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Critique du film et du DVD Zone 2
DINOTOPIA 2002

 

Emmenés par leur père dans un voyage aérien à bord d'un petit avion, David et Karl Scott se retrouvent sur le rivage d'une île inconnue après un amerrissage dramatique. En plus de n'être répertoriée nulle part, l'île de Dinotopia voit les êtres humains vivre en harmonie relative avec des dinosaures.

En 1992, James Gurney fait publier un livre illustré par ses soins où l'on découvre une île hors du temps qui abrite un royaume où se côtoient les humains et les dinosaures. A partir de là, l'auteur fera paraître deux autres livres ce qui mènera d'autres écrivains à laisser vagabonder leur imagination pour créer une bonne dizaine de bouquins dont l'action prend place dans l'univers créé par James Gurney. Hallmark voit là l'occasion de produire une nouvelle mini-série de prestige et fait donc l'acquisition des droits. Pourtant les trois épisodes qui composent cette mini-série ne s'inspire d'aucun des récits dépeints dans les livres déjà publiés. En fait, DINOTOPIA, version télévisée, prend seulement ce qui l'intéresse. Rien de surprenant si l'on s'en réfère aux différentes adaptations produites par Hallmark que ce soit Jules Verne (VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE), l'Ancien Testament (LA TERRE PROMISE, L'ARCHE DE NOE…) ou Arthur Conan Doyle (LE SIGNE DES QUATRE). C'est donc l'idée de base qui est sauvegardée pour y intégrer de tous nouveaux personnages ce qui aura au moins l'avantage de surprendre (en bien ou en mal) ceux qui avaient déjà lu les livres.

Pour le coup, Hallmark a mis le paquet puisque l'on entend parler de DINOTOPIA depuis près de deux ans déjà lors de sa mise en chantier accompagnée d'une enveloppe de 80 millions de dollars. Brachiosaures, Ptéranodon, Tricératops, Tyrannosaures et une bonne douzaine d'autres créatures à présent éteintes sont ramenées à la vie pour être intégrées dans les quatre heures de métrage. Depuis le premier JURASSIC PARK, il est possible de mettre sur un écran toutes les folies préhistoriques, ce que l'on a pu constater plus clairement avec ses deux suites : LE MONDE PERDU (pour la seule séquence hommage à HATARI !) et JURASSIC PARK III. Dans le cas de DINOTOPIA, si elles sont plutôt réussies techniquement, toutes ces bestioles ont un peu de mal à faire illusion la plupart du temps en raison de problème d'incrustation entre prises de vues réelles et images de synthèse. Cela aurait pu tirer vers le bas DINOTOPIA mais le récit est assez intéressant pour que l'on oublie ce genre de détail. Sans compter que la palette des couleurs utilisées pour les décors et les costumes donne un rendu très "conte de fées" ce qui permet de s'affranchir de la réalité !

Quatre heures réparties en trois épisodes d'une heure vingt dont on retiendra essentiellement les deux premiers. La troisième partie est en effet bien moins passionnante avec une histoire un peu trop cul-cul accompagnée de retrouvailles un peu dures à avaler. Il comporte tout de même son lot de scènes impressionnantes (une attaque de ptéranodons) mais cela ne suffit pas à camoufler les problèmes du scénario. C'est donc le premier épisode, celui qui permet de découvrir un tout nouveau monde ainsi que le second où l'on approfondit ces connaissances d'un univers plus ou moins pacifiques. Les êtres humains y vivent comme des "baba cools" en harmonie avec la nature. Toute une société basée sur le respect des autres. Voilà qui est bien utopique ! A la découverte de ce monde, les deux frères vont ainsi apprendre à changer. D'une façon peut-être un peu naïve (l'intello deviendra un héros qui affronte ses peurs, le rebelle apprendra à être moins égoïste…), cela n'a pourtant rien de bien étonnant pour un spectacle à destination de toute la famille.

En réalité, le seul véritable bémol à l'encontre de DINOTOPIA réside dans une frustration. Dans le premier épisode, il nous est donné l'occasion d'assister à une attaque de tyrannosaures qui seront totalement absents par la suite. Il est bien question d'attaques dans le récit mais il ne nous sera pas donné la possibilité de les voir. Il faut croire que même avec un budget conséquent, il n'était pas possible à DINOTOPIA de se montrer encore plus ambitieux et généreux en termes de bestioles agressives.

Pour réaliser DINOTOPIA, Hallmark a fait appel à Marco Brambilla. Ancien réalisateur d'un très moyen DEMOLITION MAN, il n'avait pas fait grand chose depuis. Du côté des acteurs, on notera surtout la présence de Alice Krige, spectre glaçant dans LE FANTOME DE MILBURN et reine Borg dans STAR TREK : PREMIER CONTACT, dans un rôle bien plus sympathique de matriarche. Mais aussi David Thewlis, rescapé d'un fou rire sur L'ILE DU DOCTEUR MOREAU ou monarque félon dans DRAGONHEART. Plus difficile à discerner, la version originale donne la parole à Terry Jones, ex Monty Python, sous les traits de l'amusante perruche postale.

Cette édition DVD de DINOTOPIA est plutôt étonnante. Contrairement aux autres disques existants, elle propose un mixage en Dolby Digital 5.1 de la version originale. Donnant la part belle à la musique et aux divers mugissements de dinosaures, cette piste sonore remplit largement son office. La version française perd énormément en dynamique avec ses deux canaux stéréo.

Plein cadre
Format 1.78 (16/9)

Autre divergence, plutôt que d'afficher une image plein écran, format dans lequel à été tourné DINOTOPIA, nous avons à faire ici à un transfert 16/9. Il n'y a pas pour autant beaucoup de cadrages trop réducteurs et il est possible de se demander si lors du tournage, DINOTOPIA n'a pas été pensé pour une diffusion au choix en plein écran ou dans un format plus cinéma, ce qui est le cas pour pas mal de films destinés aux salles obscures depuis bien longtemps. Si la définition est une belle réussite, la compression n'est hélas pas toujours à la hauteur des images affichées laissant apparaître ici ou là des indices quant à l'origine purement digitale d'un DVD.

Les dix-huit minutes du Making Of sont, comme souvent, assez creuses. L'auteur des livres, James Gurney, y va de quelques phrases tout comme le producteur ou les acteurs. Tous pour expliquer les challenges extraordinaires d'un tel tournage tout en faisant l'éloge du produit fini. Featurette commerciale rien de plus qui survole cinq ou six sujets de l'écriture du scénario en passant par les décors ou les effets spéciaux. Pour ces derniers, seul le personnage de Zippo, par ailleurs présentateur de ce Making Of, se voit un peu plus développé techniquement même si cela paraît toujours bien léger !

Histoire de bien comprendre que la musique a été enregistrée dans les studios légendaires de Abbey Road à Londres, quelques images insistent bien sur des graffitis et autres inscriptions en références aux titres des Beatles avant d'engager l'interview de Trevor Jones. Assez courte, elle n'a rien de bien extraordinaire et cette interview sent le matériel promo puisqu'un passage conséquent s'intéresse au travail du compositeur sur MERLIN qui s'avère être une autre production Hallmark. Il y est bien fait mention de sa partition d'EXCALIBUR mais rien ne viendra vous indiquer qu'il est aussi le compositeur des musiques de ANGEL HEART, FROM HELL, DARK CRYSTAL ou LE DERNIER DES MOHICANS version Michael Mann. Cela nous donne tout de même l'occasion de découvrir ce monsieur en chair et en os.

Sans grand intérêt, les deux scènes coupées ne viennent pas ajouter grand chose au récit. La première, la plus intéressante des deux, vient appuyer le fossé qu'il peut y avoir entre les deux frères avant que ceux-ci ne retrouvent leur père pour leur voyage aérien. La seconde, très courte, n'apporte rien de neuf à l'intrigue puisque Karl s'y voit remettre quelques effets pour son travail dans le couvoir.

En plus de la bande-annonce en français de DINOTOPIA, il vous sera possible d'en voir deux autres (GANGS OF NEW YORK…). La galerie de photo est mise en scène et de ce fait, il n'y a pas de vrai contrôle dessus. Elle mixe photos du film, de tournage et quelques rares dessins de préparation. La partie consacrée aux story-boards présente l'attaque des tyrannosaure et rien de plus. Enfin, la partie consacrée à l'encyclopédie de Dinotopia n'existe probablement qu'à destination des enfants. La carte de l'île permet seulement de voir un extrait du film illustrant l'un des quatre ou cinq lieux importants des trois épisodes. Il est possible d'obtenir quelques petites informations sur quelques dinosaures présentés dans DINOTOPIA. Enfin, il vous sera possible de lire les documents dinosaures grâce à l'alphabet à base de "traces de pattes" !

Dépaysement total avec DINOTOPIA et son univers où les dinosaures marchent côte à côte avec les hommes. Entre "conte de fée" et film d'aventure familial, cette production Hallmark atteint son objectif : nous divertir tout en nous émerveillant ! Dans un tel décor, les problèmes techniques s'oublient bien vite pour laisser le spectateur retourner en enfance. Depuis, Hallmark a produit de nouveaux épisodes mettant toujours en scènes les mêmes personnages pour une série télévisée plus traditionnelle.

Rédacteur : Antoine Rigaud
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635 critiques Film & Vidéo
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Un univers merveilleux
Les dinosaures
La perruche postale
On n'aime pas
Le troisième épisode un peu décevant comparé aux deux premiers
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L'édition vidéo
DINOTOPIA (Serie) (Serie) DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
2 DVD
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
4h00
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Making Of (18mn)
    • Scènes coupées
    • Interview de Trevor Jones
      • Bandes-annonces
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