L'ENFER DANS LES KIOSQUES

11 octobre 2002 
L'ENFER DANS LES KIOSQUES

Plus habitués à mettre en rayon des magazines et autres quotidiens, depuis quelques temps déjà, les marchands de journaux croulent sous les DVD. En gros, ce sont trois catégories de disques qui s'essayent à une vente de proximité. Les gros éditeurs lancent leurs très grosses nouveautés avec un prix conforme à celui pratiqué chez les revendeurs spécialisés. Ensuite, il y a les magazines et surtout les collections spécifiques genre Atlas (qui vend indifféremment des assortiments de mini tasses ou autres voitures) consacrées à un genre, un style ou un acteur. Alors que les deux premières catégories bénéficient d'une couverture médiatique (particulière à la sortie kiosque ou non), la troisième catégorie sort dans l'anonymat le plus total ! Et c'est justement celle-là qui nous intéresse (enfin ? Pas tous les titres quand même !)…

Vendus entre 12 et 15 euros, parfois moins, les caractéristiques de tous ces titres sont assez semblables. Comptez au minimum sur un DVD ne proposant qu'une seule option sonore, la version française, et rien d'autre. Pour les plus chanceux, une bande-annonce peut venir épicer le quotidien et plus rarement vous pourrez goûter aux joies de la version originale sous-titrée. Bien entendu, il est impossible de vérifier les informations techniques avant d'avoir fait l'acquisition du disque puisque la face arrière des packaging reste muette à ce sujet !

Vous en trouverez pour tous les goûts : action, thriller, horreur, science-fiction et même des films à caractère pornographique. En gros, les genres qui marchent à fond dans l'achat impulsif. Et parmi tous ces titres à s'engouffrer dans les kiosques, il y a pas mal de recyclage mais aussi des inédits. C'est là où cela se complique puisque la plupart des éditeurs n'ont semble-t'il pas envie de communiquer sur ces éditions. En dehors de Opening, jusqu'ici, c'est le Black Out total ! La sélection moyenne, il faut bien le dire, n'est pas composée de films inoubliables ce qui explique peut-être un tel mutisme. Plus compliqué encore, les éditeurs ne sont pas forcément les distributeurs. C'est ainsi qu'un même distributeur peut s'occuper de la mise en place chez les marchands de journaux de titres provenant des catalogues de DVDY, Opening, Antartic et quelques autres. Un système qui brouille les pistes et rend encore plus difficile la possibilité de tracer ces sorties portant le label de "New DVD", "Sélection DVD", "Master DVD" et toutes sortes de noms se donnant des airs de collection au contenu parfois incohérent.
Très gênant car la mise en place de ces éditions DVD ne se fait que durant une période de temps limitée. Ensuite, les disques sont (r)envoyés dans leur circuit habituel. Généralement, les centrales d'achats et donc les grandes surfaces. Un autre terrain où il est très difficile de ne pas louper des sorties. En fait, c'est un peu comme si nous étions revenus à l'age d'or de la VHS ou tout et n'importe quoi sortait n'importe où. Seul le format a changé !

Les visuels qui émaillent ce texte représentent une sélection purement fantastique de ce que l'on trouve actuellement chez les marchands de journaux. Parmi tous ces titres, nous en avions déjà critiqué quelques-uns au moment de leur sortie à la vente. D'autres sont carrément des titres passés totalement inaperçus à nos yeux jusqu'ici (inédit DVD ?) tels que CIEL ! MAMAN EST INVISIBLE ! de Fred Olen Ray ou ACROPHOBIE produit par Wes Craven. D'ailleurs, vous pouvez cliquer sur les visuels pour obtenir des informations complémentaires ou les critiques lorsqu'elles sont disponibles.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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