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Critique du film
FRANKENSTEIN 1931

 

Le docteur Henry Frankenstein cherche à créer un être humain vivant à partir de morceaux de cadavres. Malgré la désapprobation de son entourage, il parvient à construire un tel Être monstrueux...

Dès le tournage de DRACULA, la compagnie Universal envisage d'adapter au cinéma d'autres romans fantastiques du XIXème siècle. On pense à «Frankenstein ou le Prométhée moderne», un roman de Mary Shelley, déjà objet d'adaptations auparavant. Robert Florey propose de le réaliser et fait tourner des bouts d'essai avec Bela Lugosi dans le rôle du Monstre. Mais l'acteur dit ne pas supporter le lourd maquillage conçu par Jack Pierce. L'idée de jouer un monstre muet ne l'enchante guère et il aimerait en fait interpréter le savant.

En 1931, le succès de WATERLOO BRIDGE a fait de James Whale l'un des réalisateurs les plus côtés d'Universal. Le cinéaste jette son dévolu sur ce sujet fantastique et dépossède Florey du projet. Le Monstre est finalement interprété par Boris Karloff, comédien britannique repéré par James Whale à la cantine du studio. Karloff a tenu de nombreux seconds rôles à Hollywood dans les années 20, mais grâce entre autres à FRANKENSTEIN, il va devenir la plus grande star du cinéma d'épouvante du vingtième siècle. Suite au beau succès de DRACULA, FRANKENSTEIN bénéficie d'un budget confortable. Il sera un triomphe qui rapportera 12 millions de dollars pour 291.000 dollars d'investissement ! Le cinéma d'épouvante hollywoodien est lancé pour une décennie triomphale !

Universal produira six suites à FRANKENSTEIN : LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN (1935) à nouveau de James Whale ; LE FILS DE FRANKENSTEIN (1939) de Rowland V. Lee ; LE SPECTRE DE FRANKENSTEIN (1942) d'Erle C. Kenton ; FRANKENSTEIN RENCONTRE LE LOUP-GAROU (1943) de Roy William Neill ; LA MAISON DE FRANKENSTEIN (1944) et LA MAISON DE DRACULA (1945) d'Erle C. Kenton. Puis, il y aura la parodie DEUX NIGAUDS CONTRE FRANKENSTEIN (1948) de Charles T. Barton.

Comme le reste des films fantastiques Universal, la qualité de cette série connaît un net fléchissement à la fin des années 30, à cause d'un manque de renouvellement des thèmes et d'un changement d'équipe à la tête de la compagnie : en 1936, la famille Laemmle, fondatrice du studio, en perd le contrôle définitivement.

LE REALISATEUR JAMES WHALE

Étant donné son rôle crucial dans l'histoire du cinéma fantastique, il paraît important de revenir rapidement sur la vie du réalisateur James Whale. Né en Grande-Bretagne, il est prisonnier pendant la Première Guerre Mondiale. Durant sa captivité, il se passionne pour l'art dramatique. Au cours des années 20, il fait son chemin des théâtres de Londres jusqu'à ceux de Broadway, et finit par arriver à Hollywood où il réalise JOURNEY'S END en 1930 et WATERLOO BRIDGE en 1931 : ces deux films de guerre sont de grands succès !

Avec FRANKENSTEIN, son troisième film, il lance sa carrière de réalisateur de films d'horreur, genre auquel il offre quelques un de ses plus beaux chefs-d'œuvre : L'HOMME INVISIBLE (1933), UNE SOIREE ETRANGE (1932) et LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN. Il travaille aussi dans d'autres genres, comme le film historique (L'HOMME AU MASQUE DE FER), l'aventure (L'ENFER VERT), la comédie musicale (SHOW BOAT)... Il réalise même FANNY en 1938, adaptation hollywoodienne de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol ! Comme Tod Browning, James Whale s'éloigne des plateaux au cours des années 1940. On le retrouve noyé dans sa piscine en 1957. Il sera révélé bien plus tard qu'il s'agissait d'un suicide.

LE MAQUILLEUR JACK PIERCE

Un autre personnage de légende collabore au succès de FRANKENSTEIN : Jack Pierce. Né en Grèce, il commence sa carrière à Hollywood comme cascadeur, ce qui le pousse à s'intéresser au monde des trucages. Pour le réalisateur Paul Leni, il exécute le maquillage grimaçant du comédien Conrad Veidt dans L'HOMME QUI RIT, transposition à gros budget du roman homonyme de Victor Hugo pour la firme Universal. Il devient alors le "monsieur maquillage" de cette compagnie et conçoit l'apparence ainsi que la réalisation des maquillages des grands monstres classiques. DRACULA, FRANKENSTEIN, LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN, LA MOMIE et LE LOUP-GAROU n'auraient pas les visages que nous connaissons aujourd'hui sans son génie graphique et son astuce technique. Avec Willis O'Brien ( le "papa" de KING KONG) et John P. Fulton (responsable, entre autres, des trucages de L'HOMME INVISIBLE), il est un des fondateurs des effets spéciaux dans le cinéma fantastique américain, bien que sa carrière s'éloigne de ce genre à la fin des années 40.

BORIS KARLOFF, STAR DE L'HORREUR

FRANKENSTEIN révèle un autre immense talent : le comédien Boris Karloff. Britannique, il émigre au Canada et s'intéresse au théâtre. Pendant dix ans, il accumule les second rôles dans le cinéma américain. Mais en 1931, le vent tourne : on le choisit pour interpréter le Monstre de FRANKENSTEIN. Ce rôle est à priori ingrat : intégralement muet, il exige des heures de maquillage quotidiennes, cache les traits du comédien et l'oblige à porter un lourd harnachement pour modifier sa silhouette et sa démarche. Universal a une idée publicitaire amusante : pour rendre ses apparitions plus mystérieuses aux yeux du public, le nom de Karloff est remplacé au générique par un "?" lourd de sous-entendus angoissants !

Le succès de FRANKENSTEIN fait de Karloff une star du fantastique qui va multiplier les apparitions géniales au cours de cet âge d'or du cinéma fantastique. Il crée le rôle de LA MOMIE, chipe à Warner Oland le personnage de Fu Manchu dans LE MASQUE D'OR, affronte Bela Lugosi dans LE CHAT NOIR et LE CORBEAU, joue un zombi dans LE MORT QUI MARCHE ou un bourreau dans LA TOUR DE LONDRES...

Dans les années 40, alors qu'Universal montre des signes d'essoufflement, il participe judicieusement aux excellentes productions horrifiques de Val Lewton pour la RKO : nous le croisons ainsi dans LE RECUPERATEUR DE CADAVRES du débutant Robert Wise. Il ne fréquente pas seulement le gratin des réalisateurs spécialisés dans le fantastique : on le retrouve aussi dans des films de Howard Hawks (comme CODE CRIMINEL et le mythique SCARFACE de 1932) ou de John Ford (le western LA PATROUILLE PERDUE).

Son rôle le plus marquant reste celui du monstre de FRANKENSTEIN qu'il joue trois fois (FRANKENSTEIN, LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN et LE FILS DE FRANKENSTEIN). A la fin des années 40, sa carrière commence à décliner et il se consacre à la télévision. En 1949, comme toutes les gloires de l'épouvante Universal, il apparaît dans les parodies des comiques Abbott et Costello (DEUX NIGAUDS CHEZ LES TUEURS par exemple, dont le titre anglais ABBOTT AND COSTELLO MEET THE KILLER, BORIS KARLOFF montre la très grande popularité dont jouit encore l'acteur).

Pourtant, et contrairement à Bela Lugosi et James Whale, il vécut assez longtemps pour assister au renouveau de l'épouvante déclenché par le succès des productions britanniques Hammer, à partir de FRANKENSTEIN S'EST ECHAPPE ! dans lequel Christopher Lee reprenait le rôle du Monstre. Karloff interprète alors le rôle du Docteur Frankenstein dans FRANKENSTEIN 70 (en 1958) de l'américain Howard W. Koch. Une nouvelle carrière commence et on le rencontre dans LES TROIS VISAGES DE LA PEUR de l'italien Mario Bava, LE CORBEAU de Roger Corman... A la fin de sa vie, il apparaît encore dans deux films inspirés par les écrits de H.P. Lovecraft (DIE MONSTER DIE ! et LA MAISON ENSORCELEE). Il meurt en Grande-Bretagne en 1969.

FRANKENSTEIN OU LE PROMETHEE MODERNE, UN ROMAN DE MARY SHELLEY

Le roman «Frankenstein ou le Prométhée moderne» est écrit en 1818 par Mary Shelley, l'épouse du grand poète britannique Percy Shelley. La légende veut qu'elle commence à improviser cette histoire au cours d'une nuit d'orage de 1816, en Suisse, pour divertir Shelley et Byron (cette scène est malicieusement reconstituée en prologue de LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN). Cette oeuvre-phare de la littérature gothique se situe à la croisée de plusieurs genres. On a d'abord la mythologie : le titre fait référence à Prométhée, personnage de légende grecque qui vola le feu des Dieux pour pouvoir créer la vie. Les divinités le condamnèrent à avoir son foie dévoré par un aigle pendant toute l'éternité.

Ce roman est aussi une date dans l'histoire de la science-fiction : en effet, Frankenstein a recours aux avancées de la science pour créer son monstre. Mary Shelley est alors en avance sur son époque puisque Jules Verne et H.G. Wells, les grands pionniers de cette littérature, n'écrivent leurs œuvres majeures qu'à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. Évidemment, ce livre est aussi une date incontournable des débuts de la littérature fantastique et gothique, dans la tradition des Romans Noirs (comme «Les mystères d'Udolpho» (1794) d'Ann Radcliff) et des «Contes fantastiques» que rédigeait Ernst Theodor Amadeus Hoffman vers 1820. «Frankenstein ou le Prométhée moderne» est encore un beau conte philosophique sur l'arrogante vanité de l'homme et sur son fond de bonté naturelle (le Monstre révélera un comportement très "bon sauvage" au début de son escapade).

Toutefois, les scénaristes de FRANKENSTEIN ont préféré se référer à une version simplifiée de ce roman, c'est à dire à l'adaptation théâtrale rédigée en 1927, en Grande-Bretagne, par Peggy Webling. Au final, il y a peu de points communs entre le roman de Mary Shelley et le film de Whale. Pourtant, l'idée de départ est respectée : un savant orgueilleux crée un être vivant. Mais celui-ci s'avère une créature difforme et s'échappe du laboratoire de son "géniteur".

DECOR ET AMBIANCE

FRANKENSTEIN propose des décors encore plus vastes et variés que ceux de DRACULA. Alors que ces derniers, avec leur château et ses cryptes, s'inscrivent dans une tradition purement gothique, FRANKENSTEIN s'inspire en plus des décors du cinéma fantastique allemand des années 20 : les rues du village, étroites et tortueuses, rappellent LE GOLEM, ainsi que LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI. Le laboratoire, avec ses grands espaces, son architecture biscornue et son appareillage électrique insolite, évoque aussi bien ce dernier titre que METROPOLIS. Pourtant, d'autres éléments (le cimetière en ruine, le superbe moulin) s'inscrivent dans une tradition gothique indéniable.

On peut donc voir en FRANKENSTEIN l'accomplissement d'une synthèse entre l'ambiance des films fantastiques américains classiques (comme LE FANTOME DE L'OPERA et DRACULA) et l'atmosphère futuriste et bizarre de l'expressionnisme allemand. Ce mélange très réussi est la clé de nombreuses grandes réussites du cinéma fantastique hollywoodien à venir comme LA MOMIE, DOUBLE ASSASSINATS DANS LA RUE MORGUE ou LE CHAT NOIR. Encore une fois, le goût des productions Universal pour les reconstitutions "exotiques" est évident : nous explorons un petit village "Mitteleuropa" dans lequel des aristocrates pittoresques discutent avec le Burgermeister tandis que les villageois en culotte de peau dansent de bon cœur sur des airs tyroliens !

LE DOCTEUR FRANKENSTEIN ET SES COLLEGUES LES SAVANTS FOUS

Le docteur Henry Frankenstein, de son côté, s'inscrit dans une grande tradition du cinéma d'épouvante : le savant (plus ou moins) fou. Le scientifique est déjà une vedette récurrente de la littérature fantastique. Annoncé par «Frankenstein ou le Prométhée moderne», il connaît une belle fortune chez les pionniers de la science-fiction. Ainsi Jules Verne nous fait rencontrer le capitaine Nemo et son Nautilus dans «Vingt mille lieues sous les mers» et «L'île mystérieuse» , ou le redoutable Schultze dans «Les 500 millions de la Bégum». H.G. Wells, pour sa part, nous fait croiser «L'homme invisible» (un savant a expérimenté sur lui-même un sérum qui le rend invisible) et visiter «L'île du docteur Moreau» (le docteur Moreau crée des mutants mi-homme mi-bête sur son île). Lovecraft ne néglige pas ce genre de personnage («De l'au-delà», «Air froid») : «Herbert West, réanimateur» n'est-il pas un cousin du professeur Frankenstein ?

Dans le cinéma, ces génies irresponsables ont très tôt une place de choix : sympathiques chercheurs farfelus dans les œuvres magiques de Méliès (LE VOYAGE DANS LA LUNE), ils deviennent plus inquiétants lorsqu'ils mettent leur science surhumaine au service du mal dans le cinéma expressionniste allemand (LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI). Les maîtres à penser du docteur FRANKENSTEIN seront surtout le rabbin Loew, créateur de LE GOLEM, et Rotwang, le génial concepteur du robot Marie dans METROPOLIS.

A partir de 1931 et du succès de ce FRANKENSTEIN, les savants fous se bousculent dans le cinéma fantastique américain : DOCTEUR X avec Lionel Atwill, DOUBLE ASSASSINATS DANS LA RUE MORGUE avec Bela Lugosi, L'ÎLE DU DOCTEUR MOREAU avec Charles Laughton, L'HOMME INVISIBLE avec Claude Rains, LES MAINS D'ORLAC avec Peter Lorre (variante intéressante : le savant y devient fou d'amour), DOCTEUR CYCLOPS avec Albert Dekker... Et je ne vous cite que les plus célèbres !

La science-fiction des années 50 ne sera pas avare non plus de cette engeance : on en rencontre de beaux spécimens dans PLANETE INTERDITE ou dans TARANTULA. Mais, dans des films comme LE JOUR OU LA TERRE S'ARRETA ou LA PLANETE DES SINGES, c'est l'humanité dans son ensemble qui est désignée comme dangereux apprenti-sorcier (on était alors à l'âge de l'atome et de la guerre froide).

Le succès du FRANKENSTEIN S'EST ECHAPPE ! de la Hammer va, à la fin des années 50, relancer pour quelques temps le schéma du savant fou à divers degré : on rencontre alors le chirurgien morbide de LES YEUX SANS VISAGE en France, L'HORRIBLE DOCTEUR ORLOF de l'espagnol Jesus Franco, L'EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOCK de l'italien Riccardo Freda.

Ici, Frankenstein, impeccablement interprété par Colin Clive, est tiraillé et instable. Au début du film, nous le découvrons exubérant, orgueilleux, convaincu que la portée de ces travaux le place d'égal à égal avec Dieu. Mais, une fois confronté à sa Créature horrible, ses remords le rongent et il renie ses recherches impies. Abattu par les regrets, il faudra toute la force de persuasion de l'infect docteur Pretorius pour le remettre au travail dans LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN. La prise de conscience de l'horreur de ses travaux par Frankenstein est fidèle au roman de Mary Shelley, et est en complète opposition avec l'incorrigible professeur Frankenstein campé par Peter Cushing dans les productions Hammer, lequel est toujours convaincu que ses expériences sont, certes, un peu discutables, mais néanmoins vitales pour le progrès de la science et de l'humanité.

DE LA TERREUR A L'EMOTION : LE MONSTRE DE FRANKENSTEIN

La star du film, contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre, n'est pas le docteur Frankenstein : c'est sa Créature. On ne peut guère l'appeler autrement, car elle sera toujours considérée comme un ignoble cobaye, une chose sans nom à laquelle on niera le droit à une identité. Ainsi, à sa "naissance", le professeur hurlera sa très célèbre réplique : "IT's alive !" ("C'est vivant"), ne lui accordant même pas l'appartenance à l'espèce des hommes. Bricolé avec des morceaux de cadavres de provenance diverses, cousu de gros fil, couvert de cicatrices, deux électrodes vissés dans le cou, affligé de pieds énormes et de bras trop longs, ce Monstre est une incroyable réussite à mettre au crédit de Jack Pierce. La première séquence dans laquelle il apparaît est inoubliable. Le professeur Frankenstein ouvre une fenêtre et le Monstre découvre pour la première fois les rayons du soleil. Émerveillé, il tente de les saisir dans ses mains grossières avec des gestes maladroits et délicats, comme ceux d'un enfant. Le génie de Karloff, tout en maîtrise et en sensibilité, apparaît dès cette séquence splendide qui le fait rentrer sans effort dans le panthéon des plus grands comédiens du vingtième siècle.

Parvenant à donner une humanité bouleversante à cette Créature fantastique, il explore le domaine des monstres pathétiques du cinéma, et installe son Monstre aux côtés du Quasimodo de NOTRE-DAME DE PARIS ou encore d'ELEPHANT MAN. C'est en effet son innocence qui caractérise cette Créature : elle ne tue jamais par méchanceté. Si elle assassine Fritz le bossu, c'est que celui-ci s'amuse à la tourmenter cruellement. La scène célèbre au cours de laquelle le Monstre lance une fillette dans un lac, croyant naïvement qu'elle flottera comme une fleur à la surface de l'eau, est bouleversante par son aspect profondément tragique et par, encore une fois, l'interprétation sidérante de Karloff.

POUR CONCLURE...

Enfin, il ne faut pas oublier de rendre hommage à la réalisation novatrice et très maîtrisée de James Whale qui grâce entre autres à des mouvements de caméra inventifs et élégants, multiplie les scènes d'anthologie : ainsi, en plus des séquences pré-citées, on pense à la création du monstre dans le laboratoire pendant une nuit d'orage, à l'inoubliable arrivée au village de l'homme portant le corps de sa fillette noyée, aux extraordinaires poursuites dans la forêt, et surtout au final grandiose dans le moulin.

On a parfois tendance à penser que le succès d'un film n'est attribuable qu'à son seul réalisateur, comme le succès d'un livre n'est que le résultat du labeur de son écrivain. Mais c'est une grave erreur. Le succès artistique de FRANKENSTEIN est bien due à la rencontre de talents qui, ensemble, se sont combinés pour nous offrir ce miracle du cinéma. C'est le travail conjoint de James Whale, de Boris Karloff, de Jack Pierce, mais aussi de nombreux décorateurs et costumiers de la Universal, qui font toute la valeur de cette œuvre. Par chance, ces génies se retrouveront une seconde fois en 1935 pour nous offrir un autre chef-d'œuvre impérissable du cinéma fantastique : LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN.

Rédacteur : Emmanuel Denis
Photo Emmanuel Denis
Un parcours de cinéphile ma foi bien classique pour le petit Manolito, des fonds de culottes usés dans les cinémas de l'ouest parisiens à s'émerveiller devant les classiques de son temps, les Indiana Jones, Tron, Le Dragon du lac de feu, Le Secret de la pyramide... et surtout les Star Wars ! Premier Ecran fantastique à neuf ans pour Le retour du Jedi, premier Mad Movies avec Maximum Overdrive en couverture à treize ans, les vidéo clubs de quartier, les enregistrements de Canal +... Et un enthousiasme et une passion pour le cinéma fantastique sous toutes ses formes, dans toute sa diversité.
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