LE RETOUR DES PUPPET MASTER nous permet de découvrir pour la première
fois en France les poupées maléfiques d'André Toulon sur DVD. On aurait
pu croire qu'il s'agissait là d'une bien bonne nouvelle. Ce n'est hélas
pas le cas puisque la série s'était déjà dégradée depuis le quatrième
volet. Rappelons que l'on parle ici du sixième film dont le titre original
est CURSE OF THE PUPPET MASTER.
Si l'on retrouve avec plaisir une partie des poupées (Blade, Six-shooter ), l'histoire est assez pauvre. Le professeur Toulon n'est plus et les poupées ont échoué entre les mains du docteur Magrew qui tient un musée dédié aux marionnettes et autres pantins de bois. Les attractions principales étant nos poupées au passé tumultueux. Elles ne sont pas présentées ici de manière maléfique. Elles sont plutôt l'instrument de la personne qui les dirige. Dommage que la jaquette du disque dévoile le secret que le film essaye tant bien que mal de cacher pendant plus d'une heure. En gros, si vous lisez la jaquette, vous allez vous ennuyer pendant un bon moment. Même si vous ne la lisez pas, d'ailleurs !
Sans véritable imagination, l'histoire est mise en image à la manière d'un épisode de série TV américaine. Deux séquences méchamment gore viennent vous rappeler que l'on est bel et bien en train de regarder un film d'horreur. Voilà qui est fort peu si l'on considère ce que recherchent les spectateurs potentiels d'un tel film. Le suspense et l'ambiance étant assez faibles sur toute la durée du métrage, la fin vient mettre un peu de piquant dans tout cela. Seulement, pile poil ou cela commence à devenir quelque peu amusant, le générique de fin apparaît. Un final qui pourrait faire penser à un épisode de la quatrième dimension. Pas en fonction de la qualité mais plutôt dans la manière de conclure le récit.
Au générique de ce sixième
volet des PUPPET MASTER, on retrouve une certaine Victoria Sloan.
Derrière ce nom féminin se cache l'un des réalisateurs les plus prolifiques
de la Full Moon, c'est à dire David
DeCoteau. Cinéaste très inégal, on l'a connu bien plus inspiré et
ce déjà sur la série dont il est question ici (PUPPET MASTER III).
Distribué par Warner, il s'agit d'un disque Elephant. On ne nous propose donc pas de sous-titrage en français ou dans une quelconque autre langue. Une constante chez cet éditeur. Surtout que les bandes sonores ont toutes été remixées en Dolby Digital 5.1. Attractif pour les aficionados qui collectionnent les amplis et autres enceintes. Le résultat est pourtant assez décevant. Les dialogues semblent désespérément plats alors que tout le reste a une ampleur un peu trop démesurée. Un remix qui n'a pas été réalisé avec finesse. Côté image, le film est présenté en plein cadre dans un transfert plutôt moyen.
Véritable attrait de ce DVD, la présence d'un supplément bien connu des fans de films d'horreur. Depuis pas mal d'années, la Full Moon réalise une sorte de magazine du nom de Vidéozone. Il était seulement disponible sur les K7 vidéo, Laserdisc et DVD américains à notre connaissance. Ce numéro présente donc un making-of instructif de CURSE OF THE PUPPET MASTER ainsi que trois bandes-annonces ainsi qu'une publicité pour son site internet et des figurines à l'image des poupées dont on vous rabâche les oreilles depuis le début de ce texte. Malheureusement, une fois de plus, ce bonus non négligeable (18 minutes) n'est absolument pas sous-titré. Si vous parlez couramment l'anglais, cela ne vous posera aucun problème. Dans le cas contraire, il faudra déchiffrer les images de tournage et surtout vous ne comprendrez rien à ce que raconte Charles Band (patron de la Full Moon).
Distribué dans un premier temps dans les vidéo-clubs, à moins d'être un fan indécrottable des PUPPET MASTER ou de vouloir jeter un oeil au making-of, la location ne semble pas vraiment raisonnable ! Il n'y a plus qu'à espérer que Elephant ait la bonne idée de sortir les trois premiers volets