PIFFF 2015 : JEUDI 19 NOVEMBRE

20 novembre 2015 
PIFFF 2015 : JEUDI 19 NOVEMBRE

Pour débuter la journée, SOME KIND OF HATE ouvrait les hostilités avec de l'horreur à l'ancienne, ou presque. Toutefois, le film était plutôt intéressant jusqu'à l'arrivée d'éléments surnaturels. Evoquant un sujet assez grave, celui du harcèlement scolaire, SOME KIND OF HATE nous présente des personnages isolés dans un centre de redressement. Le film évoque assez bien le mal être de l'adolescence, exprimé ici par une rage contenue qui ne demande qu'à exploser. De plus, le film nous présente, une fois n'est pas coutume, un personnage positif qui écoute du métal extrême, nous donnant au passage une explication très personnelle de l'effet cathartique de ce type de musique. On sera aussi surpris de voir surgir une référence sans ambiguïté à LUKE LA MAIN FROIDE de Stuart Rosenberg, un classique du cinéma carcéral. Dès lors, lorsque SOME KIND OF HATE bascule ouvertement dans une version torturée des GRIFFES DE LA NUIT, le film de Adam Egypt Mortimer perd complètement sa subtilité au profit de quelques effets gores qui font, il est vrai, assez mal et d'un canevas très convenu. La séquence post-générique enfonce le clou avec un vilain cliché du cinéma d'horreur !

SOME KIND OF HATE - Poster

Le PIFFF propose aussi quelques oeuvres piochées dans le patrimoine du cinéma fantastique. Lors de cette journée, il fut ainsi possible de revoir un film de George A. Romero avec INCIDENT DE PARCOURS. Moins connu dans sa filmographie, cette histoire d'un tétraplégique secondé par un petit singe capucin ne manque pas de qualité. Néanmoins, soyons honnête, il s'agit aussi d'une œuvre imparfaite, certainement en raison de son remontage par le studio ayant produit le film à l'époque.

MONKEY SHINES Poster 1

Après BLIND SUN, projeté la veille, EVOLUTION est le second film en compétition mis en scène par une réalisatrice et coproduit par la France. Le nouveau film de Lucile Hadzihalilovic, présente lors de la projection, débutait assez bien avec des images magnifiques de fonds marins. Malheureusement, EVOLUTION est avant tout un film doté d'un postulat assez maigre qui s'étire de façon déraisonnable en longueur. Pourtant, EVOLUTION dure un peu moins d'une heure et demi. Plus encore que BLIND SUN, il faudra donc réussir à entrer dans le trip sensoriel, aux images très soignées, de EVOLUTION pour ne pas trouver le temps long !

Les près de deux heures de THE VIRGIN PSYCHICS étaient bien plus digestes. Sion Sono s'adonne ici à une comédie débridée et fortement paillarde. Rarement il a été possible de voir autant de plans de petites culottes et de décolletés provocants dans un seul et même film ! Plusieurs dizaines d'actrices se retrouvent ainsi en petite tenue, cadrée au ras des fesses, alors que souffle dans une petite ville japonaise un vent d'érotisme exacerbé où s'affronte une poignée de personnages aux pouvoirs très spéciaux ! Mais au milieu de réjouissants gags vulgaires, ce THE VIRGIN PSYCHICS surprend en nous parlant d'Amour et de la quête de l'âme sœur au milieu d'incessantes pulsions et sollicitations sexuelles !

THE VIRGIN PSYCHICS - Poster

En ce vendredi 20 novembre, la séance de THE THING est à ne pas manquer, de façon à goûter sur grand écran l'un des grands films de John Carpenter ! La compétition n'est pas oubliée et il sera possible de voir deux films, DER NACHTMAHR et THE SURVIVALIST, qui essaieront de convaincre le public puisque ce sont les festivaliers qui votent à l'issue des projections ! Enfin, la journée se terminera avec un DEATHGASM alliant humour, musique métal et effets gores !

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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