes locaux. C'est donc sans surprise qu'une suite sera mise en chantier et verra le jour en 1990. Ching Siu-Tung et Tsui Hark sont toujours aux commandes et, devant la caméra, le casting évolue peu avec le retour de Leslie Cheung, Joey Wang et Wu Ma. Bien que délaissant quelque peu les beaux sentiments au profit d'une action survoltée, cette séquelle sera elle aussi un succès commercial indéniable avec 15.000.000 de dollars HK de recettes (contre presque 19.000.000 pour le premier film). Inutile donc d'attendre à nouveau trois ans pour poursuivre l'aventure et c'est dès 1991 que le public pourra se délecter d'un ultime volet «live». La série se clôturera définitivement avec l'arrivée en 1997 d'un opus animé dirigé cette fois-ci par Andrew Chan.

Mais revenons donc sur ce troisième épisode, toujours réalisé par Ching Siu-Tung et produit par Tsui Hark. L'action se déroule exactement un siècle après les événements de la première aventure. Un anniversaire qui donne l'occasion de nous resservir en introduction une version allégée et remontée (dans le désordre) de la séquence d'action finale de HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS : Celle de l'attaque de la langue géante ! Dès lors le spectateur est dans le bain. Le second opus est pour ainsi dire oublié pour renouer avec des personnages très proches de ceux du film d'origine. Nous retrouverons donc tout d'abord Lau Lau, le Démon des arbres, sorte de mère maquerelle démoniaque tenant sous son joug de séduisantes fantômes. Ce personnage sera encore une fois brillamment interprété par un Siu-Ming Lau grimaçant et gesticulant jusqu'à l'épuisement. De même, le personnage de la jeune damnée refait surface et se voit, à nouveau, interprété par la très séduisante Joey Wang. La demoiselle reprend pour ainsi dire son rôle à l'identique (seul le nom change pour devenir «Lotus») et joue là encore une démone contrainte d'user de ses charmes pour attirer les infortunés voyageurs. Bien évidemment, arrivera un beau jour un homme différent dont elle tombera inévitablement amoureuse. Le rôle de cet individu d'exception était tenu par Leslie Cheung dans le premier film mais difficile, lorsqu'on n'est pas fantôme, de justifier son retour un siècle plus tard…

C'est donc un Tony Leung alors débutant qui viendra prêter ses traits au candide héros Fong. Il convient toutefois de relativiser le terme de «débutant» puisque l'acteur dénombre déjà une quarantaine de rôles plus ou moins notables à la fin des années 80 ! En réalité, c'est aux côtés de Chow Yun Fat qu'il se fera remarquer en 1986 dans le LOVE UNTO WASTE de Stanley Kwan. Sammo Hung lui offre un rôle d'importance dans son SEVEN WARRIORS en 1989 mais c'est avec LA CITE DES DOULEURS, la même année, qu'il obtiendra une reconnaissance durable. John Woo l'envoie alors en enfer en 1991 avec son UNE BALLE DANS LA TETE et lui offre deux ans plus tard l'un des deux rôles clef de A TOUTE EPREUVE. Tony Leung est dès lors une star et ce à un niveau international. C'est pourquoi il est plutôt amusant aujourd'hui de le (re)découvrir totalement chauve dans un rôle lui demandant de jouer la maladresse aussi bien que la touchante naïveté ! Notre homme y parvient fort bien et fait même preuve d'un réel talent comique qu'il convient de saluer. Pour l'épauler face aux démons, cet anti-héros pourra compter sur son Maître velu interprété par Chun Lau. En plus d'être d'une grande sagesse, ce dernier se trouve être un chasseur de démons émérite doté d'oreilles étonnantes (sans doute héritées de certaines représentations de Buddha). Nos deux moines bouddhistes feront par ailleurs connaissance d'un épéiste aux aspirations purement vénales. Ce personnage d'importance sera joué par le sympathique Jacky Cheung, déjà présent dans l'opus précédent pour un rôle tout à fait différent…

Via cette brochette de cinq personnages, nous retrouvons à l'identique (seules les détails changent) les protagonistes de HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS premier du nom. Ajoutons à cela une trame scénaristique extrêmement proche et nous pouvons sans mal qualifier cet opus de remake pur et simple. Faut-il y voir une volonté d'inclure ce qui n'avait pu l'être lors de la réalisation du premier ? Faut-il prendre ce film comme la version de Ching Siu-Tung là où le volet original avait été happé par un Tsui Hark particulièrement envahissant ? Sans aucun doute. Reste que ce troisième opus part avec un handicap certain puisque souffrant bien évidemment de l'ombre de son grand frère et d'un inévitable sentiment de «déjà-vu». Malgré cela, le film n'est pas vain et propose une variation de ton suffisamment radicale pour être intéressante. Ainsi, bien que se voulant à la croisée des genres, HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS lorgnait essentiellement du côté de la romance. C'est donc le thème de l'amour impossible qui prenait le pas et ce, grâce à une parfaite succession de séquences d'une rare intensité visuelle et émotionnelle. Le troisième volet prend le contre-pied de cette démarche en jouant dès les premières minutes la carte d'un humour qui fait mouche.

Les membres tranchés volent, le sang gicle à outrance, un abris providentiel prend feu et Fong, le héros, s'avère être un parfait empoté. HISTOIRE DE FANTOMES CHINOIS III s'immerge dès lors dans un étonnant bain de bonne humeur donnant à l'œuvre une fraîcheur assez unique et, à dire vrai, salvatrice. Bien que cette liberté de ton perdure plus de cent minutes durant, Ching Siu-Tung n'en oublie pas pour autant les éléments qui firent le succès de la saga. Ce troisième opus reprend donc à son compte les fameux drapés colorés portés par le vent, les incantations magiques particulièrement visuelles et l'élégance des séquences de «charme». Dans ces différents domaines, le film s'avère du reste particulièrement maîtrisé et parvient même à nous étonner en de nombreuses occasions. Les chorégraphies toujours exemplaires de Yuen Bun n'y sont bien entendu pas étrangères et c'est avec grâce que l'homme fera planer ses fantômes, règlera les différents affrontements et mettra en image les pouvoirs surnaturels dont regorge le film. Explosions, geysers d'eau, murs de flammes et monstres décalés oeuvrent de concert pour offrir au public un spectacle ample et d'une générosité sans bornes.

Cette inventivité n'obscurcit cependant pas la sensualité du personnage fantomatique de Joey Wang. Là encore, il s'agissait de l'une des clefs du succès de la série et Ching Siu-Tung ne pouvait décemment pas l'omettre ou la sous-estimer. HISTOIRE DE FANTOMES CHINOIS III accorde donc une grande place à la volupté et à la féminité. Cette dernière se fera ainsi arme mortelle (via les cheveux et les ongles) avant de redevenir arme de séduction via une mise en valeur des silhouettes et des postures. La sensualité est donc bien présente, de même que la beauté graphique et les élans lyriques propres à la série. HISTOIRE DE FANTOMES CHINOIS III n'a dès lors aucune raison de rougir face à ses aînés et se paye même le luxe de surclasser sans mal un second opus cédant à la frénésie. Injustement méprisé et reclassé au rang peu glorieux de «resucée» cet ultime métrage se doit pourtant d'être savouré pour ce qu'il est : une amusante romance dont la forme tire le meilleur de ce qui a été fait sur les volets précédents.

Louons HK Video qui nous propose aujourd'hui de redécouvrir la fameuse trilogie en France via un coffret de quatre disques ou trois disques à l'unité. Que vous fassiez l'acquisition des films en coffret ou pas ne change rien en ce qui concerne les premier et second volets, tous deux déjà chroniqués dans nos colonnes. En revanche, la donne est toute autre pour ce qui est du dernier métrage. Ainsi, si vous optez pour un achat à l'unité, vous aurez droit aux deux montages sur un seul disque totalement dénué de bonus. Si vous faites l'acquisition du coffret en revanche, vous disposerez de deux disques bien distincts comportant des suppléments. La première galette vous proposera de redécouvrir le montage français du film, déjà édité il y a quelques années par CTV. Le deuxième disque proposera pour sa part le montage original hongkongais, plus long de presque quinze minutes. Nous n'avons pas vu le disque vendu à l'unité de HISTOIRES DE FANTOMES CHINOIS III et nous chroniquons ici les deux disques présents dans le coffret !

Avant d'aller plus loin dans le contenu des disques, attardons-nous tout d'abord sur ces différents montages. En réalité, la version d'origine ne dispose que de trois séquences supplémentaires par rapport à la version internationale. Il s'agit cependant de séquences longues qui apparaissent comme nécessaires à une bonne vision de l'œuvre. La première des coupes intervient au bout de 27 minutes et 14 secondes. Celle-ci est d'importance puisqu'elle fait perdre, en 6 minutes et 40 secondes environ, une journée complète de récit ! Cette journée nous dévoile d'un côté Fong cherchant la statue de Buddha égarée et de l'autre, son Maître se rendant à la ville. Il y rencontrera Yin (Jacky Cheung) pour la seconde fois. Ce sera l'occasion pour le spectateur d'en apprendre plus sur cet obscur personnage et notamment de constater qu'il possède des connaissances en magie, fait qui aura son importance par la suite. La seconde séquence coupée (intervenant au bout de 51 minutes) fait directement écho à la scène «du bac» du premier film. Dans cette superbe scène, le héros se cachait sous l'eau pour éviter les démons. Ici, c'est sous les jupons de Lotus (Joey Wang) que se dissimule Fong l'espace de 2 minutes et 40 secondes. La scène développe la relation conflictuelle entre Lotus et sa rivale mais permet aussi de resserrer le lien d'amour qui uni Fong à la séduisante fantômette (elle se met en danger pour lui).

La dernière scène coupée devrait quant à elle se situer à la 67ème minute du montage court. Dans cette séquence, Lotus fait part à Fong de son attachement forcé aux lieux et du fait qu'elle doit impérativement rejoindre ses «sœurs». Elle sera cependant trahit et fort mal accueillit par Lau Lau. Fong et Yin devront donc intervenir rapidement pour la tirer des griffes du démon. La scène est d'importance puisqu'elle nous montre l'impasse dans laquelle se trouve Lotus. Elle nous en apprend par ailleurs un peu plus sur le fameux peigne et le triste sort que réserve Lau Lau à ses servantes les moins satisfaisantes… Pour parler clairement, disons que ces trois scènes sont tout simplement indispensables au métrage et que dans un souci de cohérence, il n'est tout simplement pas envisageable de s'en passer plus longtemps. Fort de ce constat, le montage français n'est plus qu'une curiosité, un bonus sans grand intérêt mis à la disposition de l'acheteur curieux…

Abordons maintenant le cas des disques en eux-mêmes. Le troisième DVD du coffret contient le film en version courte alors que le quatrième le propose en version longue. Dans les deux cas, l'image est la même et se voit restituée dans son ratio d'origine 1.85 via un encodage 16/9ème de qualité. Bien qu'un léger grain (sans doute d'origine) se fasse par instants remarquer, le transfert s'avère très satisfaisant. La définition est exemplaire, les couleurs sont magnifiques et les contrastes rendent justice au travail de photographie du film. L'atmosphère féerique est plus présente que jamais et la beauté de chaque drapé ou pétale laisse rêveur. La peau des fantômes se voit par ailleurs restituée avec un velouté incroyable renforçant encore la sensualité de certaines scènes… Nous avons donc là du bel ouvrage et l'une des meilleures possibilités de visionnage du film.

Du côté des options sonores, la version courte nous propose au choix la piste cantonaise d'origine ou le doublage français d'époque. La version longue du métrage ne propose bien évidemment que l'option cantonaise, le doublage dans notre langue n'ayant jamais été fait sur les trois fameuses séquences coupées. Comme c'est le cas sur les autres opus, la piste cantonaise est post-synchronisée avec plus ou moins de talent. Les lèvres ne sont donc pas toujours en phase avec les propos tenus et le rendu peut s'avérer étonnant. Reste qu'il s'agit de la piste à privilégier car elle se montre bien plus dynamique et pertinente dans ses intonations. Le rendu est indiscutablement de qualité et les dialogues se montrent clairs malgré l'abondance d'effets sonores peuplant les séquences de combats. La partition de James Wong trouve par ailleurs sa place de manière très naturelle et vient, encore une fois, apporter un cachet unique à ce troisième volet de HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS. Le doublage français proposé sur la version courte ne démérite pas mais se montre bien plus plat et sourd que son homologue chinois. A moins donc d'être un nostalgique et d'avoir découvert et apprécié le métrage via ce doublage, difficile d'opter pour celui-ci.

La majorité des bonus liés à HISTOIRE DE FANTOMES CHINOIS III se trouve sur le troisième disque du coffret, à savoir celui contenant la version internationale du métrage. Nous y retrouverons la bande annonce du film (disponible aussi sur le quatrième disque) ainsi que huit bandes annonces de l'éditeur. Mais les gros morceaux, ce sont les interviews de Yuen Bun et James Wong. La première s'étend sur une durée de treize minutes environ et donne donc la parole au chorégraphe du film. L'homme, assez fier de lui, évoque l'ampleur de sa tache et n'hésite pas à se montrer insistant lorsqu'il aborde les difficultés du tournage. On nous rappelle qu'il n'y a presque aucun recours au cascadeurs à Hong Kong et que les accidents sont par conséquent légions... Les propos sentent quelque peu le réchauffé mais, en de rares occasions, l'homme délivre quelques anecdotes dignes d'intérêt. L'évocation des différentes magies et des «ficelles» qui permirent de leur donner vie mérite ainsi à elle seule la vision du document... Plus intéressant toutefois sera l'entretien avec le compositeur James Wong qui nous brosse un portrait passionnant de sa profession au sein d'une machine hongkongaise souvent ingrate. Très enjoué, l'homme enchaîne les points de vue, les appréciations personnelles et les regards objectifs sur sa carrière passée. Au terme des douze minutes, le reportage vire brusquement du passionnant au terriblement émouvant. Wong se déclare fatigué et souhaite mettre un terme à sa carrière cinématographique. Le compositeur songe à l'avenir, nous fait part de ses projets futurs et de ses voeux professionnels, le tout en ignorant bien entendu qu'il nous quittera la même année...

Nous pourrons cependant retrouver James Wong dans le superbe livret de 89 pages accompagnant le coffret HK Video. Sur quinze pages, l'homme évoque la relation amour/haine qui l'a uni à Tsui Hark durant de nombreuses années. Le document nous en dit long quant à l'omniprésence de Hark sur des projets dont il n'est pourtant que producteur. Passionnantes, ces quelques pages font suite à une présentation sympathique mais dispensable de la trilogie sur plus de 25 pages (certaines coquilles et fautes sont à noter). Le booklet contient en outre une retranscription de la nouvelle «Petite grâce» d'où est issu THE ENCHANTING SHADOW, long métrage dont HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS est le remake... Le livret contient enfin les filmographies de Ching Siu-Tung, Tsui Hark, Leslie Cheung, Joey Wang et Tony Leung. Voilà qui fini de boucler une très belle édition proposée dans un coffret extérieurement sublime. Nous émettrons toutefois quelques réserves quant aux «vulgaires» pochettes contenant les DVD... Pourquoi n'avoir pas opté pour des boîtiers digipacks semblables à ceux du coffret SEX & ZEN ? Était-ce pour privilégier l'extérieur et donc le «vendeur» ? Qu'importe et ne soyons pas trop dur car au final, le coffret HK Video s'impose comme un véritable indispensable pour tout amateur francophone du genre...

Rédacteur : Xavier Desbarats
Photo Xavier Desbarats
Biberonné au cinéma d'action des années 80, traumatisé par les dents du jeune Spielberg et nourri en chemin par une horde de Kickboxers et de Geishas, Xavier Desbarats ne pourra que porter les stigmates d'une jeunesse dédiée au cinéma de divertissement. Pour lui, la puberté n'aura été qu'une occasion de rendre hommage à la pilosité de Chuck Norris. Aussi, ne soyons pas surpris si le bougre consacre depuis 2006 ses chroniques DeViDeadiennes à des métrages Bis de tous horizons, des animaux morfales ou des nanas dévêtues armées de katanas. Pardonnez-lui, il sait très bien ce qu'il fait...
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L'édition vidéo
SINNUI YAUMAN III : DO DO DO DVD Zone 2 (France)
Editeur
HK
Support
4 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h45
Image
1.85 (16/9)
Audio
Cantonese Dolby Digital Stéréo
Francais Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Film en version intégrale
    • Film en version courte
      • Interviews
      • James Wong, compositeur (12mn09)
      • Interview de Yuen Bun, chorégraphe (13mn11)
      • Bandes-annonces
      • Histoires de Fantomes Chinois III
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