Bien avant le film, les X-MEN
était déjà un phénomène en soi. Il ne s'agit ni plus ni moins que de
l'un des Comics les plus appréciés. Et ce depuis plusieurs décennies
déjà. Tout cela nous mène donc à la série animée dont on découvre une
poignée d'épisodes ici. Un épisode standard étant formaté à environ
25 minutes, il ne faut pas s'attendre à y voir un quelconque développement
des personnages. L'essentiel du minutage étant presque toujours axé
sur des combats homériques ou des affrontements divers. Un ingrédient
de la bande dessinée qui reste réducteur. On suit pourtant les aventures
de l'équipe du professeur Xavier avec un certain plaisir.
Il est intéressant de noter que le film et la série animée trahissent chacun la BD originale à leur façon. Les costumes de tous les personnages sont respectés dans le dessin animé alors que dans le film, il y a eu le parti pris de ne pas coller aux tenues d'origine. La série animée joue à fond la carte de l'action alors que le film prend tout son temps pour dresser la psychologie des personnages. Des personnages réduits au minimum au contraire de la série animée qui fait limite penser à une opérette où les super héros et les vilains font une entrée, un petit tour de danse et ressortent comme ils étaient venus. Deux visions différentes pour deux publics différents : l'un pour les adolescents et l'autre pour les adultes. Cela ne veut pas dire que le dessin animé ne plaira pas aux spectateurs plus âgés. Non, mais dans ce cas, seuls les fans se délecteront des aventures animées de leurs personnages favoris.
PHOENIX : LA SAGA est donc la présentation de cinq épisodes qui se suivent. Ils forment ainsi une histoire plus développée ou tout du moins plus riche en rebondissements ou personnages divers. Ces cinq épisodes proviennent du milieu de la troisième saison de la série, ce qui ne pose aucun problème de compréhension. En effet, les personnages sont connus et ne nécessitent aucune présentation. On notera des apparitions amusantes telles que celles du Captain Britain, Docteur Strange, Spiderman, Iron Man Ou le fait que La Bête porte un T-Shirt à l'effigie de Howard The Duck. Des notes sympathiques à l'intention des lecteurs réguliers de Comics.
En France, la série animée des X-MEN fut découverte sur Canal +. Diffusée par la suite sur TF1, elle a fini par disparaître des ondes hertziennes françaises. Avec la sortie de ce DVD, Universal va probablement donner un petit peu d'espoir aux fans français. Pourtant, la sortie de ce DVD s'est faite quelques temps avant celle du film, on peut alors se demander s'il ne s'agit pas d'un seul coup d'essai pour bénéficier de l'engouement pour cette équipe de super-héros. Seul l'avenir nous le dira !
En guise de bande-annonce, on se retrouve avec un spot publicitaire en anglais qui annonce la sortie en VHS et DVD de la série animée. Après, c'est assez normal de ne pas trouver de véritable bande-annonce pour un tel produit. On s'interroge aussi de l'annonce systématique "Film tous publics lors de sa sortie en salles" au début de chaque disque Universal. Surtout dans ce cas-là, comme pour XENA où il n'y en a jamais eu. La jaquette est fort amusante aussi avec la mention "4:3 Anamorphic Widescreen" qui est une belle impossibilité technique !
Ce disque est proposé à bas prix par Universal. Cela nous amène très logiquement à une réflexion. Techniquement, ce X-MEN, tout comme TREMORS 2, DARKMAN 3 ou XENA, n'ont rien à envier à la majorité des titres mis dans les linéaires chaque mois en dehors peut-être d'une compression moyenne. Reste le prix ! On peut voir sortir très régulièrement des films proposant de vieux masters poussiéreux, recyclant des suppléments déjà vus sur d'autres éditions sans aucun sous-titrage, et qui se vendent à un prix normal (en gros 199 francs). Si l'on reprend l'exemple de LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE qui était vendu à 99 francs avec un nouveau master et un véritable travail de la part de l'éditeur, on est en droit de se demander si les DVD valent réellement le prix auxquels ils sont vendus habituellement. On ne peut donc qu'être agréablement surpris par le prix de pas mal des derniers DVD sortis par Universal en France (ne pas confondre avec les disques Universal distribués par Columbia).