2011 ANNEE FANTASTIQUE : TOLLYWOOD

10 janvier 2012 
2011 ANNEE FANTASTIQUE : TOLLYWOOD

Nous en avions déjà parlé dans nos lignes, le cinéma indien se doit d'être évoqué au pluriel. Et si le terme «Bollywood» tend à vulgariser l'ensemble de la production locale, il n'en représente en réalité que 17% en 2010 ! En troisième position de l'industrie indienne, on retrouve les métrages de la région de l'Andhra Pradesh, tournés en Télougou et représentant 14% des œuvres mises en boite en Inde. Soit 181 films en 2010, ce qui, vous en conviendrez, n'a rien de négligeable. Pourtant, cette industrie s'avère encore plus absente en France que celle de Bollywood ! Voilà bien évidemment un argument qui suffit à lui seul à piquer notre curiosité, et à vous lister les (quelques) métrages 2011 entrant dans le cadre de notre ligne éditoriale...

 

Avec ANAGANAGA O DHEERUDU (ONCE UPON A TIME THERE WAS A WARRIORà l'international), nous commençons très fort puisque nous avons là une co-production Disney flamboyante, bourrée d'effets spéciaux, de couleurs et de créatures ! En réalité, il s'agit du tout premier métrage sud-indien dans lequel la société aux grandes oreilles s'est décidée à investir quelques deniers. Le film nous conte l'histoire d'une sorcière domptant et utilisant les serpents à des fins maléfiques. Mais un jour, elle se voit stoppée dans ses élans et éliminée, son âme enfermée dans une relique. Des années plus tard, lors de l'attaque d'un village, le médaillon tombe dans les flammes et ramène à la vie le monstre qu'il contenait...

ANAGANAGA O DHEERUDU

 

ANAGANAGA O DHEERUDU - Poster

Parce qu'on se doit de ne rien snober dans nos colonnes, nous évoquons le cas de MANGALA. Le métrage part d'un postulat simple, celui d'une jeune orpheline dont les parents sont morts brûlés vifs. La demoiselle prend en charge celui qu'elle appelle son «frère», qui n'est en réalité que le fils de sa nourrice, morte elle aussi dans les flammes en voulant sauver ses employeurs... Bon. A bien y regarder, ça n'est pas si simple qu'il y paraît et il faudra donc s'accrocher pour profiter de la suite, faite de sorcellerie, de mecs peinturlurés et de sauts câblés en veux-tu en voilà ! Comme beaucoup de films indiens, celui-ci propose en ligne sa bande-annonce, ses clips, mais aussi et surtout son making-of que nous vous invitons à découvrir, sur une durée de pratiquement 28 minutes... Précisons à toutes fins utiles que ce métrage n'a rien à voir avec le classique bollywoodien qu'est MANGALA, FILLE DES INDES.

MANGALA

 

MANGALA (2011) - Poster

Nous vous avions parlé de SHAITAN dans notre bilan Bollywoodien. Et bien prenez garde de ne pas le confondre avec le SAITHAN dont il est question ici. Car là où le premier était un thriller burné, celui-ci serait plutôt du genre série B horrifique fauchée et complètement barrée. Des coups de pieds dans la gueule, des sauts et des torsions improbables, des sorcières ricanantes, des relents de EVIL DEAD et quelques parties intimes maltraitées... Vous aurez tout ça et bien plus dans cette splendide bande-annonce, à voir absolument !

SAITHAN

 

 

Avec KILLER, nous sommes déjà plus en terrain connu avec un personnage de psycho-killer forestier armé d'une hache. On ne va pas vous bluffer, nous n'avons rien trouvé ou presque au sujet de ce métrage, si ce n'est encore une fois quelques bandes-annonces. Nous vous invitons à jeter un œil à l'une d'elles, au look assez rétro, pour ne pas dire "Grindhouse", mais disposant d'une galerie de moustaches proprement incontournable.

KILLER

 

KILLER (2011) - Poster

Qui a mis les pieds en Inde sait combien la religion hindou, et ses très nombreuses divinités, sont présentes au quotidien et où qu'on pose les yeux. Sur les murs, les voitures, les temples colorés, dans les boutiques ou bien au format poster, les Dieux sont partout. SRI RAMA RAJYAM est un métrage mythologique qui leur est dédié, s'intéressant tout particulièrement à la période se déroulant après la mort de Ravana (Roi des démons) et le retour de Sri Rama au pouvoir. Des bruits courent au sein du peuple d'Ayodhya. Durant sa captivité, la belle Sita aurait été infidèle à Rama et aurait partagé sa couche avec le démon. Cédant aux ragots, le roi décidera donc d'exiler son épouse et chargera Sumantra et Lakshmana de l'abandonner en forêt. Mais au lieu d'y perdre la vie, elle aura deux enfants, Kusa et Lava... La bande annonce nous dévoile un film assez ambitieux, respectueux et visiblement soigné. On peut y voir Rama (à la peau bleuté) et son fidèle compagnon Hanuman, un Dieu à la queue de singe capable d'étirer son corps à volonté... Précisons qu'à sa sortie, le film a rencontré un excellent accueil critique et public.

SRI RAMA RAJYAM

 

SRI RAMA RAJYAM - Poster

Le cas de IDI PREMA KATHA KADU ne va pas nous occuper bien longtemps puisqu'il s'agit tout simplement de la version Télougou de NOT A LOVE STORY, que nous évoquions dans notre news du 30 décembre dernier. Comme cela arrive parfois au sein de l'industrie indienne, le métrage a été tourné simultanément dans les deux langues, avec la même équipe. Médiocrement accueilli dans sa version en Hindi, le métrage de Ram Gopal Varma n'aura pas fait mieux en Télougou...

 

 

Terminons enfin notre année 2011 Tollywoodienne avec le cas intéressant de DONGALA MUTHA. Dans ce film, un jeune couple traverse une région désolée afin de se rendre à un mariage. Épuisés, ils s'arrêtent dans un hôtel que le propriétaire dit complet. En réalité, la chambre 8 est vide et bien qu'elle soit dans un sale état, les tourtereaux insistent pour l'occuper. Grave erreur car bientôt, d'étranges bruits viennent troubler le calme ambiant. Certains disent qu'il s'agirait d'un fantôme... Franchement peu spectaculaire, la bande annonce cache en réalité un métrage qui, en plus d'avoir reçu un excellent accueil critique, pourrait sans peine être qualifié d'extrêmement rentable. Et pour cause, il n'a rien coûté ! Cinq personnes, un Canon 5D, cinq jours de tournage et voilà un métrage / buzz signé Ram Gopal Varma ! Il n'aura fallu attendre que trente-trois jours avant que le film ne trouve le chemin des salles et remporte donc un certain succès. Reste à voir si, au-delà de la performance, le métrage tient la route en temps que tel...

DONGALA MUTHA

 

DONGALA MUTHA - Poster
Xavier Desbarats

Vous pouvez retrouver les deux premieres parties en cliquant sur les images ci-dessous !

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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