Header Critique : PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE

Critique du film et du DVD Zone 2
PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE 1991

 

1941, en Allemagne, André Toulon présente son spectacle de marionnettes aux enfants et aux adultes. Un spectacle satirique qui n'est pas aux goûts de la gestapo. Mais avant de faire disparaître cet opposant politique, les nazis ont bien l'intention de lui soutirer son secret en vue de pouvoir créer de super soldats morts-vivants !

Filmé dans la foulée de PUPPET MASTER II, histoire de battre le fer du succès du premier film lorsqu'il est encore chaud, PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE change de réalisateur, de scénariste et même l'acteur principal qui tient le rôle d'André Toulon. Cela dit, deux comédiens s'étaient déjà partagés les films précédents, William Hickey dans le premier et Steve Welles pour le second. Mais, cette fois, Charles Band se souvient d'un comédien britannique, Guy Rolfe, qui était la tête d'affiche des ETRANGLEURS DE BOMBAY de Terence Fisher ou encore de MR. SARDONICUS de William Castle. Le choix du comédien aurait d'ailleurs dû être une évidence dès le premier PUPPET MASTER puisque Guy Rolfe interprétait déjà le vieux créateur de poupées dans... DOLLS ! L'écriture est confiée à C. Courtney Joyner alors que David DeCoteau s'attelle à la réalisation en remplacement de Dave Allen qui, lui, continue tout de même à s'occuper des effets spéciaux des marionnettes.

Dans PUPPET MASTER II, on découvrait lors d'un petit flashback de quelle manière André Toulon avait obtenu le secret permettant de donner la vie à ses marionnettes. Le troisième film de la série se montre bien plus ambitieux puisque c'est l'intégralité du film qui se déroule à une époque antérieure et, pour être exact, durant la Seconde Guerre Mondiale en Allemagne. S'il y avait déjà quelques incohérences entre les deux premiers films, elles s'accentuent encore plus avec PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE. Néanmoins, cela n'a pas de réel impact sur l'histoire à moins de vouloir absolument se référer à une chronologie des dates rigoureuses ce qui est ici un peu anecdotique. Alors, évidemment, tout n'est pas totalement raccord surtout lorsque l'on découvre que André Toulon aurait fait des études de médecine avant de devenir marionnettiste. Rien qui ne soit rédhibitoire surtout que la série de films présentera de gigantesques incohérences comme dans RETRO PUPPET MASTER. On sera aussi surpris de revoir des morceaux du flashback égyptien de PUPPET MASTER II qui creuse un peu un peu les soucis concernant les dates. En tous cas, le décor de l'Allemagne nazie donne une nouvelle dimension à l'histoire des marionnettes et de leur géniteur. Cela donne aussi au film l'occasion de lorgner vers un genre sulfureux, la nazisploitation. Dans PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE, il est question d'expériences nazies pendant qu'un général libidineux se fait savonner par trois fräuleins dénudées. De cette façon, le métrage se pare de séquences gores, de son lot de séquences sexy et donne l'occasion aux marionnettes d'affronter de vilains nazis. La filiation avec la nazisploitation, on la retrouve aussi avec l'aspect un peu fauché de la reconstitution de l'Allemagne des années 40. Pas en ce qui concerne les costumes ou même les décors mais en raison du nombre limité de figurants, ces derniers n'étant pas toujours physiquement très crédibles. Pour se donner un côté plus fortuné, le film utilise deux séquences piochées dans d'autres films histoire d'avoir un plan d'ensemble d'une rue bondée de Berlin ou bien de l'intérieur d'une gare avec train à vapeur et de nombreux voyageurs. Mais si l'on n'est pas forcément dupe en ce qui concerne les moyens mis en œuvre, cela fonctionne pourtant correctement. En raison d'un scénario de vengeance plutôt bien troussé mais aussi par la meilleure distribution d'acteurs de toute la série des PUPPET MASTER. Si l'on a déjà évoqué Guy Rolfe, qui permet de donner à André Toulon une véritable prestance, le film met aussi en scène Sarah Douglas, Ian Abercrombie, Walter Gotell et surtout Richard Lynch. Autant de comédiens qui incarnent à merveille leurs personnages respectifs ! De son côté, David DeCoteau livre un métrage plutôt soigné et qui s'avère bien éloigné, en terme de qualité, de son RETOUR DES PUPPET MASTER, sixième film de la saga, qu'il signera sous le pseudonyme de Victoria Sloan.

Avec PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE, la série atteint son point d'orgue et va progressivement redescendre avec les métrages qui suivront à force de rogner petit à petit sur les moyens mais aussi en faisant preuve d'un mercantilisme à la limite de l'escroquerie comme PUPPET MASTER : THE LEGACY, assemblé en majeure partie avec des extraits de tous les films déjà tournés auparavant. Et si l'on ne doit voir qu'un seul film de la saga PUPPET MASTER, il est évident qu'il sera préférable d'opter pour ce PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE ! Le métrage s'avérant très sympathique, osant opposer la marionnette d'un cow-boy ricanant, l'Amérique, face à l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler. Certes, l'idée est naïve mais, à l'écran, cela va directement dans le sens des meilleures productions Full Moon, osant le décalage et le surréalisme dans un genre habituellement trop cadré !

En sortant les trois premiers PUPPET MASTER en DVD, Artus Films devrait ravir les aficionados de la série B horrifique des années 90. Mais il est bon de préciser que cette sortie tardive survient alors que des éditions Blu-ray sont déjà sorties dans d'autres pays. Malheureusement, la France étant un marché restreint, il apparaît difficile à petit éditeur d'assumer une sortie en haute définition. Tout n'est pas noir puisque ces sorties DVD en France ont l'avantage de proposer des options francophones. On retrouve le doublage français ainsi que des sous-titrages sur la version originale. On pourra avoir quelques réserves sur le sous-titrage qui semble parfois se coller directement au doublage français plutôt que de proposer une véritable traduction de la version originale. Evidemment, à moins d'être anglophone, ce souci passera un peu inaperçu. A l'oreille, les pistes audio remplissent leur office sans grand éclat. Bien que mixé à l'origine en Ultra Stéréo, le rendu de la version originale se montre essentiellement fonctionnelle. Par contre, le transfert 16/9, cadré en 1.78, offre une image de qualité même si l'on pourra noter quelques petits soucis numériques qui passent plus ou moins inaperçus.

En complément du film, il n'y a pas le commentaire audio de David DeCoteau ou bien VideoZone, magazine vidéo commercialisé à l'époque avec les métrages Full Moon. Des suppléments réservés aux éditions anglo-saxonnes et que l'on retrouve donc sur les Blu-ray en import. Artus Films a tout de même produit des suppléments pour chacun des trois films. Comme sur les DVD des deux films précédents, le disque offre une présentation d'une quarantaine de minutes de PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE par Francis Barbier, un spécialiste de David DeCoteau. Il s'attarde ainsi naturellement sur ce cinéaste à la filmographie foisonnante mais évoque aussi les autres intervenants dont les comédiens tout en livrant sa propre analyse du film.

Rédacteur : Antoine Rigaud
4 news
635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
On aime
Des marionnettes mémorables
Des protagonistes hauts en couleurs
Intrigue abracadabrante
Le film le plus ambitieux de la série !
On n'aime pas
Dommage de ne pas avoir repris les suppléments anglo-saxons
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L'édition vidéo
PUPPET MASTER III : TOULON'S REVENGE DVD Zone 2 (France)
Editeur
Artus
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h18
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Stéréo Surround
Francais Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
  • Français
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