LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2015 PAR XAVIER DESBARATS

21 mars 2016 
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2015 PAR XAVIER DESBARATS 2015 restera à mes yeux une année assez riche. Elle m'aura apporté une poignée de suites auxquelles je ne croyais finalement plus, et qui, malgré l'attente, m'auront procuré beaucoup de plaisir. Après soyons honnêtes, on a eu également eu des suites que j'attendais et qui n'entrent pas dans mon Flop 5 par simple manque de place (AVENGERS, c'est de vous que je parle) ! Mais restons positifs avec quelques petites surprises agréables comme VICE-VERSA dont je n'espérai pourtant rien, AVRIL ET LE MONDE TRUQUE qui est un bel essai, et INTO THE GRIZZLY MAZE qui m'aura apporté ma dose d'attaques d'ours avant THE REVENANT...

Xavier Desbarats

LE MEILLEUR DE 2015 POUR XAVIER DESBARATS

  1. MAD MAX FURY ROAD

    A mes yeux, nous avons là LE film clef de l'année. On pourra lui reprocher un scénario trop léger ou un Tom Hardy en retrait mais qu'importe. La force du film est bien ailleurs. En 1981, Miller nous avait offert sa vision du Post-Apo avec MAD MAX 2. Une esthétique qui a collé au genre pendant presque trente-cinq ans, sans qu'aucun réalisateur ne parvienne réellement à imposer un regard neuf. Et voilà que Miller revient, après avoir mis en scène des cochons qui parlent ou des pingouins qui dansent, et nous balance MAD MAX FURY ROAD en pleine gueule ! Un film gorgé d'idées jusque dans les détails, une mythologie nouvelle, un rythme harassant, une aventure où l'imagerie, la musique et le son des taules déchirées se mêlent pour créer un tout cohérent, une nouvelle vision du futur selon Miller... Chapeau l'Artiste !

  2. STAR WARS VII

    Après avoir redonné vie à la Saga STAR TREK, J.J. Abrams fait de même avec STAR WARS. Le manque d'audace de ce premier volet ne peut être nié mais j'y vois pour ma part une première pierre très prometteuse. Les acteurs sont charismatiques, la Force va grandir aussi bien dans la lumière que du coté obscur, et l'esthétique s'accorde parfaitement à la trilogie d'origine. Je n'en demandais pas plus pour ce nouveau départ, je suis un homme heureux et j'attends la suite !

  3. JURASSIC WORLD

    Encore une énième suite me dira t-on. Un gros Blockbuster bien gras. Ce n'est pas faux. Mais je n'ai jamais craché sur un bon divertissement et ce volet m'a apporté ce que j'espérai depuis des années : Le Parc est enfin ouvert, et nous sommes la bouffe ! A ranger aux côtés du premier volet.

  4. BONE TOMAHAWK

    Voilà un film qui fait bon usage de son budget d'1,8 millions de dollars, disponible directement en vidéo (aux Etats-Unis depuis la fin de l'année 2015 et prochainement en France) ! «Petit» western en apparence, le film de S. Craig Zahler prend le temps de planter de vrais personnages et un environnement paisible, classique. Puis il immisce ce qu'il faut de tension. La fait grandir doucement pour devenir une crainte, une angoisse et enfin un véritable cauchemar. Le rythme est lent mais parfaitement jaugé, les acteurs font très bien le boulot, et BONE TOMAHAWK atterrit dans mon Top de l'année sans la moindre peine !

  5. BIRDMAN

    VICE-VERSA devait occuper cette place mais j'ai finalement tenu à souligner le caractère inattendu et décalé de ce BIRDMAN, porté par un Michael Keaton qui n'avait pas été aussi convaincant depuis presque vingt ans, avec JACKIE BROWN. Le parallèle entre la carrière de Keaton, ex-BATMAN, et celle de son personnage, ex-BIRDMAN, est aussi touchant que bien vu. D'une certaine manière, cela m'a ramené avec émotion au THE WRESTLER de 2008 dans lequel Mickey Rourke se trouvait également transporté par un rôle qui n'en était pas un, pénible reflet d'une carrière étouffé par un succès inoubliable. Un très beau film, certes un brin étrange, mais tellement personnel...

LE PIRE DE 2015 POUR XAVIER DESBARATS

  1. IT FOLLOWS

    IT FOLLOWS n'est sans doute pas le plus mauvais film de l'année, mais il est assurément le grand-écran le plus castrateur qu'on ait vu depuis longtemps ! Le début est ainsi angoissant au possible, offrant un concept étrange et une ambiance (ouvertement) calquée sur Carpenter. La photographie est magnifique et certaines apparitions sont particulièrement réussies. Puis le métrage se met brusquement à tourner en rond. On s'ennuie, on regarde sa montre, l'histoire n'avance pas et les situations identiques s'accumulent. Le style se fait de plus en plus maladroit et la tension disparaît. Au bout d'une centaine de minutes, le calvaire cesse enfin après un dénouement risible, idiot, aux antipodes de son introduction. Quelle déception...

  2. TED 2

    Le premier opus ne faisait pas preuve d'une grande intelligence mais certaines séquences pouvaient encore faire illusion. J'avais apprécié ce côté «ALF» et la référence obsessionnelle au classique kitsch qu'est FLASH GORDON. Ici, on ne fait que prolonger encore et encore un concept qui s'essoufflait déjà dans TED. La sauce ne (re)prend pas. A aucun moment.

  3. TERMINATOR GENISYS

    Voilà qu'on démarre plutôt bien avec une séquence culte du premier film détournée de manière efficace et intéressante. Puis la chose s'enlise, entre action calibrée et humour lourd. On reste perplexe devant la performance de Jason Clarke, la désinvolture d'Arnold Schwarzenegger et le manque de conviction d'Emilia Clarke. On espère un rebondissement intelligent qui ne viendra jamais. Au contraire, la fin ne fera qu'enfoncer l'ultime clou du cercueil de la Saga TERMINATOR. Regrettable...

  4. PREMONITIONS

    Un tueur qui lit l'avenir, traqué par un vieux qui lit l'avenir. Ç'aurait pu être sympa si ça n'était pas à ce point convenu et mou. Chaque minute passée devant cette traque mollassonne donne l'impression d'en durer trois. La fin, aussi médiocre que le reste, a au moins le mérite d'arriver comme un soulagement, une délivrance.

  5. HITMAN : AGENT 47

    Des effets spéciaux incroyablement moches, un tueur pour lequel la discrétion n'est qu'une notion très lointaine, un scénario qui prend l'eau par tous les pores... HITMAN : AGENT 47 est un peu mon LUCY de cette année : Un film où la bêtise ne connaît plus de limite, et n'a même pas le bon goût d'être amusante...

Rédacteur : Xavier Desbarats
Photo Xavier Desbarats
Biberonné au cinéma d'action des années 80, traumatisé par les dents du jeune Spielberg et nourri en chemin par une horde de Kickboxers et de Geishas, Xavier Desbarats ne pourra que porter les stigmates d'une jeunesse dédiée au cinéma de divertissement. Pour lui, la puberté n'aura été qu'une occasion de rendre hommage à la pilosité de Chuck Norris. Aussi, ne soyons pas surpris si le bougre consacre depuis 2006 ses chroniques DeViDeadiennes à des métrages Bis de tous horizons, des animaux morfales ou des nanas dévêtues armées de katanas. Pardonnez-lui, il sait très bien ce qu'il fait...
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