DU TEMPS POUR LES GANGSTERS TAMOULS
Depuis maintenant quelques années, chaque semaine voit apparaître un ou plusieurs films indiens sur nos grands écrans. Ceci grâce à l'opiniatreté de deux ou trois distributeurs. Il faut savoir, au risque de se répéter, que les spectateurs issus des communautés du sous-continent, présents dans notre pays, restent friands de sorties en famille. Et le cinéma restant LE loisir par excellence, ces sorties françaises régulières sont peu à peu devenues une évidence pour nombre d'entre eux.
Cependant, la plupart de ces sorties en salle ne bénéficient guère plus que de quelques écrans situés dans des multiplexes bien précis de la périphérie parisienne (Méga CGR ou Mégarama principalement). Cet ensemble d'écrans devenant ainsi l'équivalent du circuit de salles art et essai du Quartier Latin parisien en ce qui concerne les reprises de films.
Dans notre cas, il s'agit bien d'exclusivités, faisant leur apparition le jour même de leur sortie sur le territoire indien. Et tous les genres y sont représentés, du gros thriller d'action à la comédie navrante, en passant par la chronique rurale, le fantastique se retrouvant tout de même être le parent pauvre de toutes ces bandes. Malheureusement, il n'échappera à personne que l'information à destination du public non passionné reste quasi inexistante. Et celle-ci devient encore plus problématique lorsque l'on ne suit pas l'actualité du cru.
Ce qui nous amène à l'apparition soudaine ce vendredi 15 septembre 2023 du film tamoul MARK ANTONY, qui coche toutes les cases des points que nous venons d'aborder. Sortie inattendue (le titre ne figurait pas dans le calendrier Allociné du mercredi 13 septembre) ; à peine une poignée de projections sur deux écrans CGR parisiens (cette news n'aura peut-être ici que valeur informative) ; qui plus est, présentation uniquement accompagnée de sous-titres anglais. Mais, car il y a un mais, il s'agit d'un film fantastique, accomodant l'univers des gangsters locaux au thème du voyage dans le temps. Du coup, nous n'en sommes que plus curieux. Bien qu'assortie de la violence habituelle aux cinématographies du Sud, la bande-annonce semble nous préparer à une comédie. On y aperçoit une reconstitution colorée et rythmée d'un monde de petites frappes 70's avec rouflaquettes, chemises et paires de lunettes ad hoc. Couplées à l'apparition d'une machine temporelle pittoresque, ces images ne peuvent que faire saliver le passionné d'œuvres référentielles de ces genres.
