La navette Zero X décolle pour une mission d'exploration de la planète
Mars. Un saboteur (un espion industriel) fait capoter la mission en
mettant les pieds là où il ne fallait pas. L'équipage est obligé de
s'éjecter avant que la navette ne s'écrase. Les Sentinelles de l'air
décident de prendre les choses en main pour assurer la réussite du second
lancement.
Gerry Anderson est un producteur de la télévision britannique. Il commence à produire des émissions pour la jeunesse avec des marionnettes jusqu'au jour où il a l'idée avec sa femme, Sylvia Anderson, d'aller plus loin. Il en résultera plusieurs séries d'animations spectaculaires dont la plus connue est LES SENTINELLES DE L'AIR. Devant l'énorme succès remporté il ne pouvait en être autrement que de poursuivre leurs aventures vers le grand écran. Pourtant, contre toute attente, malgré l'engouement pour la série et les produits dérivés, le film fut loin d'être un succès. Peut-être simplement parce que la version cinéma n'apportait pas grand chose de plus par rapport aux épisodes. Une petite déception en somme. On notera simplement une étonnante séquence onirique où l'on retrouve les Shadows au complet. Pour l'anecdote, Bruce Welsh, l'un des membres du groupe, avait une maison au Portugal qui se trouvait juste à côté de celle de Gerry Anderson. Une apparition surprise, donc, dans une séquence amusante qui vaut à elle seule la déception suscitée par le reste du métrage. Et encore, déception il y a seulement dans le sens où l'on s'attend à en voir plus. Si l'on apprécie la série télévisée, on y retrouve avec plaisir tous les ingrédients.
Lorsque l'on regarde la série et donc le film en version originale, les personnages finissent souvent leur phrase par "FAB". Derrière ces trois lettres ne se cache finalement rien d'extraordinaire. Il s'agit du raccourci de "Fabulous" et à l'époque c'était un mot que tout le monde employait en Angleterre. La version raccourcie s'est retrouvée dans la série pour généralement exprimer le fait qu'un message ait été bien reçu.
Depuis quelques
temps, on a tendance à reprendre d'anciens films et à leur appliquer
un petit lifting histoire de gommer les défauts ou modifier le montage
original. L'un des premiers à avoir inauguré cela est George
Lucas avec STAR WARS. L'ODYSSEE DU COSMOS a, lui aussi,
bénéficié d'un traitement de faveur. En effet, les fils que l'on pouvait
apercevoir et qui servaient à la manipulation des personnages ou de
certains engins ont été effacés par ordinateur. Force est de constater
que l'on n'y voit que du feu. Plus rien ne vient parasiter les déplacements
des sentinelles de l'air ce qui confère à leur mouvement une sorte de
magie. En dehors de cela, l'image n'a pas subi de traitement particulier
ce qui laisse apparaître quelques petits défauts de pellicule
sans véritable importance.
Puisque l'on parle
des effets spéciaux, l'un des gourous de la série ainsi que des films
s'appelle Derek Meddings.
Un talentueux artisan qui travaillera par la suite sur nombre de films
à grand spectacle dont la série des James Bond. Personnage important
dans la réalisation, David
Lane et Sylvia
Anderson le mentionnent presque invariablement dans le commentaire
audio dès qu'une maquette se met à bouger à l'écran.
Alors que L'ODYSSEE DU COSMOS a été distribué dans les salles françaises à la fin des années 60, il n'y a aucune trace du doublage en français d'époque sur ce disque. Nous sommes plutôt du genre à conseiller de regarder les films en version originale. A l'heure où le DVD permet de sélectionner la langue dans laquelle on peut visionner un film, permettez-nous de nous indigner. Surtout dans le cas d'un film tel que celui-ci. Bon nombre d'acheteurs seront probablement nostalgiques de leur époque et il leur sera impossible de partager cela avec leurs jeunes enfants. La version française est-elle à ce point introuvable qu'il fut impossible de la proposer sur le DVD ? Non, puisque Canal + a présenté le film au mois de mai 2000 avec des diffusions en version originale et en version française. Mystères de l'édition vidéo et une nouvelle fois MGM se distingue avec ses disques mais pas de manière avantageuse.
Au contraire de l'image, la bande sonore en Mono d'origine ne semble pas avoir été retouchée. Cela donne un rendu quelque peu criard tout en manquant de dynamique. Les parties musicales sont les premières à souffrir de ce problème. Pour se consoler, dites-vous que c'était comme cela dans les salles au moment de la sortie du film.
Dans le même ordre d'idée, le supplément phare de cette édition est un commentaire audio du réalisateur et de Sylvia Anderson. Un bonus où l'on découvre deux personnalités détendues et très à l'aise pour parler de leur travail. Sans aucun sous-titrage, leurs interventions seront bien peu utiles à ceux qui n'ont pas de bonnes notions d'anglais. Ainsi, on y apprend que toutes les séquences étaient entièrement dessinées avant le tournage (pas une planche de story-board dans la galerie de photos soit dit en passant), les astuces de tournage ou les influences pour la création de certains personnages. En complément, on retrouve la bande-annonce ainsi qu'une galerie de photos séparée en deux sections : le matériel de promotion (affiches et photos d'exploitation) et le tournage.