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Critique du film et du DVD Zone 2
MADNESS : LES MAUVAIS GARCONS 2009

 

Deux pom-pom girls, atteintes du syndrome dit de «Dawson» («je joue une lycéenne alors que je pourrais limite être sa mère»), se rendant à un concours, rencontrent deux gars en rade dans une station-service paumée. Comme ils sont mignons, elles les embarquent et tandis que le quatuor met au point son plan cul pour le week-end, une bagnole les pousse sur le bas-côté. Des bouseux parlant une langue bizarre en sortent, le cauchemar peut commencer...

MADNESS s'ajoute donc à la longue liste des films de torture en vogue depuis SAW. Et comme tout bon émule fauché, il se limite essentiellement à son pitch. Aucune surprise, aucun développement, rien, on passe vingt minutes histoire de présenter un minimum les personnages, le cadre du récit et c'est parti mon kiki. Fauché, ce film l'est assurément. Il n'y a qu'à voir l'image bien dégueulasse qui le dessert par moments pour s'en convaincre. A ce sujet, sans vouloir passer pour un donneur de leçons, il serait bon de rappeler aux gars de Stockholm's Syndrome, l'équipe de production, qu'un objectif de caméra, ça se nettoie, notamment quand il a plu, ou quand on soulève une grosse quantité de poussière. Alors ok, ça peut à la rigueur passer pour un effet de style, mais le doute n'est plus permis lorsqu'on alterne les plans «tâchés» et les plans propres. Mauvais point donc.

Pourtant MADNESS commençait plutôt bien. Un pré-générique bien glauque qui donne le ton (et qui, au passage, présente une méthode d'avortement diablement efficace), un générique sobre mais intrigant, raisonnablement bien pensé. Bref, pas de quoi crier au chef-d'œuvre, mais la promesse d'un petit film bien troussé, au suspens enlevé, tout ça, tout ça. Las, le bateau sombre bien vite dans les abîmes du convenu, alimentant une histoire inintéressante au possible, des personnages inconsistants et un suspens aussi insoutenable qu'une finale de Questions pour un Champion. Sans parler de ce décalage qui, contre toute attente, apporte un petit charme désuet au film : la délocalisation. Censé se situer aux Etats-Unis, MADNESS ne parvient pas à tenir l'illusion plus de cinq minutes et trahit son origine suédoise. Il est vrai que la campagne suédoise n'a pas grand-chose à voir avec les routes américaines, et même si un effort certain a été fait pour camoufler l'astuce (les arbres, la route, y'en a partout même aux Etats-Unis, un gros ré-étalonnage foireux pour retrouver la patine chère au Tobe Hooper des débuts), le spectateur n'est pas dupe et ce n'est pas le dialogue en anglais à la prononciation incertaine par moments qui va y changer quelque chose.

Le DVD est une honte. Voilà, c'est dit. Méfions-nous d'Emilya ! C'est joli sur la jaquette mais question contenu on repassera. Outre le fait que la durée du film indiquée ne corresponde pas à celle effective, le DVD ne propose qu'une longue galerie photo pas super passionnante, en diaporama et sans aucun accompagnement musical, dur. Marrant certainement si on fait partie de l'équipe du film, aucun intérêt pour les autres, idéal pour s'endormir. Vient le gros morceau de la section bonus : STRANGLEHOLD, le court-métrage de Stockholm's Syndrome. Faux suspens lesbien mâtiné de survival, tout moisi, ce bonus a la douce particularité de ne proposer aucun sous-titre. Proprement inacceptable. Ajoutons à cela quelques trailers au lancement du disque (BLOOD SNOW, SCARCE et BLOOD ON THE HIGHWAY, que du lourd quoi) à la compression douteuse (ça pixellise et ça rame comme du Quicktime de la grande époque pour deux d'entre eux) et l'énervement s'installe pour de bon. Mais ce n'est rien comparé à ce qui nous attend, le format du film. Alors qu'on nous promet un 1.85 en 16/9, on se retrouve avec un Scope un peu bizarre. Rien de grave en soi bien sûr, bien au contraire puisqu'il s'agit du format d'origine, mais il est fatigant de constater que même Emilya ne prend pas cette édition au sérieux. Un bon point quand même, le son. MADNESS propose deux pistes 5.1 en Anglais, DTS ou Dolby Digital avec possibilité de virer ou non les sous-titres français. Pas de version française, ce qui n'est pas plus mal.

Au final, un bilan très négatif pour cette édition de MADNESS, un film qui ne méritait certes pas une double édition collector de la mort, mais qui est à l'image de la politique de distribution d'Emilya : un catalogue peu enthousiasmant, une édition lamentable, un opportunisme certain.

Rédacteur : Christophe Foltzer
44 ans
10 critiques Film & Vidéo
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Les suédois qui se prennent pour des américains.
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Le film tout nase
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L'édition vidéo
MADNESS DVD Zone 2 (France)
Editeur
Emylia
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h35
Image
2.35 (16/9)
Audio
English DTS 5.1
English Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Diaporama
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