2012 ANNEE FANTASTIQUE : CINEMA TELOUGOU
Poursuivant notre récapitulatif des films sortis de par le monde, nous arrivons aujourd'hui en Andhra Pradesh, un Etat indien disposant d'une puissante industrie cinématographique, laquelle enfante en moyenne 200 métrages par an. Au début de l'année dernière, nous avions dressé le Bilan 2011 de cette industrie Tollywoodienne (voir news du 10 janvier 2012) et nous n'avons pas résisté à vous faire partager cette année encore les perles d'originalité que nous a offerte cette région du sud-est de l'Inde.
Commençons fort avec une histoire de vengeance assez peu banale.
Nani et Bindu s'aiment d'un amour innocent et pur, jusqu'à ce qu'un
misérable individu ne jette son dévolu sur la jeune femme.
Sudeep, le richissime salopard, assassine le sympathique et modeste Nani.
Mais cela n'est pas très grave car rapidement, Nani se réincarne…
en mouche ! Et autant vous le dire, la mouche n'est pas contente. N'ayant
rien oublié de sa vie antérieure et du drame qui l'a frappé,
Nani la mouche entreprend de protéger Bindu, mais également
de se venger de ses assassins !
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Enchaînons avec un métrage qui, s'il ne traite pas de la
réincarnation, touche également aux croyances indiennes.
Ainsi, YAMAHO
YAMA nous brosse le portrait du jeune Balu dont le thème
astral le destine malheureusement à mourir jeune, dès l'âge
de 25 ans. Sa bien-intentionnée grand-mère a toutefois une
parade et fait de lui un dévot du Seigneur Yama. Dans l'hindouisme,
Yama est le juge des morts, celui qui se tient aux portes de l'enfer et
jauge les nouveaux arrivants en fonction de leurs bonnes ou mauvaises
actions. En tant que dévot, Balu pourrait bien vivre au-delà
des 25 ans annoncés mais il faudrait pour cela que ses actes le
justifient. Or depuis qu'il vit aux Etats-Unis, le jeune homme à
plutôt tendance à n'être qu'un bon à rien se
regardant le nombril. Yama lui-même se penche sur son cas, mais
rien ne semble pouvoir remettre Balu sur le droit chemin… A moins
que sa rencontre avec la jeune Swapna ne change finalement la donne...
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Yama, son gourdin, mais aussi sa monture-buffle, sont également
au programme de YAMUDIKI
MOGUDU, sorti en Inde en toute fin d'année, le 27 décembre
2012. L'histoire est cependant bien différente et part d'une erreur
du Dieu créateur Brahma. De celle-ci a résulté la
naissance prématurée de Naresh, un humain échappant
aux règles des Dieux, comme la maladie, la mort et même le
destin. Nârada, fils de Brahma, tente dans un premier temps de réparer
la boulette en provoquant le mariage de Naresh avec Yamaja, fille du gardien
des enfers Yama. Mais les deux tombent réellement amoureux et Yama
est contraint de venir sur Terre pour récupérer sa fille.
Naresh n'entend pas laisser partir sa dulcinée et s'accroche à
la queue du buffle ! Dès lors, notre homme évolue parmi
les Dieux et chamboule leur univers !
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Décidément, 2012 aura été l'année du juge des morts puisqu'il fait également une petite apparition dans DARUVU, un métrage plutôt couillu partant sans surprise d'une belle amourette. Bullet Raja est donc un petit truand au cœur tendre, lequel bat pour la mignonnette Swetha. Mais la jeune femme est déjà engagée auprès de Harbour Babu, le gros dur du coin. Le bonhomme n'a pas l'intention de se laisser piquer sa nana et abrège donc l'existence de Bullet Raja. En arrivant devant les Dieux, le jeune homme négocie une réincarnation qui tourne court, puis une autre, qui lui permettra d'obtenir vengeance en distribuant quelques bourres-pifs ! Pitch prometteur, bande-annonce dynamique, reste à vous faire le film !
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Si vous n'avez pas été convaincus par Yama, vous le serez peut-être par Andhakasura, ou Shiva lui-même ! Les deux s'invitent en effet au sein de DHAMARUKAM, pour un ultime affrontement plutôt engageant. Commençons par rappeler qu'un "Asura" (ou "Axiuluo" en chinois et "Ashura" en japonais) est un démon et qu'Andhakasura désigne donc le démon Andhaka. Celui-ci n'est autre que le troisième fils de Shiva, mais fut élevé par le démon Hiranyaksha. Pour les besoins de DHAMARUKAM, on modernise quelque peu l'histoire "classique", on met de côté l'aspect incestueux véhiculé par l'attirance d'Andhaka pour sa mère et on oublie que ce cher démon a été embroché par le trident de son père. Le film de Srinivasa Reddy conserve néanmoins l'affrontement entre le bien et le mal, au sein duquel s'immiscent toutefois deux personnages humains. La ravissante Maheshwari tout d'abord, qui n'a guère de chance puisque de par les circonstances de sa naissance, elle pourrait apporter à Andhakasura les pleins pouvoirs, à condition d'être sacrifiée lors d'une éclipse solaire ! Fort heureusement, l'autre personnage humain, héros du film, est pour sa part né avec la grâce divine de Shiva. Destiné à accomplir de grandes choses, il va donc commencer par tenter de sauver la belle, et bien évidemment botter le cul du démon !
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Quittons maintenant le monde des Dieux et attaquons nous aux maisons
hantées avec AVUNU,
un film mettant en scène un jeune couple formé de Mohini
et Harsha. Les deux amoureux aménagent dans un petit pavillon de
banlieue sans savoir qu'il abrite un esprit vicelard. Celui-ci prend en
effet un malin plaisir à mater les étreintes du couple et
les séances d'habillage de la jeune Mohini. Plutôt discrète
jusque là, cette entité commence à prendre ses aises
lorsque Harsha est rappelé à Bangalore pour son boulot.
Fini de se rincer l'œil et de voler des soutifs, le spectre devient
dés lors agressif et entreprend même de violer la belle.
Mais pour ça, il lui faudra bien évidemment un corps, que
le démon n'a pas l'intention d'emprunter poliment…
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De maison hantée, il en sera également question dans MYTHRI, sorti dans les salles à la fin de l'année 2012. Le métrage nous présente Deepu, un jeune homme qui, comme beaucoup d'autres, aspire à devenir une superstar de la chanson. Pour cela, il va démarcher l'un des dirigeants d'une grosse boite de production et, ô joie, le businessman est impressionné. Il propose même à Deepu d'aller enregistrer son Clip au sein d'une vieille villa de sa connaissance. Sur place, ils sont accueillis par la séduisante Mythri qui, bien évidemment, ne laisse pas Deepu insensible. Tout semble se passer au mieux et pourtant, la mort d'un technicien dans d'étranges circonstances annonce bien d'autres drames à venir… Ne tournons pas autour du pot, le film s'est pris une méchante veste lors de sa sortie. Un bel échec pour l'actrice polyglotte Sadha qui, consolons-nous toutefois, a tout de même rencontré un (très) vif succès en 2012 via le ARASHAKA dont nous reparlerons dans notre Bilan dédié au cinéma Sandalwoodien (oui, vous avez bien lu). Amis curieux, restez donc connectés !
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Passons ensuite à UU KODATHARA? ULIKKI PADATHARA?, un métrage Tollywoodien comme on les aime avec de la baston, des héros qui bombent le torse, du sang et des armes tranchantes improbables ! Autant dire qu'en vous lançant dans le visionnage de cette pelloche au titre imprononçable, vous allez en prendre plein la gueule avec une épopée se déroulant sur deux époques, articulée autour d'une famille flouée et dépossédée de ses biens par un certain Bhoopati. Les décennies passent et l'âme de Bhoopati continue de troubler la quiétude de la demeure connue sous le nom de "Gandharva Mahal". Fort heureusement, le jeune et dévoué Manoj se montre aussi filou qu'énergique, empêchant que le lieu ne soit transformé en complexe hôtelier. Mais trêve de bavardage, jetez un œil à cette bande-annonce et osez nous dire que ça ne fait pas envie ! UU
KODATHARA? ULIKKI PADATHARA?
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Loin des maisons hantées, KULU MANALI n'en fleure pas moins le déjà vu avec un synopsis qui, soyons franc, ne stimule pas plus que ça. Jugez plutôt. Une bande de potes part en direction de Kullu Manali pour quelques journées festives et dépaysantes. Mais une fois sur place, ils sont bien vite pris en chasse pas un tueur masqué qui décide de les éliminer un par un. L'aide d'un inspecteur de police et d'un guide des environs n'y changera malheureusement pas grand-chose, mais fera remonter quelques interrogations. Et si le tueur n'avait pas choisi ses victimes par hasard ? Bref. On l'aura compris, les d'jeuns cachent un secret pas glorieux qui va leur coûter la vie, et le métrage devrait se terminer sans surprise par un assassin qui tombe le masque et balance une motivation de derrière les fagots. Tout ça, c'est du slasher de base et même en Inde, on a déjà donné avec par exemple le HIDE & SEEK dont nous vous avions parlé en 2009. L'originalité, nous la trouverons donc dans le cadre, plutôt inattendu puisque l'action se situe à Kullu Manali comme l'indique assez clairement le titre. Or il s'agit d'une région montagneuse avec des lacs, des chalets et assez régulièrement de la neige. Alors avouez qu'en se lançant dans le visionnage d'un Slasher indien, on ne s'attend pas vraiment à tomber sur un métrage qui sent les Alpes Suisses !
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Enfin terminons notre tour d'horizon et restons en décors naturels avec SASESHAM. Un film qui se déroule pour sa part dans les Nallamalas, une région forestière s'étirant (à la louche) entre Hyderabad et Chennai, au sud-est de l'Inde. C'est ici que part s'isoler Sri Ram, un scénariste bossant sur la série populaire "Nelavanka". Le bonhomme tente de trouver l'inspiration nécessaire à l'écriture des prochains épisodes mais contre toute attente, des fantômes viennent perturber son activité rédactionnelle… Un pitch intrigant qui n'a malheureusement pas su convaincre les foules lors de sa sortie, malgré des chorégraphies et une bande-originale dans l'air du temps… |