ELECTRIC BOOGALOO

25 novembre 2014 
ELECTRIC BOOGALOO

«La plus grosse machine à nanars» annonce fièrement la jaquette DVD de ELECTRIC BOOGALOO. Cela s'avère, à nos yeux, un poil gênant mais typiquement français dans la façon d'approcher le cinéma de genre ! Ce documentaire revient donc sur l'histoire de la Cannon, une maison de production qui n'a pas produit que d'excellents films, soyons francs. Mais si l'on revient quelques décennies en arrière, c'était tout de même un plaisir de découvrir sur grand écran MASSACRE A LA TRONCONNEUSE 2, LIFEFORCE, des films de ninjas (ULTIME VIOLENCE, NINJA 3, AMERICAN WARRIOR...), du cinéma d'action (DELTA FORCE, PORTES DISPARUS...) ou encore d'étonnantes surprises à l'instar de l'excellent RUNAWAY TRAIN d'Andrei Konchalovky ou encore PAIEMENT CASH de John Frankenheimer. Aujourd'hui, tout cela provoque donc l'hilarité alors que ces films remplissaient les salles et permettaient aux spectateurs, le plus sérieusement du monde, de s'évader le temps d'une séance. Certains de ces films ont d'ailleurs usé leurs bobines dans les salles qui passaient des doubles programmes comme le Hollywood Boulevard. Certains d'entre nous ont même commencé à forger leur cinéphilie grâce à ces films de genre jusqu'à développer un véritable amour du cinéma. Du coup, ce type d'accroche reste un peu en travers de la gorge ! Espérons que le documentaire n'adopte donc pas la même condescendance que cette accroche regrettable ! On le saura bientôt puisque le film sera programmé dans le cadre de la prochaine édition du festival de Gérardmer en janvier 2015. Mais une édition DVD sera aussi distribuée à partir du 15 janvier 2015 avec, en complément, une interview de son réalisateur. Le logo de Mad Movies sur la jaquette du DVD laisse aussi entrevoir une distribution avec le magazine.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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