Header Critique : MUTANTE, LA (SPECIES)

Critique du film et du DVD Zone 2
LA MUTANTE 1995

SPECIES 

Jusqu'alors peu loquaces, les extra-terrestres se décident enfin à nous écrire ! Point de photo de vacances ou de petit mot tendre toutefois puisque leur message ne comporte qu'une simple procédure visant à altérer le code génétique de l'être humain. D'un naturel curieux, l'Homme teste cette recette miracle et donne ainsi naissance à Sil, une mutante d'apparence humaine mais à la croissance terriblement rapide. Si rapide qu'elle effraie nos scientifiques qui décident de mettre un terme à l'expérience. C'est bien entendu cet instant précis que Sil choisit pour s'échapper, répondre à ses instincts et tenter de se reproduire avec le premier homme viable qu'elle dégottera. Malheureusement pour elle, une équipe d'individus pour le moins hétéroclites sera envoyée à ses trousses…

Originaire d'Australie, Roger Donaldson émigre en Nouvelle-Zélande en 1965. Douze ans plus tard, il se fera remarquer grâce à son film engagé SLEEPING DOGS donnant la vedette à un Sam Neill alors en début de carrière. Dès lors, les films s'enchaîneront à un rythme plutôt léger (un film tous les deux ans en moyenne) pour des résultats oscillants entre le «gentillet» avec COCKTAIL et le très correct via le thriller SENS UNIQUE ainsi que le nominé LE BOUNTY. En 1994, Donaldson signe un passable remake de GUET-APENS mettant en vedette Alec Baldwin et Kim Basinger. Mais en plus de ces deux stars, GUET-APENS est l'occasion pour Donaldson de travailler avec le charismatique Michael Madsen. Le courant passe entre les deux hommes et c'est ainsi que Donaldson voit en Madsen l'acteur idéal pour incarner le héros de son nouveau film, LA MUTANTE. Un rôle plutôt délicat pour un interprète habituellement cantonné aux personnages de «bad-guys» décontractés… Pas de surprise toutefois puisque le bonhomme conserve ici l'attitude nonchalante voire léthargique qui fit, et fait encore, son succès.

LA MUTANTE s'offre par ailleurs un casting de luxe qui constituera bien évidemment l'équipe chargée de la capture de l'extra-terrestre en fuite. Forest Whitaker tout d'abord nous fera profiter de sa légendaire bonhomie via un personnage de médium capable de «sentir» la présence et les désirs de Sil. Un rôle que nous qualifierons de mineur dans la carrière de l'acteur fonctionnant ici en roue libre et nous offrant comme à son habitude une interprétation de qualité. Il en sera de même pour Ben Kingsley, alors fraîchement salué pour ses étonnantes performances dans LA JEUNE FILLE ET LA MORT de Polanski et LA LISTE DE SCHINDLER de Spielberg. A cette fine équipe s'ajoutent enfin Marg Helgenberger, aujourd'hui starifiée par la série LES EXPERTS, et Alfred Molina, acteur dramatique qui débuta à l'écran dans LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE avant de devenir, plus de vingt ans plus tard, le Docteur Octopus torturé du blockbuster SPIDER-MAN 2.

Un casting étonnamment riche donc pour un métrage qui, a priori, n'a que peu d'éléments pour se démarquer du lot des séries B dans lesquelles pullulent d'horribles créatures… Dire cela serait cependant omettre la présence d'un véritable Maître à bord. En effet, c'est H. R. Giger, célèbre artiste plasticien Suisse, qui sera contacté pour créer de toutes pièces l'apparence de la mutante Sil. Quelque peu frustré par l'expérience DUNE et sa collaboration avec Ridley Scott sur ALIEN, l'homme bondit sur l'occasion de collaborer à ce nouveau projet. Une opportunité unique qui lui permettra enfin de donner vie à son œuvre mêlant chair et mécanique (le terme «biomécanique» sera inventé par Giger lui-même) dans une mixtion à forte connotation sexuelle. Car bien que le travail de Giger soit en grande partie orienté vers une représentation charnelle de la femme (allant de l'érotisme léché à la pornographie pure et simple), jamais auparavant l'un de ces travaux cinématographiques n'avait mis en scène une créature «femelle». Un véritable paradoxe qui met clairement en avant l'incompréhension dont est victime l'artiste et, peut être aussi, la pudeur graphique dont fait preuve Hollywood lorsqu'il s'agit d'aborder le sexe. Giger s'implique donc du mieux qu'il peut (y compris financièrement pour la séquence du train) dans le processus créatif de LA MUTANTE. En contact régulier avec les responsables des effets spéciaux, l'homme sculpte, assemble et modèle dans son atelier situé à Gruyère, en Suisse. De là, il expédie ses créations et tente d'imposer sa vision d'un monstre qui devra bien évidemment s'avérer aussi terrifiant qu'excitant. Nous concèderons volontiers que le résultat à l'écran fait mouche et remplit fort bien son contrat sur la quasi-totalité du métrage. Il nous faudra cependant être, à l'image de Giger lui-même, plus réservé quant aux séquences finales, lesquelles nous dévoilent une créature entièrement numérique trahissant totalement l'«esprit» du Maître et son travail sur la matière. Reste que la participation de Giger permet sans mal à LA MUTANTE d'afficher sa différence et de se créer une identité propre via une sensualité rendue par ailleurs paroxystique par la présence de l'actrice Natasha Henstridge.

Mannequin dès l'âge de quatorze ans, Natasha Henstridge donnera bien vite un coup de fouet à sa carrière en l'orientant vers le cinéma. Elle décroche ainsi le rôle de Sil alors qu'elle n'a que 19 ans. Son inexpérience, sa jeunesse et bien entendu sa plastique en font l'interprète idéale pour une mutante découvrant la vie au fur et à mesure du métrage. La scène de foule située en début de métrage fut ainsi la première à être tournée. Henstridge y apparaît perdue, naïve et incertaine. Des caractéristiques qu'elle partage alors avec son personnage et qui lui permettent d'obtenir une certaine «authenticité» dans son jeu. Jeu qui s'améliorera par la suite (avec certaines limites toutefois) en même temps que Sil prendra ses aises et apprendra à «dompter» la gente masculine. Si cette première apparition à l'écran ne permet certes pas à l'actrice de livrer une prestation oscarisable, elle lui ouvre cependant les portes d'Hollywood et plus particulièrement des séries B musclées. Son second métrage la mettra ainsi aux côtés de Jean-Claude Van Damme et son troisième, ADRENALINE, lui permettra de côtoyer Christophe Lambert sous la direction d'Albert Pyun. La demoiselle enchaînera par la suite une série de rôles télévisuels avant d'apparaître en femme forte dans ce qui reste aujourd'hui encore le dernier long métrage de Big John Carpenter : GHOST OF MARS.

Fort d'un casting enthousiasmant et d'une créature aux atouts indiscutables, LA MUTANTE nous convie à une chasse urbaine, véritable contre-la-montre visant à empêcher toute reproduction contre-nature et potentiellement dangereuse. Plutôt simple, cette trame offre toutefois un fort potentiel avec les apparitions monstrueuses de la Sil extra-terrestre, quelques séquences gores et bien entendu de nombreuses séquences dénudées. Malgré cela, LA MUTANTE peine grandement à prendre son envol et si le spectacle se regarde sans déplaisir, force est de constater qu'il n'enthousiasme pas non plus. Les travaux de maquillages sont très honnêtes, l'utilisation de l'imagerie de synthèse est bien souvent judicieuse, le rythme général ne faiblit pas vraiment et la partition de Christopher Young s'avère agréable mais l'ensemble demeure plat… La faute sans aucun doute au dilemme qui s'impose au spectateur : Doit-il prendre le parti de Sil, superbe mutante qui n'aspire qu'à la vie, ou faut-il prendre celui des héros, plutôt neutres quand ils ne sont pas tout simplement fades (Madsen en tête) ? De fait, la progression de l'équipe importe peu et bien vite, on se prend à souhaiter que Sil l'emporte et puisse enfin donner la vie conformément à ce que lui dicte ses hormones. En cela, l'abandon de sa forme humaine (en fin de métrage) fini de déstabiliser un spectateur déjà fortement tiraillé. Henstridge n'étant plus, le public perd ses repères et par là même le fil conducteur qui l'a mené cent minutes durant…

S'il n'est pas un échec, LA MUTANTE n'est donc pas un film «clef» au sein de la vaste communauté des films de monstres. Bien vite, le souvenir s'efface pour ne laisser en définitive que deux traces : Le travail de Giger et la splendeur de Natasha Henstridge. Splendeur qui sera du reste remise à profit quelques années plus tard dans le judicieusement nommé LA MUTANTE 2. Notre bien aimée mutante sera dès lors secondée par un mâle heureux et tous deux seront confrontés au couple Madsen / Helgenberger lui aussi de retour. L'orientation sera cette fois-ci résolument bis et les débordements gores seront légion. Fidèle au poste, Henstridge fera enfin une dernière (et courte) apparition dans LA MUTANTE 3 via le rôle de Eve, un clone de la regrettée Sil. Tourné à destination du marché vidéo, ce troisième opus perd en budget ce qu'il gagne en silicone. Le résultat, bien que navrant, justifiera la mise en chantier d'un LA MUTANTE 4 que l'on devrait très vite trouver dans nos linéaires…

C'est désormais une tradition pour la saga : Chaque annonce d'un nouvel opus donne lieu à une réédition DVD du film d'origine ! Ainsi, le premier disque, sorti en France en 1999, proposait la bande annonce du second volet. Une nouvelle édition arriva ensuite dans les boutiques en 2004 avec cette fois-ci de nombreux bonus dont un aperçu de LA MUTANTE 3. Nous voici fin 2007 et nos rayons se peuplent à nouveau d'une édition proposant maintenant de jeter un rapide coup d'œil à LA MUTANTE 4… Cette réédition ne serait-elle motivée que par l'arrivée d'un nouveau volet dans la saga ? Pas exactement car il semble évident au regard du disque que nous avons à faire ici à un tout nouveau master. Sans doute dans le but de préparer une future sortie en Haute Définition, MGM a donc revu sa copie pour la seconde fois en trois ans... La définition est aujourd'hui supérieure à celle proposée par les précédents disques et ce grace à une compression moindre. Les couleurs «bavent» beaucoup moins et globalement, les teintes semblent plus naturelles. Les défauts sont quasi-absents et seuls quelques fourmillements viennent ternir l'ensemble. Reste que tout n'est pas rose et que la copie semble moins contrastée que les précédentes, offrant de surcroit des noirs virant régulièrement au gris... Par ailleurs, nous noterons un très léger zoom faisant perdre une petite portion d'image sur tout le contour. Rien de bien grave mais le constat étonne toutefois…

DVD US
DVD français 2004
DVD français 2007

Les pistes sonores restent quant à elles les mêmes à un (gros) détail près : Nous perdons tout de même l'une des deux pistes DTS ! Nous retrouverons donc les pistes anglaise et française en Dolby Digital 5.1 disponibles depuis l'édition de 1999 ainsi que la piste française DTS apparue lors de la seconde sortie. Soyons honnêtes : Si ces pistes ont évolué depuis la précédente version, l'évolution reste anecdotique voire imperceptible. Comprenez par là que nous sommes en présence de trois pistes de qualité disposant d'une dynamique agréable et d'un très bon équilibre entre les voix et l'ambiance. Le DTS dispose en outre d'une ampleur et d'une spatialisation sensiblement supérieure à celles de ses homologues Dolby Digital. Reste qu'avoir privilégié le doublage français pour ce mixage est un choix douteux même s'il s'explique bien entendu sur le plan commercial. Des sous-titres français s'ajoutent à l'ensemble afin de profiter au mieux du film et du vide que représentent les commentaires audio…

Déjà présent sur l'édition précédente, le premier commentaire audio invite Roger Donaldson, Natasha Henstridge et Michael Madsen à discourir de l'expérience importante que fût pour eux LA MUTANTE. Manque de chance, aucun des trois intervenants ne se décidera à lâcher la moindre petite information pertinente. Sachez toutefois que Natasha Henstridge n'a aucun souci avec la nudité et que son seul problème lors du tournage fût le froid qui rendait ses tétons durs… Ce renseignement vous semble grotesque et malvenu ? Il faudra pourtant s'en contenter puisque nous n'aurons rien d'autre à nous mettre sous la dent. Le reste ne sera qu'autocongratulation, remarques d'ordre privé et troubles existentiels de la part d'un Michael Madsen vieillissant et désireux d'être réconforté quant à son apparence physique et son pouvoir de séduction… Un triste bilan qui a un coût : écouter ce commentaire audio flambera tristement une centaine de minutes de votre temps. Toujours sur le premier disque, le spectateur masochiste pourra trouver un second commentaire audio mettant cette fois-ci en présence le réalisateur Roger Donaldson (encore lui !), le producteur Frank Mancuso Jr., le responsable des effets spéciaux Richard Edlund et le maquilleur Steve Johnson. Un commentaire qui aborde cette fois-ci le film non plus sous l'angle de la futilité mais sous celui des effets spéciaux. Le travail de Giger est abordé, de même que celui des maquilleurs. Quelques anecdotes nous sont révélées et les différents protagonistes reviennent de manière récurrente sur la combinaison entre les images de synthèse et les effets «à l'ancienne» assez peu commune à l'époque. Très vite, ce document montre ces limites et les blancs se multiplient au fur et à mesure que Sil se dévêtit. Les informations se font rares et sont de plus très redondantes avec les bonus à suivre… Reste donc là encore le désagréable sentiment d'avoir perdu un temps précieux.

Abordons maintenant le second disque, peuplé dans un premier temps de nombreux documentaires dont un intitulé «HR Giger à l'oeuvre». Giger nous y apparaît comme un homme atteint d'une incroyable frénésie créatrice, un enfant surexcité à l'idée de dévoiler ses morbides créations. Et les créations en question, ce sont les différents wagons qui constituent le train hantant les songes de Sil en début de métrage. Bien que cette séquence ne dure que quelques secondes, il est évident qu'elle constitue pour l'artiste un élément capital. Une manière pour lui de symboliser l'inéluctable via une monstrueuse et inébranlable machine. Une machine sans aucun doute comparable à l'horloge biologique qui régule tous les êtres vivants et plus particulièrement Sil, créature à la croissance hyper rapide… Le documentaire n'explique rien, il expose. L'artiste dévoile son art sans chercher à le faire comprendre et c'est essentiellement cet «autisme» qui rend ces douze minutes particulièrement passionnantes…

Le documentaire suivant intitulé «l'avis des scientifique» ne peut en aucun cas se targuer des mêmes qualités. Une poignée de «chercheurs» est donc invitée à vulgariser la génétique à l'extrême pour un public que l'on imagine débile. On nous explique rapidement ce qu'est un code ADN avant d'enchainer sur d'improbables mutations telles que l'homme-aigle ou le poulet-mille-pattes. Un documentaire inutile dont le regard sur LA MUTANTE est sans appel : « C'est de la science-fiction ». Près de 17 minutes pour en arriver là… «Créer un hybride» est un petit Making-Of d'une quinzaine de minutes orienté exclusivement sur les effets spéciaux du métrage. Pertinent, ce documentaire se suit sans déplaisir ni lassitude. Le lien entre les technologies animatroniques et numériques s'avère même des plus intéressant, d'autant qu'il est traité simplement et clairement.

Abordons enfin le gros morceau avec un Making-Of d'une durée totale avoisinant les cinquante minutes. Divisé en trois parties, ce document revient sur la totalité du processus ayant donné naissance au métrage. Nous partons donc de la rédaction d'un premier jet scénaristique pour enchainer sur le casting, les effets spéciaux et les décors. Certaines séquences sont sujettes à un décorticage rapide digne d'un certain intérêt. Il n'en va pas de même des nombreuses déclarations faites par les acteurs qui, malheureusement, ne font guère avancer la compréhension de l'ensemble. Nous sommes donc là en présence d'un Making-Of conventionnel mais relativement complet et pertinent.

En sus de ces documentaires nous est proposée une fin alternative. Peu passionnante, celle-ci ne fait que pointer du doigt ce qui aurait pu (dû) être un triangle amoureux centré autour du personnage joué par Madsen. Bien que la thématique eu été intéressante, on imagine assez mal le somnolant Michael Madsen en individu parfait qu'humaine et extra-terrestre s'arrachent !

L'ensemble des bonus précédemment listés (commentaires audio inclus) était déjà présent sur l'édition précédente. Cette ressortie n'apporte donc que trois nouveautés. Tout d'abord, la bande-annonce du film proposée en version originale sous-titrée dans une qualité très honnête. Ensuite, nous pourrons profiter de la bande-annonce du quatrième opus qui vient prendre la place de celle du troisième métrage disponible sur l'édition précédente. L'amateur pourra enfin terminer paisiblement le tour de cette riche édition via une galerie d'images comportant une petite quarantaine de photos et croquis préparatoires.

Quant à savoir si cette édition vaut le rachat, il semble évident que cela dépend de votre DVDthèque actuelle. Si vous possédez l'édition deux disques précédente, le peu d'apport de celle-ci la rend pour ainsi dire inutile. En revanche, si vous n'avez pas encore «craqué» pour les charmes de Sil ou si vous êtes le possesseur de la première édition, cette dernière pourrait vous contenter grâce à une qualité technique appréciable et un contenu éditorial particulièrement complet (quoique inégal). En attendant l'édition suivante bien entendu...

Rédacteur : Xavier Desbarats
Photo Xavier Desbarats
Biberonné au cinéma d'action des années 80, traumatisé par les dents du jeune Spielberg et nourri en chemin par une horde de Kickboxers et de Geishas, Xavier Desbarats ne pourra que porter les stigmates d'une jeunesse dédiée au cinéma de divertissement. Pour lui, la puberté n'aura été qu'une occasion de rendre hommage à la pilosité de Chuck Norris. Aussi, ne soyons pas surpris si le bougre consacre depuis 2006 ses chroniques DeViDeadiennes à des métrages Bis de tous horizons, des animaux morfales ou des nanas dévêtues armées de katanas. Pardonnez-lui, il sait très bien ce qu'il fait...
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L'édition vidéo
SPECIES DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
2 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h44
Image
2.35 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais DTS 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Arabe
  • Anglais
  • Français
  • Supplements
    • Commentaire audio de Roger Donaldson, Natasha Henstridge et Michael Madsen
    • Commentaire audio de Roger Donaldson, Frank Mancuso Jr., Richard Edlund et Steve Johnson
      • Documentaires
      • L'avis des scientifiques (16mn50)
      • H.R. Giger à l'oeuvre (12mn09)
      • Créer un hybride (15mn46)
      • Le making of de La Mutante (49mn09)
      • L'origine (9mn57) Le concept (17mn50) La découverte (21mn22)
    • Fin alternative (2mn13)
      • Bandes-annonces
      • La Mutante
      • La mutante 4 : un aperçu
    • Galerie d'images (36 images)
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