Header Critique : BABY CART VOLUME 1 : L'ENFANT MASSACRE

Critique du film et du DVD Zone 2
L'ENFANT MASSACRE 1972

BABY CART VOLUME 1 

Le clan Yagyu cherche toujours de façon détournée à se venger de Ogami Itto. De son côté, cet ancien bourreau du Shogun poursuit son chemin, éliminant au fur et à mesure tous les pièges tendus par ses nombreux ennemis avant d'accepter une nouvelle mission…

Sans même savoir ce que seront les résultats au Box Office local du SABRE DE LA VENGEANCE, Shintaro Katsu et la Toho produisent dans la foulée et avec la même équipe L'ENFANT MASSACRE. Un second film qui reprend en l'état la situation du bourreau déchu condamné à errer sur les routes avec son fils Daïgoro. Tueur à gages, il est donc engagé par un clan de teinturiers qui veulent éliminer celui qui pourrait révéler leur secret de fabrication avant qu'il n'ait le temps de le faire ! Une fois le paiement habituel effectué auprès de Ogami Itto, le loup solitaire et l'enfant se lancent sur les traces de leur cible.

Comme beaucoup de séries, celle des BABY CART adopte une recette et sur les quatre films qui suivront L'ENFANT MASSACRE, peu s'écarteront du canevas dépeint dans le deuxième métrage. Seuls changent les missions d'assassinat, les adversaires redoutables ou les tentatives du clan Yagyu pour mettre fin aux jours de Ogami Itto. Dans les films de la série qui essaieront vaguement de s'écarter quelque peu de cette recette, on notera par exemple L'AME D'UN PERE, LE CŒUR D'UN FILS où pendant une grande partie de l'histoire les deux personnages principaux sont séparés.

La relation père / fils de la série est ici plus amplement développée puisque le personnage de Daïgoro est bien plus actif. On pense notamment aux touchantes attentions du fils qui nourrit et désaltère son père alors que celui-ci est blessé. Ou alors la personnalité du très jeune garçon qui suit les traces de son paternel comme on peut le constater lors du passage avec l'aubergiste hypocrite. Tout autant que les aventures sanglantes, la série des BABY CART puise grandement dans les relations entre ses deux personnages principaux. Le contraste entre l'innocence de l'enfance et les intrigues meurtrières des adultes donne ainsi une grande partie de son sel au concept de la série.

SHOGUN ASSASSIN aura marqué les esprits grâce à deux passages qui se trouvent justement dans L'ENFANT MASSACRE. Le premier met en scène un hallucinant découpage gore orchestré par de redoutables et mortelles adversaires du sexe dit faible. Lorsqu'elles seront confrontées à Ogami Itto, celui-ci n'aura pas d'hésitation à les faire passer de vie à trépas même s'il s'agit de jeunes femmes. L'autre élément qui aura aussi marqué les esprits est la présence de trois frères, guerriers à la hauteur de Ogami Itto qui seront les artisans d'un carnage en plein désert. Cette scène influencera même John Carpenter puisque celui-ci reprendra à quelques détails près leur look pour trois personnages dans LES AVENTURES DE JACK BURTON DANS LES GRIFFES DU MANDARIN. Des séquences chocs et gores qui poussent encore plus loin le bouchon de la violence pourtant déjà très saignante dans le premier film. Comme tout bon film d'exploitation, il faut aussi compter avec un zeste d'érotisme gentillet, histoire qu'il y en ait pour tous les goûts !

L'ENFANT MASSACRE est toujours porté par une beauté formelle dont seul le cinéma d'exploitation japonais a le secret. Que ce soit des métrages érotiques aux diverses déviances comme les nonnes du COUVENT DE LA BETE SACREE, des films de sabres ou de gangsters, le soin méticuleux apporté à la réalisation de ce type de film inspire le respect. Pour un produit à la base dit commercial, L'ENFANT MASSACRE et la plupart des autres films de la série font preuve d'un lyrisme incroyable…

De même que pour LE SABRE DE LA VENGEANCE, le transfert de l'image proposé sur L'ENFANT MASSACRE a de quoi réjouir tous ceux qui se sont contentés jusqu'ici des Laserdiscs américains édités par AnimEigo. L'image gagne en clarté et en netteté de façon stupéfiante. On retrouve aussi, mais de façon moins prononcée et moins constante, l'instabilité horizontale. Ce qui apparaît de prime abord comme un défaut est en fait présent sur toutes les versions du film que nous avons pu voir ! Cela résume donc à dire que nous sommes satisfaits plus que de raison de ce DVD même si l'on pourra noter quelques défauts de pellicule ici ou là.

SHOGUN ASSASSIN mélangeait LE SABRE DE LA VENGEANCE avec L'ENFANT MASSACRE et il était proposé avec un doublage français dans le courant des années 80 lors de sa sortie en cassette vidéo. La reprise de cette version française étant impossible, le DVD de L'ENFANT MASSACRE doit donc se contenter d'une version japonaise sous-titrée dans notre langue. Claire et dynamique, bien qu'en mono d'origine, cette bande-son n'apporte pas plus matière à disserter.

Alors que LE SABRE DE LA VENGEANCE et L'ENFANT MASSACRE sont vendus ensemble dans un même fourreau, on sera surpris de découvrir que les biographies sont redondantes. Plutôt surprenant puisqu'il n'est pas prévu de commercialiser les DVD de façon indépendante. La bande-annonce du film est absente mais l'on retrouve tout de même une galerie de photos différente et d'autres clips des disques sortis ou à sortir chez HK Vidéo.

La présentation du film, que l'on peut activer ou pas au démarrage du film, est heureusement différente de celles présentes sur les autres disques. Sa durée est par contre relativement la même. Il n'y a pas de perte de temps et cette introduction au film est claire et concise. En dehors du fait que l'on trouve étrange de la placer à cet endroit dans l'architecture du DVD, ce petit supplément s'avère bien réalisé.

L'ENFANT MASSACRE est donc vendu à l'intérieur du même fourreau que LE SABRE DE LA VENGEANCE et DANS LA TERRE DE L'OMBRE. Les trois premiers films de la série se retrouvent donc compilés avec soin dans trois jolis digipacks qui devraient ravir l'acheteur d'une telle édition. Le prix d'achat est plutôt bas compte tenu de la présence des meilleurs films de la série, ce qui ne gâche rien.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
54 ans
10302 news
570 critiques Film & Vidéo
4 critiques Livres
On aime
Les personnages et les acteurs qui les incarnent
Excellente qualité audio/vidéo
Les trois premiers films pour un prix très abordable !
On n'aime pas
Redondance des biographies sur les trois disques vendus ensemble
Galerie de photos non interactive
Pas de bande-annonce
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L'édition vidéo
KOZURE OKAMI : SANZU NO KAWA NO UBAGURUMA DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
3 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h18
Image
2.35 (16/9)
Audio
Japanese Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Français
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